Tout va toujours bien dans ma petite vie et pour cause, je suis plus sage que jamais, je me fais donc très rarement gronder ! Ah elle est loin la première année de râleries, chouineries, galères de biberons, de repas, de reflux, de rots coincés, de fièvres élevées, de rendez-vous chez le pédiatre toutes les semaines et de loooooongues soirées à tenir... (c’est absolument vrai : les parents sont programmés pour oublier tous ces désagréments !) En comparaison, Papa et Maman n’auraient jamais pensé qu’un enfant, si petit, pouvait être aussi enthousiaste de tout. A la moindre proposition de sortie ou la moindre mention d’une prochaine visite à des amis, je saute partout et m’écrie : « Ouaiiiiiiiiis ouaiiiiiiiis, je suis contente !!!!! Lalali lalali !!! ». Une aubaine pour mes parents qui peuvent donc m’emmener partout, y compris dans des lieux hautement improbables. Rendez-vous compte : Papa a même réussi l’exploit de me faire adorer une visite guidée de 3h dans un centre de recherche en physique nucléaire le mois dernier (même Maman a décroché avant moi) ! Papa et Maman se régalent ainsi de pouvoir me faire partager tous leurs centres d’intérêts (et oui oui, ils sont conscients de leur chance !). Le 14 juillet, nous sommes allés en Bretagne pour un week-end entre amis. J’y ai rencontré mes copains Martin et Léon et depuis, je ne cesse de demander quand on va y retourner !
Côté progrès, mon langage s’étoffe toujours et la liste devient difficile. La nouveauté la plus marquante, c’est que j’invente dorénavant des chansons. Elles n’ont ni queue ni tête mais font rire mes parents ! J’ai aussi raconté pour la première fois un cauchemar à Maman : « Edgar (le majordome de mon CD des Aristochats que j’écoute en boucle) est venu dans ma chambre cette nuit, j’étais triste ! ». J’émets aussi des projections dans le futur, plus ou moins réalistes : « Quand je serai grande, je monterai sur le dos d’un éléphant / je saurai siffler / moi aussi j’aurai des poils sur les jambes ! » :-) Deux autres avancées capitales pour mes parents : premièrement, ils ont enfin réussi mon sevrage de turbulette. Non qu’ils aient à tout prix voulu me l’enlever mais cela devenait dangereux car avec la chaleur, je l’arrachais à moitié dans mon sommeil et ils me retrouvaient le matin, le corps hors de la turbulette mais celle-ci emmêlée et toujours attachée à mon cou. Le fait de passer à ma couette de grande (que j’avais déjà par-dessus ma turbulette depuis longtemps) ne m’a pas perturbée, simplement j’avais plus envie de jouer dans mon lit lors des siestes que de dormir. Un bon rhume qui m’a mise K.O. ces dernières semaines m’a cependant aidée à changer mes habitudes. On se renseigne dorénavant sur un lit de grande pour les prochains mois... Deuxièmement, je vais maintenant seule aux toilettes, appelant simplement Maman quand j’ai fini (et encore, parce qu’elle insiste, parce que je m’essuierais volontiers toute seule !). Enfin, mieux vaut tard que jamais, j’ai découvert comment sucer mon pouce ! Maman m’a confié qu’elle n’avait pas de suce petite et qu’elle suçait son pouce à la place. Ni une, ni deux, j’ai voulu essayer et c’est très fière, le lendemain, que je lui ai déclaré : « Maman, j’ai pas pris ma suce hier soir pour m’endormir, j’ai sucé mon pouce ! Je suis grande, hein ? » :-) Le mot de la fin, c’est que je suis amoureuse ! Eh oui, il fallait bien que ça arrive ! Mes parents furent d’abord consternés par tant de précocité...jusqu’à ce qu’ils apprennent vers qui se tourne mon inclination : « Moi, je suis amoureuse de Papa et de Maman ! ». C’est chou, non ?
