Aujourd'hui, quand un utilisateur achète un PC, il peut attendre plusieurs années avant de le mettre à jour. « Le cycle de mise à niveau des ordinateurs a considérablement ralenti, et tend désormais vers les six ans ». C'est le constat fait hier par le CEO d'Intel, Brian Krzanich.Plutôt que changer le processeur et la carte mère, les utilisateurs font évoluer les composants additionnels comme la carte graphique ou le disque dur pour un SSD (Crédit D.R.).
Plutôt que changer le processeur et la carte mère, les utilisateurs font évoluer les composants additionnels comme la carte graphique ou le disque dur pour un SSD (Crédit D.R.).
« Le cycle de remplacement des PC est plus long », a déclaré Brian Krzanich, le CEO d’Intel, à la Bernstein Strategic Decisions Conference qui se tenait hier à New York. « La moyenne, qui était de quatre ans, atteint désormais cinq à six ans ». Selon Brian Krzanich, « Intel doit multiplier ses efforts pour livrer les bonnes innovations afin d’inciter les gens à mettre à niveau leurs PC plus rapidement et plus facilement ». Ajoutant qu’actuellement, « les utilisateurs changent plus facilement de téléphone que de PC, et nous devons faire quelque chose pour modifier cette tendance ».
Si la mise à niveau des PC s’essouffle, c’est, entre autres, parce que les anciens PC équipés de puces Intel peuvent exécuter sans problèmes les systèmes d'exploitation actuels. Les processeurs Core Sandy Bridge, livrés il y a cinq ans par Intel, sont capables de faire tourner le dernier système d’exploitation Windows 10 de Microsoft. Dans un comparatif récent, PC World a fait tourner Windows 10 sur un ordinateur de bureau Dell Dimension E510 sorti en 2006. Certes, les résultats étaient mitigés, mais pas rédhibitoires.Un grand nombre de personnes utilisent leur ordinateur pour naviguer sur le Web, écouter de la musique ou regarder des vidéos sur YouTube. « Or tous ces usages sont possibles avec d’anciennes machines », a déclaré Bob O'Donnell, analyste principal chez Technalysis Research. Au lieu de remplacer leur ordinateur portable ou de bureau, ils se contentent d’apporter quelques modifications à leur machine. Par exemple, pour améliorer les performances, ils échangent leurs disques durs contre des disques SSD, ou ils ajoutent de la mémoire, ou ils mettent à jour leur carte graphique.
Dans ce panel d’utilisateurs, les Gamers font exception : ils mettent à niveau leur PC tous les uns à deux ans afin de pouvoir jouer aux derniers jeux. La réalité virtuelle et les applications vidéo 4K peuvent également accélérer le cycle de mise à niveau. « C’est la raison pour laquelle le jeu est important pour le marché du PC », a déclaré Bob O'Donnell. « Les smartphones et les tablettes n’échappent pas à ce ralentissement », a encore déclaré l’analyste. Finalement, le cycle de remplacement des tablettes est équivalent à celui des PC. « Le ralentissement du cycle de mise à niveau et l'émergence de ce que l’on appelle les phablets ont contribué à la baisse des ventes de PC », a déclaré pour sa part le CEO d’Intel.
Il y a trois ans, au moment où Brian Krzanich a pris la direction d'Intel, on imaginait plutôt que les PC seraient remplacés par des tablettes. Intel s’était positionné comme leader du marché des puces pour tablette, mais un retournement du marché fait qu’en pourcentage annuel, la baisse se décline à deux chiffres. Les consommateurs se sont orientés vers les PC 2-en-1 que l’on peut utiliser aussi bien comme tablette que comme ordinateur portable. Et alors que le marché du PC poursuit sa chute, celui des machines hybrides continue de croître. Selon le CEO d’Intel, « la baisse des livraisons de PC devrait se stabiliser ». Mais, celui-ci n’a pas dit à quel moment cette chute marquera le pas. Intel a déjà entamé sa reconversion. L’entreprise s’éloigne du PC pour viser le Cloud et l’Internet des objets. Cependant, comme l’a déclaré Brian Krzanich, « avec 270 millions d'unités, le volume annuel de PC est toujours élevé. Ce marché reste important pour nous. C’est pourquoi nous continuons à développer des technologies processeurs, des technologies mémoire et SSD ».
Une étude menée par les chercheurs de la société Duo Security ont montré que les outils de mise à jour préinstallés par les principaux constructeurs de PC, Acer, Asus, Dell, HP et Lenovo, constituent des portes ouvertes à toutes sortes de vulnérabilités. L'absence de connexion chiffrée HTTPS par défaut est notamment pointée du doigt.
Et si les outils de mise à jour implantés par défaut par les constructeurs de PC dans leurs machines étaient en fait des nids à vulnérabilités ? Une question sur laquelle le cabinet Duo Security s'est penché et dont les résultats font froid dans le dos. Les chercheurs de cette société ont en effet testé les logiciels de MAJ présents par défaut dans les ordinateurs portables de cinq fabricants de PC, à savoir Acer, Asus, Dell, HP et Lenovo... Et le résultat n'est vraiment pas rassurant : tous ont en effet au moins une vulnérabilité sérieuse de sécurité. Ces faiblesses pourraient permettre à des attaquants d'exécuter du code distant pour prendre le contrôle total d'un système via l'obtention de privilèges système de niveau administrateur.
Dans la plupart des cas, les problèmes résultent du fait que ces outils n'utilisent pas de connexion chiffrée HTTPS pour vérifier la disponibilité de MAJ à télécharger. De plus, certains d'entre eux ne vérifient même pas que les fichiers téléchargés sont signés par les fabricants avant de les exécuter. Une confiance totale et absolue qui paraît bien déplacée à l'heure où les menaces protéiformes se multiplient. Le manque de chiffrement entre l'outil de mise à jour et les serveurs des fabricants permettent aux attaquants d'intercepter des requêtes et de diffuser des logiciels malveillants potentiellement exécutables via ce logiciel. Cette attaque de type man-in-the-middle peut être lancée depuis des réseaux sans fil non sécurisés, allant de routeurs compromis jusqu'aux infrastructures Internet de haut niveau.
Dans certains cas, même avec des chiffrements HTTPS et la validation des signatures de fichiers, d'autres vulnérabilités peuvent aussi permettre à des attaquants de contourner des mesures de sécurité, ont fait savoir les chercheurs de Duo Security. « Au cours de notre recherche, nous avons été souvent accueillis par un meli-melo de services systèmes, web services, COM servers, extensions de navigateur, sockets et named pipes », ont indiqué les chercheurs.Parmi les outils testés, on trouve Lenovo Solutions Center, l'un des meilleurs logiciels de MAJ testé par Duo Security, disposant de solides protections contre les attaques man-in-the-middle. Pour autant, le second outil Lenovo UpdateAgent n'a de son côté aucune barrière de protection et pointe en queue de peloton des solutions testées. Concernant Dell Update, des améliorations notables ont été effectuées depuis le fiasco des certificats eDellRoot de novembre dernier alors que du côté de HP Support Solutions Framework, plusieurs possibilités de contournement des protections ont été trouvées.
Les utilisateurs passent de plus en plus de temps avec leur smartphone. C'est sur ce constat qu'ARM, dont les puces équipent la plupart des mobiles, a conçu des processeurs capables d'assurer une performance soutenue, mais suffisamment économes en énergie pour prolonger la durée de vie de la batterie.
Lors du salon Computex, qui se tient du 31 mai au 4 juin à Taipei, ARM a annoncé son processeur Cortex-A73 de nouvelle génération attendu pour l'an prochain. « Les puces basées sur le nouveau design seront un peu plus rapides que les versions précédentes, mais cette génération mise davantage sur l'efficacité », a justifié ARM. Selon l'analyste Paul Teich, de Tirias Research, « nos smartphones sont en quelque sorte suffisamment puissants et la stratégie de ARM est de répondre à l’usage actuel ». La taille des écrans satisfait la demande des consommateurs, les téléphones sont assez minces et la taille de la batterie restera la même pendant un certain temps. « Ce qui change par contre, c’est la façon dont les gens utilisent leurs téléphones », a ajouté l’analyste. Ils jouent à des jeux qui ont besoin de plus de ressources, ils regardent davantage de films quand ils voyagent et ils commencent à se servir un peu de la réalité virtuelle, ce qui signifie que pendant ces temps d’utilisation, l'écran est souvent très près des yeux.
Par ailleurs, à la différence de la consultation d’une page web, ces périodes d'activité durent un certain temps pendant lequel les utilisateurs attendent une expérience constante. « Par exemple, quand l’œil est rivé sur l’écran du téléphone, comme pour la réalité virtuelle, les utilisateurs sont vite sensibles aux ralentissements dans l’affichage et à la taille des pixels », a déclaré James Bruce, directeur des solutions mobiles de ARM. Les puces doivent aussi faire tourner ces applications sans utiliser trop d'énergie. Car, à la fin d'une longue séance de consultation ou de jeu, les utilisateurs veulent encore avoir de la batterie pour passer leurs appels téléphoniques.Les utilisateurs souhaitent obtenir une expérience constante sur des smartphones qu'ils sollicitent de plus en plus longtemps pour consulter des vidéos, jouer ou pour des applications de réalité virtuelle. (agrandir l'image)
Selon ARM, « les puces Cortex-A73 sont capables de rester performantes et d’offrir la meilleure vitesse d’exécution pendant de longues périodes ». Sur les puces Cortex-A73, l’écart entre le pic de performance et cette performance soutenue est moins important que ce que permet le design Cortex-A72 précédent. Les partenaires d'ARM pourront produire des CPU intégrant un nombre variable de cœurs en fonction de leurs besoins. « La puce Cortex-A73 est destinée aussi bien aux mobiles haut de gamme qu’aux mobiles d’entrée de gamme moins puissants à 200 dollars », a ajouté l’entreprise britannique.Lors du salon Computex, ARM a également introduit un nouveau design de GPU nommé Mali-G71, basé sur l’architecture de la future puce graphique Bifrost. « Comme la puce Cortex-A73, Mali-G71 sera plus efficace et offrira une performance soutenue », a déclaré le concepteur. Mais, le GPU pourrait aussi faire passer le mobile à un autre niveau. La puce Mali-G71 peut intégrer jusqu'à 32 cœurs shader, ces unités de traitement que le logiciel utilise pour dessiner les objets. « C’est deux fois plus que ce que permettait la dernière puce graphique haut de gamme de ARM et bien plus que ce qu’offrent certains GPU autonomes que l’on trouve dans les ordinateurs portables de milieu de gamme », a déclaré ARM.(cliquez ici pour suivre le lien)
« Ces versions haut de gamme de la puce pourraient être utilisées dans les appareils photo, les téléviseurs, les drones et même les casques de réalité virtuelle, en plus des téléphones haut de gamme », a précisé le directeur des solutions mobiles de ARM. En bas de la chaîne, les puces intégrant 4 cœurs pourraient équiper des téléphones dotés d’écrans basse résolution. Les nouvelles puces CPU et GPU pourraient aussi être intégrées dans les produits Soc (system-on-chip) des fabricants de puces et arriver dans les téléphones l'année prochaine, selon ARM.Opera, qui semble déterminé à apporter des améliorations régulières à ses prochaines versions a trouvé un autre argument pour inciter les utilisateurs à choisir son navigateur : le « mode économie d'énergie ». L'éditeur promet qu'il peut prolonger la vie de la batterie d'un ordinateur portable de 50 %.