Intel va également aborder sa nouvelle stratégie dans le domaine de l’intelligence artificielle, renforcée par l’acquisition de Nervana Systems, dont l’annonce a été faite la semaine dernière. Nervana développe des logiciels de deep-learning et de la technologie processeur. Intel doit se mettre au niveau de ses concurrents en matière d'apprentissage machine. Les processeurs graphiques de Nvidia sont utilisées pour l’apprentissage machine par des entreprises comme Facebook et Google, et des sociétés comme KnuPath et Numenta proposent des puces spécialisées dans le deep-learning. Google a aussi annoncé une puce spécialisée appelée Tensor Processing Unit (TPU), que le géant de la recherche utilise déjà en interne pour ses propres besoins. Le dernier jour de l'IDF, Intel hébergera la conférence ISDF (Intel SoC FGPA Developer Forum), laquelle est, curieusement, sponsorisée par son rival ARM. La conférence s’adresse en particulier à des développeurs travaillant avec les FPGA d'Altera, acquise l’an dernier par Intel pour 16,7 milliards de dollars. Intel veut intégrer ses FPGA dans les serveurs, les périphériques de stockage, les voitures connectées, les appareils IoT, les robots et les drones.
Tout le monde se demande si, avec le nouveau système d'exploitation que Google est apparemment en train de développer, le géant de la recherche prévoit de devenir un acteur majeur de l’Internet des Objets (IoT). « La question est importante. Il s’agit de savoir si Google a fait le pari de fournir un système d'exploitation capable de tourner sur tous les systèmes IoT », pointe par exemple Dan Olds, analyste pour le cabinet d’études OrionX. « Le futur OS pourrait par exemple faire tourner les capteurs qui mesurent les niveaux d'engrais dans les champs ou assurer des fonctions de reconnaissance vocale dans les produits de remise en forme. Le nombre d’applications possibles dans ces dispositifs est sans fin et ils ont tous besoin d'une sorte de système d'exploitation ».
Les spéculations sur les intentions de Google ont surgi à la fin de la semaine dernière, certains se demandant si la firme de Mountain View se préparait à agrandir sa famille d’OS Android et Chrome ou s’il envisageait de les remplacer. Tout a commencé par un article d’Android Police, qui a repéré une très énigmatique et ultra succincte description de Fuchsia par Google sur la page du projet sur le référentiel GitHub. Le noyau du nouveau système d'exploitation, appelé Magenta, est conçu pour être utilisé sur à peu près tout, depuis les petits appareils embarqués jusqu’aux ordinateurs portables. Google a refusé de fournir des détails sur le projet.
Tout ce que l’on sait pour l’instant, c’est que Fuchsia est un projet open source qui ne semble être lié ni à Android, ni à Chrome, en dépit des rumeurs selon lesquelles Google aurait l’intention de remplacer l’un et l’autre par ce nouvel OS. Certains analystes pensent que Google travaille sur un nouveau système d'exploitation pouvant servir à tous les appareils IoT, un secteur qui continue de croître et d'évoluer. Jeff Kagan, analyste indépendant de l'industrie, pense que Fuchsia sera probablement utilisé dans un autre environnement qu’Android et Chrome. « De mon point de vue, Google cherche à développer un système d'exploitation différent pour l’IoT », a-t-il déclaré. « Et cet OS pourrait être Fuchsia ».
Cependant, Judith Hurwitz, analyste chez Hurwitz & Associates, pense que Fuchsia est plus un objet de recherche qu'un vrai projet avec une feuille de route et des objectifs spécifiques. « Je crois que pour l’instant, Fuchsia est encore au stade de la recherche », a-t-elle déclaré. « C’est tout à fait logique que Google s’intéresse aux technologies émergentes et qu’il réalise des expériences en ce sens. Beaucoup de recherches entreprises par Google ne débouchent pas forcément sur un produit spécifique ».Cependant, Dan Olds, du cabinet OrionX, pense que Google considère potentiellement l’IoT comme un gros pourvoyeur de revenus. « C’est un énorme marché en perspective », a-t-il déclaré. A l’heure actuelle, la plupart de ces appareils tournent généralement sur des variantes de Linux, mais Google a peut-être envie d’offrir autre chose.... « Si ce système d'exploitation finit par sortir et s’il est adopté, il pourrait devenir le système d'exploitation par défaut de millions ou même de milliards d'appareils petits et grands. Je pense que l’IoT est un marché idéal pour Fuchsia ».
Les fournisseurs de PC commenceront à commercialiser début septembre leurs ordinateurs portables et tablettes équipés de puces Kaby Lake. La 7ème génération de processeurs Intel Core.
Près d’un an après l’arrivée des puces Sky Lake, Intel prépare déjà la rentrée avec le lancement des processeurs Kaby Lake, la 7ème génération de Core du fondeur. Les premières tablettes et ordinateurs portables devraient en effet être disponibles dans les prochains mois. Intel a en effet commencé à expédier les composants aux fabricants de PC, comme l’a indiqué Brian Krzanich, le CEO d’Intel, lors de la présentation des résultats trimestriels de l’enteprise.
Toujours gravées en 14 nm, en attendant la microarchitecture 10 nm Cannonlake retardée à mi-2017, les puces Kaby Lake sont une génération de transition avec une simple amélioration des cadences par rapport à la précédente, selon Brian Krzanich. Cette hausse des performances devrait surtout bénéficier aux tablettes et aux ordinateurs portables. Au dernier Computex, Asus avait par exemple montré sa tablette haut de gamme Transformer 3 sur base Kaby Lake, qui ressemble beaucoup à la Surface Pro de Microsoft. Équipée d'un écran de 12,6 pouces, elle pèse 695 grammes pour 6,9 millimètres d'épaisseur. Elle peut être configurée avec un SSD de 512 Go et jusqu'à 8 Go de RAM. Asus a déclaré qu'elle serait commercialisée à partir de 799 $HT. Cette tablette arrive avec un clavier et un châssis soigné en aluminium.Les autres grands fabricants de PC comme Lenovo et Acer n’ont pas encore annoncé leurs produits Kaby Lake mais ils devraient se dévoiler au prochain IFA de Berlin, fin aout. L’IDF, la conférence annuelle d’Intel qui se tient du 16 au 18 aout à San Francisco cette année, devrait également être l’occasion de découvrir des ordinateurs reposant sur la 7ème plate-forme Core du fondeur. La firme de Santa Clara indique que près de 400 terminaux seront finalement disponibles avec Kaby Lake, et très probablement les prochains Macbook d’Apple.
Du coté de la concurrence, AMD pousse ses puces Bristol Ridge qui équipent une poignée de PC depuis le début de l’année. Si elles se distinguent particulièrement au niveau des performances graphiques, Intel fait beaucoup mieux en terme de préservation de l’autonomie de la batterie.En avril dernier, Intel a déclaré qu’il allait réorganiser ses activités pour se concentrer sur les serveurs, l’Internet des objets et la connectivité. Cela ne signifie pas que les puces pour PC vont disparaître du catalogue mais les investissements vont être allégés et les sorties espacées. Le marché des PC bat de l’aile depuis plusieurs années avec un renouvellement moins fréquent des machines ce qui a nui aux bénéfices d’Intel. Brian Krzanich prévoit que le cycle de mise à niveau des PC continuera à tasser dans la seconde moitié de cette année, principalement dans les entreprises. La demande en PC était meilleure au deuxième trimestre, mais elle devrait continuer à diminuer dans la seconde moitié de l’année, a-t-il dit.
Selon des chercheurs de Google et de l'Université de New York, les courtiers en « pay-per-install » commercial évitent délibérément les protections des ordinateurs pour livrer des adwares très intrusifs et très lucratifs avec des logiciels légitimes.
Tous les utilisateurs qui ont téléchargé des logiciels sur le web ont fait à un moment ou à un autre la même expérience : des publicités ou d’autres programmes indésirables apparaissent sur leurs PC sans y être invités. L’adware semble très lucratif pour ses auteurs qui utilisent différents stratagèmes pour cacher leur identité et masquer le contenu de leurs packs. Selon les chercheurs de Google et de la Tandon School of Engineering de l'Université de New York, c’est la première fois qu’une analyse fait le lien entre le « pay-per-install » (PPI) commercial et la distribution de logiciels indésirables.
La pratique du « pay-per-install » commercial consiste à monétiser le regroupement d’applications tierces avec des applications légitimes. De sorte que, quand les utilisateurs installent le logiciel demandé, ils téléchargent également sans le savoir des programmes indésirables. Cela peut se manifester par exemple par l’apparition d’un tas de publicités submergeant leur écran, ou d’une fenêtre clignotante les avertissant de la présence de logiciels malveillants et les invitant à télécharger de faux logiciels antivirus. Parfois, le navigateur par défaut du système peut être détourné et redirigé vers des pages chargées de publicités. Tout ce système repose sur un réseau d'affiliés au cœur duquel se trouvent des courtiers. Leur fonction : vendre du regroupement de logiciels avec des applications populaires et offrir ces packs en téléchargement sur des sites très fréquentés. Selon les chercheurs, ces courtiers, payés directement par les entreprises spécialisées dans le PPI, peuvent gagner jusqu’à 2 dollars par installation. Souvent, les développeurs légitimes ne savent même pas que leurs produits sont livrés avec des logiciels supplémentaires.(cliquez ici pour suivre le lien)