Malgré l’attrait de ces innovations, les clients finaux et les autorités réglementaires restent encore à convaincre de la sûreté d’une voiture connectée et autonome. De ce point de vue, les incidents observés ces derniers mois ne sont pas de nature à rassurer ces acteurs : les vulnérabilités affectant les Jeep Cherokee ont poussé la marque à rappeler 1,4 millions de véhicules[3], situation déjà rencontrée par Toyota et Mercedes. Si ces derniers cas semblent être dus à des erreurs de conception, quel sera l’impact des vulnérabilités logicielles, dont le nombre est passé de 4258 en 2010 à 7038 en 2014[4] ?
Lors d’une expérimentation récente, deux chercheurs sont ainsi parvenus, à 10 kilomètres de distance, à actionner la climatisation, changer de station de radio, accélérer, décélérer, ou encore agir sur la direction du véhicule. Seul prérequis: un ordinateur connecté à Internet. Maîtriser la durée et les coûts des vérifications de sécurité, tout en respectant les délais de commercialisation constituent donc les défis les plus importants des constructeurs de véhicules connectés.
En dépit de ces exemples récents, 63%[5] des entreprises considèrent le management des failles de sécurité comme une priorité moyenne ou basse. Encore trop considérée comme un coût à optimiser, la sécurité devrait pourtant devenir un argument de vente puissant dans les années à venir. Pour prendre l’avantage, les constructeurs ont donc intérêt à travailler le plus tôt possible à un modèle de sécurité propre à instaurer une relation de confiance durable avec les acteurs clefs de leur environnement, particulièrement ceux dont dépendent le développement et l’homologation du véhicule.
ANALYSE Pour assouvir ses ambitions bancaires Orange, lorgne sur Boursorama, mais aussi sur les fintech. L'opérateur a déjà pris des participations minoritaires dans trois de ces start-up qui bousculent la finance. Dernière opération en date : un investissement dans le spécialiste tricolore du crowdfunding, KissKissBankBank Technologies.
Orange fait son marché dans le secteur de la fintech : dès que le géant des télécoms flaire une start-up prometteuse, son fonds Orange Digital Venture, créé en janvier 2015 et doté pour la première année d'une enveloppe de 20 millions d'euros, investit.
La structure avait investi en 2015 dans 5 start-up, dont deux jeunes pousses de la finance. Le 12 février 2016, le fonds a annoncé quatre nouvelles prises de participations minoritaires, dont une dans la société de crowdfunding KissKissBankBank Technologies. Le spécialiste du financement participatif vient de boucler un tour de table à 5,2 millions d'euros. Orange était le principal investisseur de cette levée de fonds.
Une opération qui confirme les ambitions de l'opérateur historique de devenir un acteur clef du secteur de la finance. Des ambitions révélées début janvier 2016 par l'annonce d'un partenariat avec la banque en ligne Groupama Banque, pour créer d'ici 2017 son propre établissement de crédit sur Internet, Orange Banque. Il négocierait même actuellement avec l'assureur Groupama pour prendre une participation de 65% dans sa filiale bancaire.
Dans le cadre de ce projet, il est logique qu'Orange s'intéresse aux sociétés de crowdfunding, qui sont devenues de vraies alternatives au crédit bancaire pour certaines TPE/PME et pour les particuliers. Ces plates-formes de financement participatif ont permis de collecter 296 millions d'euros en 2015, soit près de deux fois plus qu'en 2014, selon le dernier baromètre de l’association Financement participatif France.
Parmi les multiples sociétés de crowdfunding qui existent aujourd'hui sur le marché français, si Orange a investi dans KissKissBankBank Technologies, c'est peut-être parce que l'entreprise présente l'avantage de couvrir, avec ses trois sites, presque tous les champs du financement participatif :
- le don contre don d'abord, avec l'acteur historique fondé en 2009 à Paris, KissKissBankBank, qui permet notamment de financer des projets artistiques
- le prêt solidaire ensuite, avec la plate-forme de prêt sans intérêt entre particuliers Hellomerci créée en avril 2013
- le prêt contre intérêts des particuliers vers les entreprises enfin, avec Lendopolis, lancée en novembre 2014
KissKissBankBank Technologies va profiter de l'argent levé lors de ce nouveau tour de table pour lancer en 2017 une quatrième plate-forme dédiée au crowdequity (investissement par les particuliers dans les entreprises en échange d'actions).
Orange s'intéresse aussi à la technologie blockchain. Son pôle d'investissement est entré au capital de la société américaine Chain, qui a levé 30 millions de dollars en septembre 2015 (Visa a également participé au tour de table). La jeune pousse, créée en février 2014 à San Francisco, veut développer pour ses actionnaires une blockchain privée.
C'est cette technologie qui se cache derrière le bitcoin. Elle permet d'inscrire sur un livre de compte virtuel, partagé par les ordinateurs de tous les membres d'un réseau, des informations. Ce réseau peut être public (comme celui du bitcoin), mais aussi privé (réservé à des adhérents triés sur le volet). Si le développement de ce projet par Coin est un succès, Orange pourrait faire transiter facilement, de manière sécurisée, et à bas coût, les actifs financiers de sa future banque d'un compte à l'autre.
… ET SUR LE TRANSFERT DE FONDS EN "CASH TO GOODS"
La troisième fintech débusquée par le géant des télécoms est Afrimarket. Cette start-up fondée à Paris il y a tout juste deux ans permet à des Européens d'envoyer de l'argent à leurs proches directement dans un point de vente partenaires via sa plate-forme en ligne. Ces magasins sont pour l'instant situés dans cinq pays d'Afrique (le Bénin, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Togo). Cette activité de transfert d'argent "en cash to goods" pourrait un jour venir compléter celle de son service de paiement et d'envoi de fonds Orange Money, qui a attiré sur le continent africain plus de 15 millions d'utilisateurs depuis son lancement en décembre 2008.
La liste des 30 nouveaux membres du Conseil national du numérique dévoilée par Bercy, la Cnil et la DGCCRF interpellent Facebook pour non-respect de la vie privée, trois priorités numériques pour l'industrie du futur en France… Retrouvez les actus qu'il ne fallait pas louper cette semaine.
Les entreprises classiques n’ont plus la cote. Du Premier Ministre à votre voisine de palier, tout le monde ne jure que par les start-up. Le vocabulaire de la Silicon Valley a envahi notre quotidien, amplifié par des services de communication trop contents de profiter de l’image innovante des jeunes pousses. Mais derrière ce vernis clinquant, la réalité est moins alléchante et cache souvent la naïveté et les faiblesses du "monde d’avant". Des voix s’élèvent pour dire "ras le bol des start-up".
La liste des 30 nouveaux membres du troisième CNNum, présidé par Mounir Mahjoubi, nommé le 2 février par François Hollande, vient d'être dévoilée par Bercy. Voici leurs noms augmentés de la fonction qu'ils se donnent sur LinkedIn (lorsqu'ils ont un profil).
Facebook aurait-il poussé le bouchon un peu trop loin ? La Cnil et la DGCCRF ont toutes deux interpellé le californien pour non-respect de la vie privée et conditions générales d'utilisation abusives en France. Alors que quelques heures avant, l'Inde a interdit ses services gratuits, le géant du numérique craint sans doute peu les sanctions françaises, mais ne doit pas apprécier cette publicité.
- Les trois priorités numériques de l’Industrie du futur
Le gouvernement a fixé quatre priorité technologiques pour les travaux du plan Industrie du futur lors du premier semestre 2016, dont trois dans le numérique : fabrication additive, cybersécurité et digitalisation de la chaine de valeur.
C'est la NTSHA, l'autorité en charge de la sécurité routière aux Etats-Unis, qui l'a dit : l'ordinateur des Google Car fait bien office de conducteur. Un frein au développement des véhicules autonomes est levé.
Le consortium CTA mené par Numergy est retenu par la Commission européenne comme l’un des fournisseurs de référence de cloud public pour 56 entités européennes. Mais il doit partager le marché avec quatre autres fournisseurs référencés, dont IBM et Microsoft.
Zenefits, la licorne américaine de l'insurtech, vient d'essuyer un gros bouillon. Plusieurs commerciaux de l'entreprise ont réalisé des opérations de courtage en assurance sans avoir les agréments nécessaires. La jeune pousse a été placée sous surveillance par les organes de régulation des assurances de plusieurs états américains. Son PDG, Parker Conrad, a été poussé vers la sortie et remplacé par David Sacks, jusque-là directeur des opérations.