Le rachat d'Oculus VR par Facebook pour 2 milliards de dollars et l'annonce par Sony de son projet Morpheus ont mis la réalité virtuelle au centre de toutes les attentions. C'est dans ce contexte propice que Jaunt, une start-up qui se consacre au développement de technologies de capture vidéo à 360°, a annoncé qu'elle avait levé 6,8 millions de dollars d'investissement [...]
Découvrez le neuvième épisode de notre série Do it yourself : les technologies en kit. Assembler cinq moteurs avec la coque du robot, connecter les capteurs avec le logiciel qui commande la machine… Un travail d’ingénieur ? Ce n’est pas l’avis des chercheurs du Flower Lab, qui ont conçu Poppy, un robot humanoïde que n’importe qui peut fabriquer avec une imprimante 3D.
L’architecture de ses hanches et de ses cuisses reprend les principes observés sur le corps humain et cinq moteurs reproduisent les mouvements possibles de la colonne vertébrale. Contrairement à ses cousins les robots humanoïdes, Poppy a de petits pieds et ses orteils sont articulés. Ce qui facilite une marche fluide, mais pas l’équilibre ! Des capteurs placés sous les pieds aident Poppy à garder son assiette.
Le robot de 3 kg est aussi conçu pour favoriser l’interaction avec les humains : ses mouvements son fluides et il est équipé d’un écran LCD qui lui permet de communiquer. Mais comme l’explique à L’Usine Nouvelle Michel Cosnard, qui dirige d’Inria : Poppy est unique car c’est le seul robot dont les pièces rigides ont été conçues avec une imprimante 3D. Le reste a été acheté sur Internet. Les plans du robot sont accessibles en ligne en open source, n’importe qui peut aujourd’hui fabriquer cet humanoïde.
Le projet Poppy est entré dans sa deuxième phase de développement : il devrait notamment être utilisé par certaines écoles d’ingénieurs pour enseigner aux étudiants le prototypage rapide.
L'agence américaine de recherche appliquée à la défense, la Darpa, entame la phase 2 de son projet Phoenix. Son but : baisser les coûts de développer des satellites géosynchrones grâce à un design modulaire et augmenter leur durée de vie en leur intégrant des robots de maintenance.
Le processus de conception, développement, construction et déploiement de satellites est généralement long et coûteux. Les satellites actuels ne peuvent pas suivre le cycle classique d'assemblage, réparation, amélioration, réutilisation que l'on retrouve pour d'autres équipements, et ils doivent être conçus pour fonctionner sans maintenance ni modification pour toute leur durée de vie. Une problématique qui augmente considérablement la taille, la complexité et le coût des projets.
Le digital champion français Gilles Babinet présente le Flylab, un fablab (lieu ouvert au public où sont mis à disposition toutes sortes d'outils pilotés par ordinateur pour la conception et la réalisation d'objets) axé sur la fabrication de drones open source.
Lorsque l’on m’a parlé pour la première fois du FlyLab, je dois avouer avoir au début été plutôt sceptique : comment un fablab, aussi sophistiqué qu’il fût, pouvait parvenir à créer des produits d’aussi haute technologie que des drones, principalement à usage professionnel ?
C’est pourtant le challenge que relève brillamment Hakim Amrani Montanelli et son FlyLab.
En s’appuyant sur un ensemble de technologies open source et open hardware, il peut fabriquer toutes les parties d’un drone, et en abaisse drastiquement le prix, parfois d’un facteur 20.
L’ensemble des éléments logiciels sont évidemment libres, le micro-contrôleur est basé sur une plateforme Arduino - opensource -, tandis que la structure principale est réalisée en impression 3D.
Même des pièces de haute technologie, comme l’étage haute fréquence, les moteurs électriques et les antennes HF peuvent être fabriqués par le Flylab.
Pour l’instant, seules les hélices - qui sont injectées à haute pression pour disposer de la précision suffisante - sont produites à l’extérieur du FlyLab.
DES TECHNOLOGIES POINTUES ET PROPRIÉTAIRES DEVIENNENT ACCESSIBLES À TOUS
Aujourd’hui situé dans un appartement dans le 11e arrondissement de Paris, il devrait prochainement trouver un lieu à sa mesure - on évoque l’école 42 de Xavier Niel -, ou encore les futurs locaux de La Paillasse.
Il sera alors possible d’y concevoir des drones de tous types : pour l’architecture, la cartographie, l’agriculture, la sécurité, etc.
En faisant largement appel aux principes de l’opensource, le FlyLab maximise son potentiel d’innovation. Toutes les architectures et spécifications de drones sont partagées entre les différents fablabs de drones dans le monde, et améliorées par des milliers de bénévoles passionnés, permettant ainsi une vitesse d’innovation souvent supérieure à celle des acteurs propriétaires et commerciaux. Des technologies auparavant extrêmement pointues et propriétaires deviennent ainsi accessibles à tous, à moindre prix et sont améliorées sans cesse.
Au delà de l’intérêt économique, il y a là un véritable modèle de développement, qui mériterait sans doute plus d’attention, à la fois des pouvoirs publics mais aussi des acteurs économiques qui peuvent avoir de l’intérêt pour l’utilisation des drones.
Orange a présenté, le 1er avril, les 7 start-up de la première promotion de son accélérateur Orange Fab français. L’opérateur a déjà un dispositif identique dans la silicon Valley et s’apprête à en ouvrir d’autres en Espagne, en Israël et en Pologne.
Orange a dévoilé, le 1er avril, la première promotion de start-up qui intègre son accélérateur Orange Fab parisien. Elles sont 7 sur 150 à avoir été sélectionnées par l’opérateur pour bénéficier du soutien de ses équipes (et en particulier d’une cinquantaine de parrains volontaires), de l’accès à ses 240 millions de clients ainsi que de locaux dans son technocentre de Chatillon et d’un soutien financier. L’opérateur a déployé son premier accélérateur en 2013, au cœur de la Silicon Valley et compte répéter l’opération en Pologne, en Israël et en Espagne. Le dispositif français comptera deux programmes de 6 mois chaque année avec 6 ou 7 start-up à chaque fois.
UNE POLITIQUE D’OPEN INNOVATION ENFIN ASSUMÉE
Les sept jeunes pousses présentées le 1er avril ont toutes loué la capacité de l’opérateur à les aider à développer leur réseau. Un classique du partenariat avec un grand groupe connu. Son nom et son carnet d’adresses suffisent à ouvrir des portes auxquelles les petites entreprises n’auraient même pas osé frapper.
En revanche, Stéphane Richard l’a répété, pas question pour Orange de profiter de la situation pour s’accaparer les travaux des jeunes pousses. Un reproche qu’on a pu faire à l’opérateur historique il y a quelques années. Orange Fab accompagne en particulier les entreprises dans la définition de leur stratégie.
UNE CHANCE POUR LE SCANNER LÉGER DE PIXIENCE…
Nous sommes arrivés avec une idée claire de ce que nous voulions faire, raconte ainsi un des fondateurs de Pixience. Mais avec l’Orange Fab, nous sommes complètement repartis de zéro pour la stratégie et le business model. L’entreprise toulousaine a deux ans et une vingtaine d’employés. Elle a mis au point un scanner léger destiné à photographier les lésions dermatologiques. La première partie de son business model réside dans l’équipement des 90 000 médecins généralistes français. Ces médecins joueront les relais entre des patients isolés et l'un des 4 000 dermatologues du territoire, une population de spécialistes en forte régression. Le scanner est associé à un logiciel qui assure la qualité du cliché, indispensable à la précision du diagnostic.
Mais l’entreprise a aussi choisi de cibler les industriels de la cosmétique pour qu’ils étudient les réactions cutanées lors des tests de leurs produits. Si l’on en croit la jeune pousse, le dispositif est déjà très prisé du secteur. Cerise sur le gâteau, Pixience a conçu son scanner dans ses locaux toulousains, mais elle le fait aussi fabriquer dans la région. Nous produisons en trop petites quantités pour qu’il soit intéressant d’aller en Chine, précise un des fondateurs. Un seul des composants de l’appareil n’est pas français. La carte électronique vient… d’Espagne.(cliquez ici pour suivre le lien)