La 3e édition de l'IT Tour s'est poursuivie jeudi 9 octobre avec la tenue de la deuxième étape, dans la ville de Strasbourg. Ayant réuni plus de 70 participants, cette édition a été marquée par plus d'une dizaine d'interventions, dont celles de Johan Moreau, vice-président du Clusir Est, et Jean-Luc Lang, président du Club DSI Est, mais également de trois grands témoins qui sont venus partager leurs projets, avis et retours d'expérience en matière de sécurité, mobilité, cloud hybride, services d'impression managés et ont également donné leur points de vue sur l'écosystème IT local. Retour sur les points clefs des interventions de Vincent Fender, DSI de Lilly France, François De Chiara, IT Strategy Director de FM Logistic, et Jean Marc Muller, Responsable du service informatique du laboratoire de recherche iCube.
Concernant FM Logistic, un accès depuis un terminal mobile (personnel ou professionnel) à la plateforme collaborative du groupe est possible pour permettre aux salariés localisés sur les différents sites (Sao Paulo, Shangai...) de travailler sur des documents communs, créer des communautés et des espaces collaboratifs pour échanger des informations et des bonnes pratiques sur les différents métiers. S'il n'existe pas à l'heure actuelle de politique Byod (Bring your own device) ou de gestion de flottes mobiles (mobile device management) au sein du laboratoire iCube, l'accès à certaines ressources internes via des smartphones ou des tablettes peut toutefois s'effectuer par le biais du WiFi Osiris ou Eduroam ainsi qu'au travers du VPN Osiris et des VPN propres au laboratoire. « Nous avons principalement deux usages en mobilité, le premier est de permettre aux opérateurs d'assurer des opérations de contrôle des flux logistiques et de production, et un second pour les fonctions support 24/7 en mode astreinte », a indiqué Vincent Fender, DSI de Lilly. Le laboratoire qui a fait le choix de s'équiper en flottes de tablettes tout en continuant à faire appel à du client léger via la technologie Citrix Terminal Server mise en place depuis une dizaine d'années.
Pour répondre aux épineuses problématiques réseau liées à l'utilisation des containers Docker, CoreOS met à disposition Rudder, un outil pour gérer la mise en réseau entre et au travers des containers Docker. Il fonctionne sous Kubernetes, le logiciel de gestion de clusters Docker de Google.
Les équipes de CoreOS, la distribution Linux qui utilise les containers Docker en tant que brique fondamentale, ont mis à disposition Rudder, un outil pour gérer la mise en réseau entre et au travers de containers Docker. Jusqu'à présent, ces derniers géraient le réseau d'une façon stricte en utilisant un pont réseau sur la machine hébergée pour dialoguer avec les containers et le monde extérieur, mais pour obtenir davantage de ressources réseau avancées, cela nécessitait des modifications manuelles comme le remapping (réallocation) des ports.
Plus préoccupant, comme l'a fait savoir Al Tobey de Datastax, c'est que les containers Docker se voient affectés des adresses réseau cachées de l'extérieur du réseau de la machine hôte de Docker. « Ce n'est pas un problème pour la plupart des applications mais pour celles utilisant l'adresse réseau pour l'identification, cela en devient un parce que par défaut, Docker utilise la même gamme d'adresses sur tous les hébergeurs. Il existe des solutions de contournement, comme l'utilisation du réseau de système d'exploitation hôte, mais cela rompt la sandbox et rend indisponible quelques-unes fonctions de Docker », a indiqué Al Tobey.Rudder essaie donc de résoudre ces problèmes au travers d'une approche de haut niveau, explique CoreOS dans un billet. Il fonctionne sous Kubernetes, le logiciel de gestion de clusters Docker conçu par Google et utilisé depuis peu par Azure, afin d'abandonner entièrement le mapping de port. Chaque pod - ou noeud du cluster - se voit ainsi assigné sa propre adresse IP, et les containers sont mis en réseau ensemble au travers de ce que CoreOS décrit comme un « réseau maillé superposé » qui provisionne un sous-réseau séparé pour chaque serveur.
Nishant Patel, directeur technique de Raw Engineering, a examiné Rudder et d'autres options SDN, bien qu'elles n'aient pas été encore déployées dans les produits en production, et Raw Engineering a fini par utiliser sa propre couche de communication pour Docker. Cependant, N. Patel estime que Rudder aidera à réaliser des applications cloud plus portables. « Donner aux clients un choix de fournisseurs cloud est de plus en plus important et de tels outils rendent ces options plus faciles à implémenter ».Al Tobey est également d'accord sur ce point : « Si cela fonctionne comme annoncé, la véritable innovation est que cela pourra se mettre en oeuvre sur n'importe quel réseau existant sans modification à effectuer. Avoir une sorte de SDN va permettre aux utilisateurs de créer des topologies de réseau sans modifier les réseaux physiques, ce qui conduit idéalement à accélérer l'innovation. »
Le dernier smartphone de BlackBerry, qui allie écran tactile avec trois rangées de boutons physiques, surprend par son design carré qui tranche avec celui des terminaux présents sur le marché. Clavier, autonomie, qualité des matériaux et de l'audio sont assurément ses points forts.
Le logiciel BlackBerry Blend permet d'accéder à un ensemble d'applications Passport en natif à partir d'un PC, d'un Mac, d'un iPad ou d'une tablette Android. Mais, comme l'a indiqué le constructeur, le logiciel ne fonctionne pas avec l'iPhone ou les smartphones Android. Blend peut par exemple servir à connecter le Passport d'entreprise avec des terminaux non BlackBerry et les utiliser comme passerelle pour accéder en toute sécurité à des courriels, contacts, calendriers et autres ressources professionnelles via une connexion VPN. Aucune donnée n'est jamais stockée sur les appareils connectés via Blend, et il n'y a donc aucun risque en terme de sécurité. Par contre, le logiciel ne permet pas de partager la connexion Internet du BlackBerry. Notre confrère de CIO n'a pas pu essayer l'application, parce que celle-ci n'était pas chargée dans le terminal d'évaluation qui lui a été confiée. Mais il a pu assister à une démonstration détaillée de l'outil, et d'après ce qu'il a pu voir, l'interface est assez fonctionnelle, quoiqu'un peu obsolète. Mais, selon lui, Blend est à l'image du terminal. Le Passport est sans doute, depuis longtemps, le premier smartphone BlackBerry avec une cible bien définie. Et clairement, le Canadien n'a pas cherché à coller à toutes les dernières tendances pour plaire à tout le monde. Le constructeur est bien conscient que l'utilisateur potentiel de son mobile possède aussi un Mac et/ou un PC, et probablement une tablette iPad ou Android. BlackBerry Blend est là pour améliorer l'interaction avec ces différents terminaux et plate-formes.
Selon Michael Clewley, le directeur du Software Product Management de BlackBerry, BlackBerry Blend est également « IT-friendly », car il peut réduire le coût total de possession par utilisateur et répondre aux préoccupations du Byod. Les entreprises qui choisiront d'adopter des flottes de Passport pour leurs salariés peuvent apprendre à leurs employés à se servir de Blend pour faire en sorte qu'ils n'aient jamais besoin de connecter leurs périphériques personnels aux réseaux de l'entreprise, et il revient à l'IT de sécuriser le terminal pour qu'il puisse accéder à différents dispositifs. Le constructeur a voulu donner au Passport une identité claire, et montrer qu'il se recentrait sur des objectifs bien définis.Le BlackBerry Passport présente aussi quelques inconvénients. Notre confrère a listé 4 choses qui, selon lui, pourraient ne pas plaire aux utilisateurs.
Notre confrère avoue aimer le clavier du Passport, mais il pense que certaines personnes auront plus de difficultés que lui à l'utiliser. Comme il l'a déjà dit (voir première partie), il faut un temps d'apprentissage important pour se familiariser avec la frappe physique et virtuelle. Certains gestes tactiles intégrés fonctionnent mieux que d'autres, et dans certains cas, il faut apprendre à les éviter. De même, ceux qui aimaient le clavier de leur ancien BlackBerry risquent d'être déroutés par cette combinaison des touches physiques et tactiles entre clavier réel et virtuel. Notre confrère conseille aux utilisateurs de prendre le temps, non seulement d'apprendre et de comprendre comment le clavier fonctionne, mais aussi de pratiquer un peu pour maîtriser ce nouveau mode de frappe. Il pense aussi que ceux qui ne rechignent pas à décortiquer les guides utilisateur pour savoir comment exploiter au mieux les fonctionnalités d'un périphérique ont un avantage. Mais pour ceux qui attendent une interface accessible immédiatement et sans effort, le Passport ne sera probablement pas le meilleur choix.
La taille et la forme du BlackBerry Passport, lequel a presque exactement la taille d'un vrai passeport, en plus épais, demandent aussi un temps d'adaptation. Car le dernier BlackBerry est un grand téléphone carré - presque un « phablet ». À cause de son clavier physique et de son écran carré, très différents des smartphones longs et étroits et même des tablettes actuelles, le facteur de forme peut rebuter. Mais si on le compare à l'iPhone 6 Plus, il n'est finalement pas si grand que ça.éanmoins, notre confrère pense qu'il faut du temps pour s'habituer à la tenue en main de l'appareil. Selon lui, on ne peut pas utiliser le terminal d'une seule main. Avec ses grandes mains, il trouve cela étrange de taper avec le pouce en tenant le mobile avec le reste de la main, et il dit qu'il n'a pas trouvé la position de frappe idéale. Le clavier est à la base de l'appareil quand on le tient en position verticale et on doit faire glisser le bas de la main en dessous pour avoir une bonne position de frappe. Ce n'est pas confortable, et le dispositif semble lourd et en équilibre.
Par contre, notre confrère a aimé la taille de l'écran du Passeport, car elle permet d'afficher plus de contenu. Le format est agréable pour naviguer sur le web et pour disposer de plus d'espace quand on travaille sur des présentations ou sur des documents. Il reconnaît que l'expérience peut-être étrange, surtout pour taper de longs messages ou pour écrire des articles comme celui-ci.La plus grande critique faite par notre confrère de CIO au sujet du BlackBerry Passport concerne l'expérience logicielle. Dans son modèle d'évaluation tournant sous BlackBerry OS 10.3.0.675, l'environnement logiciel présentait de nombreux bogues et semblait inachevé. Les applications crashaient fréquemment, et il n'a pas pu faire de va-et-vient entre certaines applications. Il a également remarqué des problèmes occasionnels pour changer de mode avec l'appareil photo. Le navigateur BlackBerry Browser ne cessait pas de se figer quand il essayait d'ajuster certains paramètres. Et ce ne sont que quelques exemples parmi d'autres. Globalement, le nombre de bogues dans le logiciel est surprenant, rappelant les problèmes logiciels rencontrés sur d'anciens mobiles BlackBerry. De ce point de vue, il attendait vraiment quelque chose de mieux et de plus abouti.