Coworking, domicile, tiers-lieu : peu importe, finalement. Les voyages sont même autorisés (par exemple lorsqu'un employé rend visite à ses parents) à condition que le salarié puisse se créer une bulle de travail. Ce principe marche d'ailleurs dans les deux sens, le risque de journées à rallonge étant plus grand que celui du manque d'implication.Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'un des problèmes quand on travaille chez soi, n'est pas de se mettre au travail, mais de s'arrêter. La RH fait très attention à ça, elle veille à ce que chacun ne travaille pas plus de huit heures de travail maximum par jour. En particulier pour ceux qui n'ont pas d'enfants. Il faut alors veiller à avoir une vie sociale à côté de son travail pour ne pas rester bloqué indéfiniment devant son écran, explique la jeune femme.
La communication entre salariés s'effectue principalement via la messagerie instantanée Slack. Mais par écrit, il peut manquer l'interprétation en fonction du contexte, note Alexia Ohenassian. Pour éviter les malentendus, il faut faire preuve de clarté dans son expression. Quand on s'absente de chez soi, qu'on n'est pas devant son ordi pour un temps donné, on précise toujours : je suis dans un événement public, par exemple, pour que l'interlocuteur comprenne le contexte de la réponse (ou l'absence de réponse), détaille la jeune femme.
Dès qu'une conversation commence à être trop complexe, que des détails ne sont pas compris ou qu'un malentendu s'installe, on stoppe la conversation et on passe immédiatement en chat vidéo pour un face à face. En vidéo on comprend beaucoup mieux le contexte. Une phrase dite avec un sourire ou un froncement de sourcils n'a pas le même sens.
Autre réflexe adopté par les équipes de Trello : Quand on fait des réunions d'équipe, les gens qui sont au bureau se mettent devant leur ordinateur comme s'ils étaient chez eux. Il n'y a pas d'un côté, un groupe qui pousse ses idées parce qu'il arrive mieux à communiquer et de l'autre, des gens isolés.
Bien communiquer, c'est aussi avoir le même niveau d'information que ses collègues sur la stratégie de l'entreprise. Une fois par mois, une réunion rassemble l'intégralité de l'entreprise, avec un point sur la stratégie et les projets en cours. Un tableau Trello baptisé Company overview board, est mis à jour chaque semaine : chaque équipe explique de façon concise sur quoi elle travaille.
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Chaque nouveau salarié passe sa première semaine dans les locaux de la start-up à New-York. Ensuite, Trello tente de récréer en ligne l'équivalent des lieux de convivialité de l'entreprise réelle, la machine à café ou le restaurant d'entreprise. L'occasion pour chaque membre de l'entreprise de connaître ses collègues, un peu en dehors du cadre professionnel. Une fois par semaine, une personne de l'entreprise nous est attribuée et il faut que l'on parle 20 minutes avec elle, raconte la française de l'entreprise. L'idée, c'est de créer du lien avec des gens avec qui on ne serait pas normalement en contact. Les équipes marketing parlent aux développeurs ; les développeurs aux commerciaux... Ce sont des petites choses qui permettent de créer une culture d'entreprise.
Chez Trello, lorsque l'on célèbre une bonne nouvelle au siège new-yorkais, les collaborateurs extérieurs vivent l'événement en direct et leurs visages sont projetés sur un écran. Chacun avec sa bière ou son verre de vin peut participer à distance. Ils voient ce qui se passe dans la salle et la salle voit ce qui se passe chez eux, explique Alexia Ohenassian. A Halloween, tradition américaine oblige, chacun se déguise, au siège… ou derrière son écran.
Ces habitudes, prises au fil de l'essor de la start-up, doivent permettre de garantir la cohésion des équipes et le maintien d'une culture d'entreprise… même si les salariés peuvent être distants de plusieurs milliers de kilomètres.
PHOTO Citroën lance une campagne de communication sur Facebook et Tumblr à l'aide de Fyuse, une application de photographie spatiale, à l'effet 3D. Le constructeur tente par ce biais de rajeunir son image et d'attirer un nouveau public.
Citroën poursuit ses efforts dans la communication digitale pour rajeunir sa marque et tenter d'attirer un nouveau public. Ceux-ci passent notamment par les réseaux sociaux. Outre les classiques Facebook ou Twitter, le constructeur est très présent sur Instagram. Il veut aussi systématiser les retransmissions vidéo en direct sur Periscope, et a même testé Snapchat à quelques reprises. Le dernier exemple en date est une campagne lancée le 30 septembre qui s'appuie sur une application encore confidentielle, Fyuse.
Lancé fin 2014 aux Etats-Unis, Fyuse s'articule autour d'une technologie de photographie spatiale, un format proche du GIF animé, à mi-chemin entre la photo et la vidéo avec un effet 3D. L'utilisateur peut animer les images en changeant l'orientation de son smartphone, ou simplement en faisant glisser son curseur de souris s'il est sur un ordinateur. L'application possède son propre réseau social intégré, mais permet aussi de poster sur Facebook ou Tumblr. Fyuse nous semblait la meilleure méthode pour à la fois capturer du contenu et le partager, explique Marie Laloy, Directrice du Digital chez Citroën.
La campagne a été réalisée pour la nouvelle C1. C'est un véhicule jeune et urbain qui est bien adapté à ces nouveaux usages. Si c'est un succès nous pourrons l'étendre à tous nos produits, détaille Marie Laloy. La marque utilise ces contenus pour mettre en avant les éléments différenciant du produit, comme son Airscape (toit ouvrant).
Cette transformation de la communication du constructeur part d'un constat : sur les sites officiels de Citroën, 25% du trafic vient du mobile. Sur sa page Facebook, ce chiffre monte à 80%. Utiliser Fyuse nous permet de créer un contenu en adéquation avec l'usage client, révèle Marie Laloy. C'est la première fois qu'on pense le contenu d'abord en fonction de l'usage mobile.
Cette digitalisation implique d'être plus agile et réactif que sur les médias traditionnels, et de ne pas hésiter à se lancer, quitte à apprendre de ses erreurs. Il ne s'est ainsi écoulé que 15 jours entre la proposition de lancer cette campagne et son exécution. On veut prendre le pas sur nos concurrents en arrivant tôt sur cette plate-forme encore peu investie et en gagnant de l'expérience dans la production de ces contenus, rajoute Marie Laloy.
Des chercheurs de l'université américaine Northeastern ont utilisé 300 comptes et cookies d'utilisateurs pour étudier la discrimination de prix sur 16 sites de e-commerce populaires. Ils ont trouvé des preuves de personnalisation des prix sur neuf de ces sites. Les chercheurs ont ensuite créé de faux comptes afin d'analyser l'impact du comportement et des habitudes de l'internaute sur les prix, utilisant des facteurs comme le navigateur de recherche, l'historique, etc.
DES PRIX À LA TÊTE DU CLIENT ?
Dans de nombreux cas, la personnalisation apporte des avantages pour les utilisateurs estime l'étude. Cependant, la personnalisation sur les sites de e-commerce peut aussi être un désavantage et conduire à une manipulation des produits présentés ou à une personnalisation des prix des produits résume-t-elle.
Selon l'etude, sur des sites de voyages comme Orbitz ou Cheaptickets par exemple, certains utilisateurs paient 12 dollars de plus par nuit en cherchant des hôtels s'ils ne sont pas membres du site. Expedia et Hotel.com ont pointé certains utilisateurs au hasard vers des prix plus élevés. Le site de matériel HomeDepot offre des prix près de 100 dollars moins chers pour les internautes depuis un ordinateur par rapport aux prix sur mobile. Sur le site de voyage Travelocity, les mobinautes qui utilisent le système d'exploitation iOS recevaient des prix 15% moins chers que les autres.
PERSONNALISATION PEU TRANSPARENTE
Pour certains experts, tout cela n'est pas une surprise, mais de nombreux utilisateurs ne sont pas au courant de ces pratiques. La discrimination des prix n'est pas illégale aux Etats-Unis. C'est même fréquent avec la distribution de coupons, promotions et autres avantages, et cela survient tout autant hors ligne. Mais c'est le manque de transparence de la part de ces sites qui déplaît aux utilisateurs.Achat Samsung batterie ordinateur portable - fr-batterie-portable.com
Les sites de voyage agissent de plus en plus comme des agences en personnalisant leurs offres. La personnalisation est une pratique répandue sur le web, de Google à Facebook en passant par Netflix. Mais selon les auteurs de l'étude, il est difficile de déterminer sur les sites de e-commerce quand la variation des prix provient de la personnalisation ou simplement d'autres facteurs, comme une différence de taxe selon les régions, ou un problème dans un centre de serveurs.
Certains sites ont répondu que les prix variaient aussi en fonction de la méthode d'automatisation, ou et de facteurs en dehors de leurs contrôle, comme un brusque changement de prix d'un fournisseur. Expedia et Hotel.com de leur côté pratiquaient l'A/B testing, une méthode de marketing en temps réel, pour des recherches sur l'impact des prix sur les ventes. Quoi qu'il en soit, les clients ont envie de savoir de quoi il retourne, surtout à un moment où l'utilisation des données reste problématique pour beaucoup et peu transparente.