Un mois de plus et le bébé s’éloigne, tout le monde me le dit, je fais de plus en plus petite fille ! La faute, sûrement, à mes cheveux longs (un mois d’attente pour que la coiffeuse nous prenne !). Mais pas que. Mes attitudes sont désormais celles d’un enfant de trois ans, je discute véritablement, je me tiens mieux (notamment chez le médecin où je fais preuve d’une rare patience). Mes discours sont maintenant bien construits, riches en détails et en expressions (« au contraire, je pense, je crois » etc.), mes questions s’affinent. Le soir en voiture, je raconte ma journée spontanément, dénonçant au passage les méfaits de mes copains : : « Tu sais Maman, Hugo il a tapé Tom aujourd’hui, Virginie s’est fâchée ! ». J’utilise de plus en plus les conjugaisons, et particulièrement bien le passé composé. « J’ai bien mangé, bien dormi aujourd’hui, Maman ! » Je chante à tue-tête Frère Jacques, 50 fois d’affilée, et réveille la maisonnée et mes camarades en chanson…C’est mieux que les pleurs, non ?! Je commence à parler de l’école, interroge Bérénice et Maman sur ce que j’y ferai. La mention du toboggan et du petit train dans la cour de récréation ne me laisse pas indifférente ! Dans la lignée de cet intérêt, mon graphisme s’accentue. Je dessine de nombreux jolis escargots et trace mes petites intentions de bonhommes et de lettres, principalement des A et des P (je sais épeler Papa !), et j’accepte qu’on guide ma main pour progresser (avant, je m’y refusais). Côté propreté, il y a de nombreuses couches sèches à la maison, y compris pendant les siestes, mais je ne poursuis pas la chose chez ma nounou. L’apprentissage est long ! En ce moment, je traine une vilaine otite depuis 10 jours, que l’on peine à enrayer. Je suis donc dans une petite forme, fichus microbes d’hiver ! Mais c’est une occasion de plus pour Maman de me câliner. L’équilibre avec Papa s’est un peu rétabli, mais je continue de faire mon pot de glue avec Maman-chérie-d’amour car je vois bien qu’elle adore ça !
