Pour avoir essayé en 1999 un casque de réalité virtuelle (développé par Silicon Graphics) à l’Université de Rennes pour une immersion dans un projet urbain, force est de constater que les modèles commercialisés cette année proposent une expérience beaucoup plus intense. Et c’est peut-être ce qui entraine ces effets indésirables. Si des vidéos et des jeux sont disponibles depuis quelques mois pour ces casques – Bethesda Softworks a même annoncé une refonte de Fallout 4 pour HTC Vive d’ici l’été prochain – j’ai aussi pu essayer au dernier Salon de l’Auto un casque HTC pour évoluer dans un environnement urbain exploitant les dernières innovations de la plate-forme de navigation Here. Et au bout de 20 minutes, j’étais une fois de plus bien content de retirer ce satané casque pour revenir sur le plancher des vaches.
Même Brendan Iribe, le CEO d’Oculus, a avoué en 2013 que son casque le rendait malade. Ce mal de la réalité virtuelle est en fait connu depuis très longtemps. L’Armée américaine l’avait signalé dans un document publié en 1957 lors de l’entrainement de pilotes d’hélicoptère dans un simulateur. Et plus récemment, en 1995, un autre document rapportait les désagréments évoqués plus haut. En France, une étude publiée par le cabinet de conseil LudoTIC confirme que le mal des transports, le mal du simulateur et le mal de la réalité virtuelle partagent les mêmes symptômes. La conclusion du cabinet est sans appel : « L’utilisation prolongée d’un casque de réalité virtuelle provoque souvent une sensation de nausée. Celle-ci se rapproche du mal des transports. Les symptômes incluent notamment étourdissements, fatigue et envie de vomir ».
Et si les fournisseurs travaillent d’arrache-pied pour limiter les effets secondaires de leurs produits (réduction de la latence, meilleure synchronisation son/image, ajouter un nez sur l’écran…), cette technologie risque bien de tomber dans les oubliettes de l’histoire. On évitera peut-être ainsi des visions cauchemardesques comme lors de la keynote de Samsung au MWC 2016 avec une salle équipée de casque Gear VR et totalement déconnectée de la réalité.Les projets exploitant la mini carte Raspberry Pi multiplient avec des produits étonnants comme un système de guidage pour lance-roquettes ou un skateboard électrique piloté avec une manette Wii.
Généralement, on associe toujours le Raspberry Pi à des projets amusants et sans risques. Par exemple, une solution bon marché pour initier les enfants à la programmation, des systèmes domotique (avec Jeedom par exemple) ou des petits projets amateurs innocents pour un « monde formidable ». Mais, un tour sur le blog de la Fondation Raspberry Pi réserve plein de surprises !
Pour sûr, personne ne pourrait transformer un gadget aussi inoffensif que le Raspberry Pi en objet malveillant ou dangereux… À voir… Le journal russe LiveJournal cité par Popular Mechanics (le document original se trouve ici) propose une sorte de système de guidage pour lance-roquettes ukrainien. D’après Popular Mechanics, il semble que l'arme est guidée par le son. Quoi qu'il en soit, on ne peut pas reprocher au Raspberry Pi les usages qui en sont faits. De toutes les façons, ce n’est probablement qu’un prototype, même si c’est un peu inquiétant de voir la mini carte détournée en système d'armement.Qui n'a pas eu envie de revenir à de bonnes vieilles occupations artisanales, surtout après une période post-électorale éprouvante ? Par exemple, réapprendre à tisser sur un métier à tisser… Ça pourrait devenir utile pour sa survie si les nostalgiques des grandes purges se réveillaient, comme à la fin du film de Danny Boyle « 28 Jours Plus tard » (sorti en 2002). Et si vous avez la chance d’avoir en plus un peu d'électricité, vous pourriez même automatiser une partie du travail avec une Raspberry Pi, comme l'a fait Fred Hoefler. Selon le blog de la Fondation Raspberry Pi, celui-ci a créé un système qui permet à sa femme d’actionner le métier à tisser. Celle-ci fait du tissage depuis 30 ans, mais aujourd’hui ce travail physique commence à la fatiguer. Il existe bien des systèmes d'assistance pour métier à tisser, mais ils coûtent 10 000 dollars, alors que Fred Hoefler a pu en créer un lui-même avec la mini carte pour à peine 150 dollars !
On ne sait toujours pas pourquoi on a appelé ces planches à roulettes des Hoverboards, mais peu importe, il y avait vraiment aujourd’hui un intérêt pour les skates électriques. Et en voilà un conçu avec une carte Raspberry Pi. Dénommé Raspberry Pi Guy, il fonctionne avec une Wiimote et une planche à roulettes conventionnelle, et permet de se déplacer à une vitesse de près de 30 km/h environ.Communiquer avec son ordinateur en utilisant sa langue peut paraître étrange. Pourtant, c’est grâce à cela que des personnes souffrant de paralysie arrivent à interagir avec certains dispositifs informatiques. Bien sûr, il y a les mains, les pieds ou encore le balancement des hanches. Mais comment résoudre le problème de la conductivité, sans parler de règles d’hygiène de base ? Il suffit de retourner et de secouer le clavier que chacun utilise chaque jour pour se rendre compte de la saleté de nos ordinateurs. Mais, c’était avant que Nicole He n’invente ce contrôleur Wonder Pop basé sur un Raspberry Pi. Son nom sonne comme le titre d’un livre pour enfants des années 1990. Le contrôleur tactile est composé d’une bande de cuivre, de quatre sucettes de grande taille, d’un Raspberry Pi et d’un commutateur Adafruit HAT. L’ensemble forme un système qui permet d'interagir avec l’ordinateur en léchant telle ou telle sucette. Et tout cela n’est pas pure invention ! Vous pouvez le vérifier vous même sur le blog de la Fondation Raspberry Pi.
Le spectromètre mobile de l'université de Washington s'attache à un smartphone et peut analyser jusqu'à huit échantillons biologiques d'un patient afin de détecter des cellules cancéreuses.
Des chercheurs de la Washington State University ont développé un capteur portable qui utilise la caméra d'un smartphone pour identifier un indicateur biologique de plusieurs types de cancers avec une précision de 99 %, équivalent aux résultats de laboratoire. Si le spectromètre a été créé pour l’iPhone 5, mais il peut être adapté à n'importe quel smartphone.Le capteur, un spectromètre de lumière, est capable de traiter jusqu'à huit échantillons de sang ou de prélèvements de tissus en même temps (ou traiter le même échantillon dans ses huit canaux). Il recherche spécifiquement la protéine interleukine-6 humaine (IL-6), un marqueur biologique dont la présence peut révéler un cancer du poumon, de la prostate, du foie, du sein et de l'épithélium. « Afin de livrer aux patients et aux professionnels de santé des résultats toujours plus rapides, nous avons reproduit dans un appareil de terrain les technologies de biodétection utilisées dans les laboratoires. Notre système permet aux patients d’obtenir des diagnostics presque instantanés dans un cabinet médical », ont ainsi déclaré les chercheurs dans un communiqué.Le spectromètre mobile de la Washington State University est capable de détecter les biomarqueurs des cancers du poumon, de la prostate, du foie, du sein et de l'épithélium. (Crédit : Washington State University)
Le spectromètre analyse la quantité et le type de produits chimiques dans un échantillon en mesurant son spectre lumineux. Leur recherche a été publiée dans la revue Biosensors and Bioelectronics. Il existe déjà des spectromètres pour smartphones, mais selon les chercheurs de la WSU, leur spectromètre à huit canaux est unique et son coût de production serait peu élevé - 150 dollars HT environ. L’application spécifique multivue pour smartphone utilise la caméra intégrée. Elle a été conçue pour contrôler les paramètres de détection optique et pour aligner chaque échantillon sur le canal correspondant du spectromètre. Les images capturées sont converties en spectre de longueurs d'onde visible.« Le premier spectromètre de détection du cancer a été créé pour un iPhone 5, mais il peut être adapté pour fonctionner avec n'importe quel smartphone », a déclaré Lei Li, professeur auxiliaire à la School of Mechanical and Materials Engineering de la Washington State University. Lei Li, qui a dirigé l'équipe de recherche, a également déposé un brevet provisoire pour protéger ses travaux. « Avec notre spectromètre à huit canaux, nous pouvons analyser huit échantillons différents en même temps, ou effectuer huit tests différents pour le même échantillon. Ce qui augmente l'efficacité de notre appareil », a-t-il ajouté.
Des chercheurs d'Harvard et du laboratoire Wyss Institute sont parvenus à intégrer des capteurs dans du tissu cardiaque imprimé en 3D sur puce. La remontée d'informations tels que la force et le battement du coeur constitue une avancée en vue de créer des puces fonctionnelles permettant de modéliser des maladies et proposer des traitements adaptés.
L'impression 3D de tissus humains fait un bond en avant. Alors que l'on connaissait déjà des expérimentations menées par certaines entreprises dont L'Oréal pour tester des produits sur du tissu humain imprimé en 3D, des chercheurs de l'université d'Harvard sont allés encore plus loin. Ces derniers sont en effet parvenus à imprimer en 3D du tissu cardiaque humain sur une puce ce qui préfigure une avancée majeure dans le domaine de la médecine du futur. Cette technologie de « tissu sur puce » pourrait bien servir à comprendre les dysfonctionnements génétiques spécifiques d'un patient en laboratoire, permettant de matcher les propriétés d'une maladie ou même des cellules d'un patient pour du test, avec des traitements.
Les résultats de cette recherche menée par des chercheurs de la John A. Paulson School en ingénierie et sciences appliquées (SEAS) et du Wyss Institute d'Harvard ont été publiées dans la revue médicale Nature Materials. « Nous repoussons les limites de l'impression 3D en développant et intégrant de multiples composants fonctionnels », a indiqué Jennifer Lewis, professeur au Wyss Institute. « Cette étude est une démonstration éclatante sur la façon dont notre plateforme peut être utilisée pour créer des puces entièrement fonctionnelles pour de la modélisation de maladies et proposer des traitements. »Des chercheurs de l'université d'Harvard travaillent sur l'impression 3D de tissus cardiaques. (crédit : Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering)
Si les chercheurs d'Harvard étaient déjà parvenus à imprimer en 3D du tissu cardiaque sur une puce, les capteurs embarqués sur cette nouvelle puce leur permettent d'enregistrer facilement des données provenant de multiples tissus en une fois et sur de longues périodes, selon Johan Ulrik, auteur principal de l'article au SEAS. « Les données que nous avons reçues des capteurs sont des informations critiques du tissu cardiaque : la force du battement de coeur et la pulsation », a indiqué le chercheur. « Parce que la recherche pharmaceutique peut effectuer des milliers de test, il s'agit d'une amélioration importante de notre précédent travail. »
Typiquement, la recherche sur les maladies conduites en études cliniques peut prendre plusieurs années, et tester un simple médicament peut coûter plus de 2 milliards de dollars, d'après le Wyss Institute. En plus, des milliers d'animaux sont tués pour tester les traitements sachant que bien qu'il soient nécessaires, ces tests ne permettent pas de fait une correspondance totale à la physiopathologie humaine.Les micropuces actuellement développées, baptisées « organes sur puces », sont constituée d'un polymère flexible contenant des canaux microfluidiques creux reliés par des vaisseaux sanguins artificiels bordées de cellules. Les chercheurs sont alors en mesure d'appliquer des forces mécaniques à la puce pour imiter le microenvironnement physique des organes vivants, y compris les mouvements respiratoires dans les poumons et les contractions dans l'intestin. « En concevant ce dispositif avec ces cellules, nous pourrions alors enquêter sur des thérapies potentielles pour un patient spécifique », a déclaré M. Lind. « Cela peut paraître un peu comme la science-fiction, mais notre laboratoire a déjà fait partie de l'enquête thérapies spécifiques au patient en utilisant des dispositifs de cœur sur une puce dans une étude précédente. »