Et pour joindre le geste à la parole, Craig Frederighi appelle un nouvel employé d'Apple : le rappeur Dr Dre, co-fondateur de Beats, tout juste racheté par la marque à la pomme !
19h25 : Apple annonce son offensive dans le cloud, avec le service iCloud Drive, un compétiteur de Dropbox ou Google Drive, accessible sur iOS, OS X et Windows. Puis c'est au tour des nouveautés du navigateur maison Safari, au design plus simple et épuré mais aussi moins gourmand en ressources, en particulier sous OS X Yosemite.
19h15 : Craig Federighi entre sur scène pour parler d'OS X. La nouvelle version se nommera OS X Yosemite. Avec évidemment une interface repensée et de nouvelles fonctionnalités.
Le respect des aînés et de leur savoir-faire pèse peu face aux réussites des Chad Hurley (YouTube), Travis Kalanick (Uber)… À San Francisco, les panneaux publicitaires vantent d’abord les mérites des écoles de management : Manage like a boss. Sur la Route 101 South qui court le long de la Silicon Valley, la radio publique diffuse une série de reportages sur ces particuliers qui essaient de révolutionner l’énergie dans leur garage. Embouteillages aidant, le conducteur apprend peu après que les conseillers conjugaux ont trouvé un nouveau filon : aider les cofondateurs de start-up à ne pas rompre avec pertes et fracas… Ici, il n’y a pas d’hésitation à faire table rase du passé et à se lancer avec des idées neuves.
Les entreprises de Musk sont nées de ce retour aux vérités fondamentales. Une voiture électrique, c’est d’abord une batterie coûteuse… Tesla part de batteries de l’électronique grand public dont il dilue le coût dans un modèle de luxe. Un lanceur, c’est une vitesse et une fiabilité qui s’imposent à tous… SpaceX ignore la course à la performance et se positionne en Logan du spatial autour d’un petit moteur déjà développé. Le solaire, c’est de la fourniture d’électricité et un investissement important… SolarCity a d’abord ignoré la fabrication des panneaux pour se concentrer sur les services d’installation et de financement du solaire, explique Jonathan Bass, le vice-président chargé de la communication de SolarCity, depuis le siège de l’entreprise, un bâtiment anonyme perché sur les collines de San Mateo.
19h10 : Tim Cook se félicite de la hausse des ventes de Mac : +13% quand le marché des ordinateurs de bureau est en recul. 40 millions de copies de Mavericks se sont écoulées.
19 heures : la conférence débute par une vidéo corporate consacrée aux développeurs. Puis Tim Cook fait son entrée. Il confirme qu'il sera bien question d'OSX et iOS. Entre autres.
A la sortie de l’Interstate 880, il faut emprunter Industrial Drive pour rejoindre la Tesla factory qui s’étend sur 500 000 mètres carrés à Fremont. Devant cette usine, il ne fait aucun doute que Tesla est un industriel de l’automobile, même s’il vient de l’autre côté de la baie de San Francisco. Son siège est implanté à Palo Alto, sur des collines verdoyantes où paissent tranquillement vaches et chevaux. C’est là, dans la Silicon Valley, que Tesla est né, tout comme le constructeur de fusées SpaceX et l’installateur – bientôt producteur – de panneaux solaires SolarCity. Ces trois entreprises, créées entre 2002 et 2006, veulent changer le monde. Derrière elles, un prodige de la bulle Internet des années 1990, Elon Musk.
Quand, le 30 avril, il lance le dernier produit de Tesla, une batterie électrique pour la maison, il explique que son but est de changer fondamentalement la façon dont le monde utilise l’énergie. Un torrent de commentaires contradictoires inonde le net, mais très vite les consommateurs tranchent. La réponse a été extraordinaire, c’était fou, a estimé Elon Musk le 7 mai. Toute notre production jusqu’à mi-2016 est vendue. Il envisage déjà d’augmenter de 50% ou plus la capacité de production de son usine de batteries du Nevada développée avec Panasonic. Un site en cours de construction et dont la capacité prévue pour 2020 représente déjà l’équivalent de la production mondiale de batteries lithium-ion de 2013…
Elon Musk lance fusée sur fusée. L’an passé, il a raflé la moitié du marché mondial avec des tirs deux à trois fois moins cher qu’Arianespace et l’américain United Launch Alliance. La Model S, sa berline électrique, est produite à la chaîne pour des clients sur liste d’attente. SolarCity a installé le tiers des panneaux solaires en toiture aux États-Unis en 2014. Musk pourrait vendre des frigos à des Esquimaux. Pour l’instant, il vend des pertes aux investisseurs : Tesla pèse 27 milliards de dollars en Bourse – plus que Renault – et SolarCity 6 milliards. Deux sociétés en déficit chronique. Tesla n’a vendu que 80 000 véhicules et brûle 500 millions de cash par trimestre depuis cet automne… Musk est un parieur de l’extrême qui renchérit sans cesse. Dans ce coin du monde, les paris sont autant de chances de jackpot depuis le coup de poker de William Shockley. En 1956, le père du transistor mise sur le silicium dans son laboratoire de Mountain View. Soixante ans plus tard, la ville héberge des géants tels que Google…
Débarqué dans la Valley, le journaliste étranger doit télécharger en urgence l’application Yelp pour avoir une chance de décrocher un rendez-vous avec les autochtones dans un café ou un restaurant. Pour s’y rendre, d’autres applications sont indispensables : Uber, bien sûr, mais aussi ses concurrents Lyft, Sidecar, Wingz, Summon… Tous nés à San Francisco. À Palo Alto, devant un expresso de Fraiche Yogurt, le journaliste de Bloomberg Businessweek et auteur de la première biographie autorisée d’Elon Musk, Ashlee Vance, résume le caractère influent du personnage : Dans la Silicon Valley, il est vu comme le successeur de Steve Jobs. Et même plus ! Alors que tout le monde ne parle que d’être entrepreneur avec son app, lui s’attaque au matériel, aux choses les plus difficiles. Il devient une légende.
À San Francisco, dans son appartement donnant sur la Baie, Patrick Pélata, ancien numéro deux de Renault aujourd’hui chez Salesforce, apprécie les exploits d’Elon Musk : Que Tesla survive ou pas, il laissera une profonde empreinte dans l’histoire de l’industrie automobile. Même son de cloche à Paris. Michel de Rosen, PDG d’Eutelsat Communications, leader européen des télécoms par satellites, se félicite qu’il ait réveillé l’industrie des lanceurs spatiaux. Et au-delà, je trouve inouïe la façon dont il a tant apporté à des industries différentes. Son génie dure, il se renouvelle. Derrière Tesla, SpaceX et SolarCity, il y a une même approche, novatrice et féconde. Elon Musk a construit ses succès en mariant software et hardware, en faisant la synthèse de la start-up californienne et de la production de masse de Detroit, de l’électronique grand public et du spatial. Bref, du numérique et de l’industrie.
Ses visions grandioses et son arrogance sont typiques du messianisme du numérique californien. Mais il se distingue de ses voisins dématérialisés. Google, Twitter, Facebook… sont des accidents, nuance Phil Jeudy, un Français tombé dans la Silicon Valley il y a neuf ans. Musk, lui, a une vision dès le départ. Il s’attaque volontairement à une industrie en disant : 'Je vais la disrupter.' Ce quinqua idéaliste qui connaît l’écosystème des start-up de la Valley comme sa poche réfléchit un moment en remuant son chocolat chaud à La Boulange de Hayes Street à San Francisco, sorte de Starbucks version croissant parisien. Avant d’asséner, avec son franc-parler : Tesla, ce n’est pas la revanche d’un petit jeune qui s’est fait plaquer ! Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, appréciera… On a besoin de ce mélange de Tintin et de Jules Verne pour faire bouger les choses, juge Phil Jeudy. Ce ne sont pas les grands industriels qui y arriveront. Le patron de La Boulange s’invite dans la discussion. Il est français et a travaillé pour un sous-traitant de Renault. Je fournissais une grille métallique pour une bouche d’aération, raconte-t-il. Mon interlocuteur a trouvé que sa surface était irrégulière. La grille était pourtant sous un tapis… Invisible ! J’ai dû refaire le moule. Des semaines et 50 000 euros perdus pour un faux problème.Batterie pour ordinateur portable (cliquez ici pour suivre le lien)
Fortune faite avec Zip2 et PayPal, Musk s’est attaqué aux problèmes fondamentaux de l’humanité, comme il le répète à l’envi : passer des énergies fossiles au solaire et assurer une nouvelle planète à l’espèce humaine en colonisant Mars… Mais il ne faut pas s’y tromper. Musk est sérieux. Selon lui, les industriels se sont encroûtés dans leurs coûteuses habitudes et comme ils ne peuvent pas lui proposer de solutions raisonnables, il les invente. Avec une solide stratégie industrielle. Son point de départ ? La pensée du premier principe : Vous réduisez les choses à leur vérité fondamentale et vous raisonnez à partir de là, résume-t-il souvent. Exemple : une fusée est faite d’aluminium, de titane, de cuivre, de fibres de carbone… Musk calcule le coût de ces matériaux et les compare au prix d’une fusée. La matière représente 2% du prix. Soit une fraction ridicule, estime-t-il, avant de conclure qu’il existe un énorme potentiel de réduction des coûts. Autant pour la complexité des réalisations de Lockheed-Martin et Arianespace !
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