Hors Nokia mobiles, 5 500 suppressions de poste concernent Microsoft dans le monde. Un chiffre comparable au plan social précédent de 5000 emplois lancé en 2009. C’est beaucoup, estime la déléguée CFE-CGC. Cela veut dire que tout le monde risque d’être touché ou que certaines activités entières pourraient être arrêtées, pour être par exemple mutualisées au niveau européen ou externalisées. Il y a plein de schémas possibles.
Lors du plan social de 2009, Microsoft France a réussi à passer à travers les mailles du filet. Du moins officiellement. Les suppressions de postes concernaient surtout les services centraux et peu les gens sur le terrain. La situation pourrait être différente cette fois-ci. Mais si impact il y a, il serait amorti par la mobilité du personnel. Chaque année, il y a 50 à 70 départs naturels, qui pourraient alors ne pas être remplacés pour éviter des départs forcés, note Priscille Bellenger.
En 2012, un plan social de 30 postes dans l’activité online (moteur de recherche Bing et publicité en ligne) a été évité en faisant jouer la carte du reclassement en interne et dans l’entité qui gère ce business au niveau européen.
Les médecins aiment les simulateurs, et les chirurgiens sont particulièrement séduits, si l’on en croit la session du forum Teratec 2014 consacrée aux applications de la santé.
Le congrès dédié au calcul intensif et à la simulation numérique, qui vient de se tenir à l’École Polytechnique, vise habituellement plutôt le monde de l’automobile, de l’aéronautique et de l’énergie, gros consommateurs de calculs scientifiques. Mais le secteur de la santé s’y fait une place, notamment cette année avec plusieurs exposés consacrés à l’utilisation de la simulation numérique en chirurgie.
METTRE LA SIMULATION AU SERVICE DES INTERVENTIONS
A priori, entre l’univers des chirurgiens qui opèrent quotidiennement et celui - virtuel - de la simulation numérique, le contact est difficile.
Mais les esprits évoluent. Avec le développement de la chirurgie mini invasive, les dispositifs chirurgicaux progressent très vite, les pratiques des chirurgiens aussi, et ce sont les logiciels qui ne suivent pas, affirme Michel Rochette, directeur de la recherche d’Ansys, éditeur de logiciels de calcul numérique. Avec le CHU de Rennes (chirurgie cardio-vasculaire), Ansys veut mettre la simulation au service des interventions endovasculaires (pose d’un stent).
Des modèles de simulation biomécanique de l’artère, construits à partir de l’imagerie médicale, doivent permettre de planifier les gestes de l’intervention, et même de guider les gestes durant l’opération à l’aide d’un système de réalité augmentée (qui enrichit les images de radioscopie avec des images numériques). Les premiers développements, réalisés à partir des données d’une vingtaine de patients, sont prometteurs. Mais on est encore loin de définir et d’appliquer un nouveau protocole opératoire, reconnaît Michel Rochette.
Noesis, avec son logiciel Optimus de conception et d’optimisation, est plus un habitué des bureaux d’études que des salles d’opérations. Pourtant, l’entreprise belge présentait une application qui fait de manière surprenante le lien entre l’ingénierie et la chirurgie?: la mécanique des fluides appliquée à l’angioplastie coronaire. Pour ce traitement chirurgical du rétrécissement de l’artère coronaire, la mécanique des fluides, appliquée ici au flux sanguin, permet de calculer les pressions et vitesses du sang en des points précis d’une artère. Et, par un processus d’optimisation, de définir sa forme optimale en fonction des objectifs visés par l’intervention. Le choix final est un compromis, qui se fait nécessairement en discussion avec les médecins, souligne Silvia Poles, ingénieur d’applications chez Noesis.
Un outil d’aide à la décision, c’est ce qui sortira peut-être un jour du projet mené par Covidien Surgical Solutions, sur ses implants pariétaux. Des textiles de renfort implantés sur la paroi abdominale pour le traitement des hernies. Pour améliorer l’efficacité et la pérennité de ce type de traitements, une solution serait de personnaliser les implants, ou au moins d’identifier des catégories de patients et le type d’implant qui leur convient le mieux. Covidien s’est donc lancé dans un programme d’étude de la mécanique de la paroi et de ses interactions avec un implant pariétal, à l’aide de la simulation numérique.
Des modèles numérique de l’implant en textile, de ses fixations, et – plus difficile- de la paroi abdominale, sont donc développés. Ils permettent par exemple de déterminer dans quelles zones de l’implant seront appliquées les forces maximales pendant un mouvement du patient. Ou encore de tester les caractéristiques des différents textiles utilisés. Pour nous, cela peut être un outil d’aide à la conception, indique Frédéric Turquier, directeur de la recherche de Covidien Surgical Solutions. Mais aussi, à terme, un outil d’aide à la décision pour le chirurgien.
Baptisée i-RooBO Network forum, cette organisation (présidé par leprofesseur Tokuda de l'université de Keio) rassemble en fait deux grappes d'entreprises existantes : celle de Toshiba-Toyota-NTT et celle de petites entreprises spécialisées dans la robotique.
Un ex-ingénieur de la Nasa veut créer un gigantesque robot doté de bras articulés qui lui permettraient de jongler avec des carcasses de voitures. Basé sur des technologies éprouvées, ce projet ne prendrait qu'un an à être réalisé... s'il trouve un financement.
Dan Granett, un ancien ingénieur de la Nasa reconverti en spécialiste des effets spéciaux pour le cinéma, vient de lancer un projet dont le but est de concevoir un robot géant de 21 m capable de jongler avec des voitures de plus de 800 kg (spécifiquement des Volkswagen Coccinelles, d'où le nom BugJuggler). Le robot sera contrôlé par un opérateur humain situé dans sa tête (un contrôle à distance est aussi envisagé) grâce à des gants connectés à une interface haptique capable de simuler le poids porté par les bras mécaniques. L'interface sera reliée directement aux servo-moteurs contrôlant les mouvements du [...]
Pour promouvoir le confort de ses nouvelles cabines première classe et les services associés, British Airways a imaginé un dispositif pour évaluer le bien-être de ses clients en temps réel. Les passagers d'un vol Londres/New-York ont été équipés de casques mesurant en temps réel l'activité neuronale. L'objet communique en bluetooth avec une couverture équipée de fibre optique lumineuse. Quand le passager est relaxé, les diodes s'allument en bleu ; s'il est stressé, en rouge. Si elle démontre bien le potentiel de ce type de textile connecté, l'expérience a, pour le moment, essentiellement une visée publicitaire : avec une image de ses passagers lovés dans une couverture bleue, la compagnie aérienne prouve que, dans ses avions, ses clients sont détendus !
La conférence développeurs du géant de Mountain View, Google I/O, s'est achevée jeudi 26 juin. Malgré de nombreuses annonces alléchantes, quelques absences ont soulevé des questions. Google Glass, qui avait fait sensation il y a deux ans, a complètement disparu de la keynote cette année. Après plus d'un an de beta test, pourquoi Google semble-t-il faire passer son produit à la trappe ?
Personne sur scène ne portait de Google Glass non plus. Sans compter que la réalité virtuelle s'est invitée dans la conférence à travers le nouveau projet expérimental cardboard, un casque de réalité do it yourself... en carton.
GLASS N'A TOUJOURS PAS TROUVÉ SON PUBLIC
Pour certains twittos, les Google Glass sont mortes et enterrées. Pourtant, la société a dévoilé plusieurs mises à jour du produit quelques jours avant sa conférence de développeurs, Google I/O, et continue de signer des partenariats avec diverses marques et célébrités. Les lunettes ont été commercialisées progressivement via le programme Explorateur. A une ouverture des ventes aux Etats-Unis en beta test, s'ajoute désormais une expansion du programme au Royaume-Uni. Les Glass ne sont donc pas hors circuit. Pourtant, avec un prix de 1 500 dollars, l'objet reste inabordable pour une majorité des consommateurs, comme le traduit ce tweet d'une développeuse présente à la conférence. Un modèle grand public devait voir le jour mais se fait toujours attendre.
Google I/O, where every Google Glass sold anywhere in the world ever can be found all in one building. #io2014
Outre son coût, le produit star de Google a bénéficié d'un an de publicité désastreuse, entre les interdictions dans des bars et restaurants dans divers pays, les accusations d'atteinte à la vie privée, les vols... Les lunettes intelligentes sont toujours considérées comme intrusives et élitistes. Ceux qui les portent avec assurance en toutes circonstances ont rapidement été surnommés les Glassholes : des imbéciles prétentieux, en somme.
Pour certains experts, Google Glass est sorti trop tôt, et nécessite plus d'évangélisation et d'expérimentation au sein de la société. Une montre intelligente pourrait être, pour l'instant, un intermédiaire plus logique entre la technologie et l'humain pour le consommateur.
UN PROBLÈME TECHNOLOGIQUE ET MARKETING
Les Google Glass ont aussi un problème de marketing et de positionnement : l'objet n'est toujours pas prêt pour une distribution grand public, technologiquement et commercialement. Elles sont encore difficiles à porter, trop visibles, et n'ont pas trouvé un positionnement clair entre objet de luxe (avec des partenaires design) et objet d'exploration. Jusqu'à présent, compte tenu du prix, les applications industrielles semblent plus adaptées que l'utilisation grand public. A l'hôpital, dans l'armée, les expérimentations intéressantes se sont multipliées. Peut-être est-ce là l'avenir des Google Glass.(cliquez ici pour suivre le lien)