Et voilà, ce que Papa et Maman redoutaient le plus est arrivé : le reflux d’Aliénor s’est nettement aggravé. Ils auraient préféré rester sur l’option des pleurs de décharge, plus facile à enrayer dans le temps. Hélas, le scénario de l’horreur se répète. Outre les 10 jours de hurlements incessants de 16-17h à minuit-1h du matin, les signes qu’ils ne connaissent que trop bien se sont multipliés : des rots bloqués jusqu’à 4h après les tétées, des réveils de siestes en catastrophe à cause des rots coincés ou à cause de régurgitations du repas précédent, un bébé qui se tord et se rejette violemment en arrière, qui n’arrive pas à se rendormir notamment la nuit, des pleurs de douleur impossibles à calmer… Là où j’acceptais encore de fermer les yeux, par épuisement, Aliénor lutte. Elle ne ferme pas un œil. Impossible de la poser pour aller aux toilettes ou prendre une douche. Elle ne veut être qu’à la verticale et même le transat ne parvient pas à la calmer. La superbe écharpe que nous a offert Solédane ne lui convient pas davantage (trop serrée ?), seul le porte-bébé trouve encore grâce à ses yeux pour l'instant, mais il n’est pas adapté à son poids et Maman ne peut pas l’y laisser trop longtemps. Dans les bras, elle pleure aussi. Un véritable cauchemar ! De mon côté, je suis gentille et patiente, mais quand même, ces hurlements continuels mettent nos nerfs à tous à rude épreuve. Et puis la voir souffrir ainsi sans réussir à la consoler, c'est dur...
Hier, nous avons consulté la nouvelle (top) pédiatre qui n’a pas été surprise : Aliénor présentait tous les facteurs de risques possibles du RGO (prématurité, sonde gastrique, antécédent familial)… Inutile de traîner selon elle : Maman est donc ressortie avec une ordonnance d’Inexium, l’équivalent du Mopral pour moi. Et voilà, un deuxième petit bout de moins de 3 kg avec un anti-acide aussi costaud à même pas 2 mois de vie. A la pharmacie, ils ont tiqué : jamais ils n’avaient vu un tel traitement donné à un nourrisson… Aujourd’hui, je suis malade moi aussi (gros rhume, mal de gorge et maux de ventre), Maman se débat donc avec deux enfants hurlantes depuis ce matin. Autant vous dire que le moral n’est pas au plus haut : après une grossesse aussi compliquée, n’avions-nous pas droit à un peu de tranquillité ? Papa et Maman ne se leurrent pas : le seul véritable traitement du RGO sévère, ils le savent, est la patience. Le mien s’est amélioré à 9 mois, lorsque j’ai tenu assise, et n’est véritablement passé qu’à 13 mois.
Pour les mamans concernées par ce fléau, Maman a trouvé ces lectures, parfaitement représentatives de ce que l'on vit : à défaut d’une solution, ça fait du bien parfois de se rendre compte qu’on n’est pas seul à vivre cette première année horrible avec bébé. Et l’avantage du 2ème, c’est qu’on sait qu’un jour il y a une fin… Il n’empêche que les prochaines semaines - prochains mois vont être trèèèès longs… Surtout, disons-le, quand on n'est pas spécialement adepte du portage à la base et qu'on a très peur d'avoir un bébé-ventouse par la suite...
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