La batterie flexible au lithium ion, dont les propriétés électriques sont préservées même après des pliages répétés, offre plus de marge de manœuvre aux concepteurs de dispositifs portables, actuellement obligés de prévoir des espaces inflexibles pour accueillir la batterie et certains composants électroniques. La semaine dernière, lors du CES, Panasonic a présenté trois prototypes de batterie, un grand mesurant 40 par 65 mm, un moyen de 35 par 55 mm, et un plus petit de 28.5 par 39 mm. Les trois font à peine 0,45 mm d'épaisseur, soit beaucoup moins que les 0,76 mm d’une carte de crédit. Les plaques supportent un pliage de 25 mm de rayon et une torsion de 25 degrés. Les batteries qui ne pèsent qu'un gramme ou deux délivrent 3.8 volts en sortie.
Les batteries sont donc suffisamment petites pour être intégrées dans des cartes de crédit ou d’autres cartes électroniques de taille similaire. Actuellement, les batteries de ces cartes se dégradent plus vite que la normale parce qu’elles supportent mal la flexion et la torsion. Les nouvelles batteries, encore en développement, n’auront pas les mêmes problèmes. Un pliage de 25 mm de rayon, le maximum supporté, entraînera une perte de capacité de 1 % seulement.Panasonic est l'un des plus grands fabricants mondiaux de batteries au lithium-ion. Ses cellules sont utilisées dans de nombreux domaines, depuis les batteries AA courantes jusqu’aux batteries des voitures électriques. Le groupe japonais est engagé dans un important partenariat avec Tesla pour fournir des batteries à ses véhicules. Les batteries seront développées et fabriquées sur mesure dans la Gigafactory installée dans le Nevada.Selon les prévisions d'Intel, d'ici 5 ans, le marché du PC sera sa source de revenus la plus faible. D'où sa décision d'aller chercher des marges plus importantes sur d'autres secteurs. En particulier, le fabricant a fait du datacenter sa cible privilégiée et réservera à son activité serveur la primeur de ses nouvelles technologies.
24 coeurs, 60 Mo de cache et une fréquence d'horloge maximale de 3,4 GHz... Avec son Xeon E7-8894 v4, Intel coupe l'herbe sous le pied de son sempiternel concurrent AMD qui se prépare à dégainer son processeur Zen Naples.
Quelles semaines après l’annonce du probable retour d’AMD sur le marché des serveurs, Intel riposte avec la sortie d’un puce Xeon E7-8894 v4 dotée de 24 cœurs. Commercialisée au prix de 8 898$ HT, elle dispose de 60 Mo de cache et d’une fréquence d'horloge 2,4 GHz (3,4 GHz en mode turbo). Le fondeur a indiqué qu’il s’agit de sa puce serveur la plus performante, brisant les records en vigueur pour l’exécution d’applications d'entreprise.Juste en dessous dans la même gamme, la firme de Santa Clara positionne le Xeon E7-8890 v4 (7 174 $). Les puces ont des caractéristiques similaires à l'exception de la vitesse d'horloge de base qui commence à 2,2 GHz. Il s’agit généralement de puces qui n’ont pas réussi à passer la certification pour les vitesses les plus hautes. Le Xeon E7-8894 v4 offre une puissance de calcul proche du Xeon Phi 7290F (72 cœurs à 1,5 GHz), qui coûte 6 401 $. Il est également quatre fois plus cher que le processeur PC le plus coûteux (1 723$), le Core i7-6950X (10 cœurs cadencés à de 3 à 4 GHz avec 25 Mo de cache) pour les ordinateurs de jeu.
Reposant sur l'architecture Broadwell et toujours gravé en 14 nm, le Xeon E7-8894 est destiné aux serveurs à tolérance de pannes utilisés par les entreprises financières ou la grande distribution qui ont besoin de systèmes hautement fiables pour leurs transactions et la détection des fraudes. Ces entreprises pourraient en effet perdre des centaines de millions d’euros si un serveur venait à s’effondrer. Cette puce affiche également des fonctionnalités introuvables sur les PC ou les serveurs d’entrée de gamme, comme la correction d'erreurs et le RAS (fiabilité, disponibilité et maintenance), qui peuvent diagnostiquer et résoudre les problèmes sans perturber l’activité de la machine. Ce composant affiche également des débits particulièrement élevés en I/O (19,2 GB/s) pour traiter de grands volumes de données.
Sur le marché des puces x86 pour serveurs, la concurrence se limite aujourd’hui à AMD qui a annoncé son grand retour avec le processeur Zen Naples doté de 32 cœurs. Cette plate-forme n’est toutefois pas attendue avant le second trimestre de cette année, et AMD n'a pas encore indiqué la cible précise de sa puce. Il pourrait s’agir des fournisseurs de services cloud. La firme a indiqué que les Naples seront proposées à un prix compétitif sur le segment des puces à haute performance.À l'heure actuelle, les acheteurs de serveurs ne peuvent pas vraiment négocier les tarifs avec Intel, qui détient plus de 90% des parts de marché sur ce secteur. Les puces E7 v4 ne sont pas fabriquées en très grands volumes comme les Core i mais ce sont des composants très rentables et des revenus indispensables pour Intel, qui s'appuie désormais davantage sur les matériels pour les centres de données que sur les PC pour sa croissance future.
« Les puces serveur ont déjà un marge bénéficiaire élevée, mais les prix moyens ont augmenté ces dernières années et vont continuer à augmenter », a déclaré Diane Bryant, vice-président exécutif et directeur général du groupe Data Center chez Intel, lors d'une allocution devant des investisseurs. « Les prix ont augmenté en raison de nouvelles applications telles que l'apprentissage machine et l'analytique, et la croissance des services cloud », a déclaré Mme Bryant. « Parce qu'ils comprennent la valeur de nos produits haut de gamme, ils achètent la plate-forme », a déclaré Bryant.Mais, après des années de croissance, les ventes de serveurs stagnent et la dirigeante anticipe une baisse des expéditions de 5% jusqu’en 2021. La société ne s'attend pas à une croissance des expéditions sur le marché des serveurs mais à un relais sur celui des contrôleurs x86 pour les équipementiers télécoms. Intel compte proposer des composants plus puissants et plus coûteux cette année, avec notamment un processeur baptisé Knights Mill destinée à l’apprentissage machine et un autre appelé Lake Crest qui intégrera un Xeon avec une puce d'apprentissage machine basée sur la technologie acquise auprès de Nervana Systems.
Les remous se poursuivent sur le marché des semi-conducteurs. Intel annonce un nouveau départ, celui de Kim Stevenson, en poste depuis six mois dans le groupe processeurs pour PC.
Six mois seulement après sa nomination, Kim Stevenson a quitté l'entreprise. Celle-ci occupait le second poste de direction le plus important à la tête de l’activité processeurs PC d'Intel après Murthy Renduchintala, le président du groupe. La semaine dernière, Kim Stevenson a annoncé sur Tweeter qu'elle quittait Intel « pour de nouvelles aventures » après avoir passé plus de sept ans dans l'entreprise, notamment comme chef des opérations (COO) du groupe Client, IoT, et Architecture, une division qui regroupe les produits axés sur le grand public et qui comprend les activités PC traditionnelles.
Décidément, les ordinateurs PC n’ont pas la côte ces derniers temps chez Intel. En 2016, le directeur général d'Intel, Brian Krzanich, avait annoncé le licenciement de 12 000 employés en même temps que la reconversion de l’entreprise en « acteur majeur du monde connecté intelligent », comme il le disait alors. Une manière de positionner le PC comme un périphérique connecté parmi d’autres. L’annonce avait été suivie par plusieurs départs : d’abord, celui de Kirk Skaugen, à la tête du PC Group, puis celui de Doug Davis, qui dirigeait l’activité IoT. Mais tout cela n'explique pas pourquoi Kim Stevenson, précédemment chef des opérations d'Intel d’après son profil LinkedIn, a tenu six mois seulement à ce nouveau poste, une fonction détenue précédemment par Diane Bryant, promue depuis vice-présidente senior et directrice générale du Data Center Group d'Intel.Le départ de Kim Stevenson, en plus de la restructuration engagée l'année dernière, laisse penser que l’activité processeurs PC d'Intel est encore fragile. L’entreprise avait déjà inquiété le marché en livrant une troisième puce 14 nm (Kaby Lake) au lieu d’une puce 10 nm normalement attendue si l’entreprise avait suivi son calendrier d’évolution habituel. D’ailleurs, le succès de Kaby Lake est assez mitigé. Pendant ce temps, AMD déploie son architecture dénommée Ryzen, qui pourrait tout à fait se poser en alternative crédible. À se demander si le ciel au-dessus du siège d'Intel à Santa Clara n’est pas en train de s’assombrir…
Une malfaçon découverte dans une ancienne puce d'Intel pourrait faire planter des serveurs et des équipements réseau. Le fondeur « prépare et valide un patch de silicium mineur » pour résoudre le problème. Le défaut, signalé pour la première fois par The Register, a été localisé dans des puces Atom C2000 livrées à partir de 2013. Un erratum ajouté en janvier par Intel à la documentation de la puce Atom C2000 prévient que les systèmes équipés de la puce « peuvent se trouver dans l’impossibilité de démarrer ou cesser de fonctionner ». Cette puce, la dernière de la série de processeurs Intel Atom basse consommation pour serveurs, équipe des microserveurs, mais aussi des équipements réseaux de fabricants comme Cisco. Ce dernier a d’ailleurs publié un avis pour signaler le défaut d’un composant dans un de ses produits ayant un impact sur les signaux d'horloge. La dégradation de ce signal d'horloge au fil du temps altère la capacité de la puce à exécuter les tâches.
Intel essaye de résoudre le problème, mais n’a pas voulu dire à quel moment une mise à jour sera disponible. « Nous avons d’ores et déjà fourni à nos clients une solution de contournement au niveau de la carte », a déclaré un porte-parole d'Intel par courriel. « Par ailleurs, nous sommes en train de préparer et de valider un correctif de silicium mineur dans un nouveau produit [mise à jour] ». Le cycle de régénération moyen d’un serveur est de trois à cinq ans, mais la durée de vie du matériel réseau et de stockage dans lequel on trouve la puce C2000 est plutôt de cinq à 10 ans. Les entreprises utilisant la puce doivent contacter leur représentant ou leur fournisseur de système pour effectuer les mises à jour.
Intel trouve en permanence des défauts dans ses puces et il les corrige au fur et à mesure. Mais un défaut qui pourrait faire planter un système est plus sérieux, car il peut conduire à la perte des données. Intel a également connu un problème avec sa puce Skylake. Cette fois, le défaut pouvait dans certaines conditions bloquer les PC au moment de l'exécution de charges de travail complexes. Le fabricant de puces a renoncé à fabriquer des chips Atom pour serveurs, remplacés par des puces Xeon-D et Xeon-E3. Intel réserve désormais les puces Atom aux drones, aux robots, aux passerelles, aux appareils connectés et aux produits IoT.Dans les smartphones et les tablettes, Intel a pris ses distances avec Android, mais son partenariat avec Google est de plus en plus fort dans le domaine de l'Internet des objets. Ainsi, Android Things, le système d'exploitation dédié à l'IoT de Google, sera compatible avec la carte Joule 570x d'Intel.Depuis 2015, le Women in IT réunit à Londres le gratin des nouvelles technologies pour récompenser l'action des femmes dans cette industrie particulièrement ouverte à tous les talents. L'édition 2017 s'est tenue le 25 janvier dernier.
Si tous les ans, Le Monde Informatique désigne une personnalité IT, nous ne sommes bien sûr pas les seuls à demander à un panel de lecteurs et d’acteurs du secteur des nouvelles technologies quelles sont les personnes les plus marquantes de l’année. Le Women in IT Awards, un événement dédié depuis 2015 à la promotion de la diversité dans le secteur de l’industrie numérique, a dévoilé la semaine dernière ses lauréats pour l’année 2017.Et si nous vous parlons cette année de cette manifestation, c’est parce que Bernadette Andrietti, vice présidente ventes et marketing EMEA chez Intel, a été désignée Advocate of the Year, devançant Elizabeth Eastaugh d’Expedia, Kayleigh Bateman de WeAreTheCity, Karolina Oseckyte de KPMG, Lisa Neale d’Openreach, Rebecca Taylor de ResponseTap, Shantok Karavadra de Carlson Wagonlit Travel et Vicki Cadman de BT. Et c’est le patron des services de renseignements britanniques, Alex Younger du célèbre MI6, qui a ouvert la soirée de cette manifestation devant un parterre rassemblant les principaux dirigeants de l’industrie numérique en Europe.