Les ventes de Chromebooks ont explosé, depuis le démarrage des ventes en 2012 pour atteindre plus de 20% du marché des PC aux États-Unis », selon l'étude publiée lundi par le cabinet NPD. Dans le même temps, les ventes de PC Windows et de Mac ont, au mieux, stagné. NPD a calculé que, aux États-Unis, sur la totalité de l'année 2013, il s'était vendu 14,4 millions d'ordinateurs de bureau, ordinateurs portables et tablettes dans les circuits commerciaux, typiquement les revendeurs. Comparativement, d'après IDC, il s'est vendu, toujours aux États-Unis, 16,4 millions de PC au cours du seul troisième trimestre 2013, tablettes non comprises, pour un total estimé d'environ 46,2 millions de PC sur l'année.
Cependant, au sein de ce segment, NPD livre quelques résultats étonnants. Les Chromebooks, longtemps terrain réservé d'Acer et de Samsung, ont été adoptés par Dell, HP et d'autres. Comme l'indique le rapport de NPD, en 2012, les ventes de Chromebooks étaient « négligeables ». Mais en l'espace d'une année, « celles-ci ont grimpé à 21 %, poussant la croissance globale des ventes de notebooks à 28,9 % », constate le cabinet d'études. Selon NPD, les ventes de notebooks Windows, dont la croissance a été quasi nulle, n'ont guère contribué à ces résultats. Pire encore, les ventes d'ordinateurs Mac sont descendues à 7 % seulement pour les ordinateurs desktop et portables. Les ventes de tablettes Windows ont triplé, mais NPD précise que « la base reste très basse ».
Selon NPD, ces résultats montrent que les entreprises se tournent vers le Web, qui sert presque exclusivement de base pour les Chromebooks. Si bien que ces machines peu chères, basées sur le web, deviennent des moteurs de la productivité. C'est la raison pour laquelle elles sont validées par des vendeurs de PC traditionnels comme Acer, Asus, Dell et Hewlett-Packard, et que le Chromebook Pixel de Google a du succès. « Dans le secteur commercial, le marché des PC continue à se bouger et à changer », a déclaré dans un communiqué Stephen Baker, vice-président de NPD et spécialiste du secteur. « Les nouveaux produits comme les Chromebooks, et des produits «réinventés» comme les tablettes Windows ont commencé à prendre le relais du mouvement déclenché par l'iPad dans le secteur des terminaux personnels. Ce changement sur les marchés commerciaux n'arrive pas par hasard. Les entreprises et les acheteurs institutionnels profitent d'une offre plus ouverte de produits qu'ils trouvent sur le marché ».
Évidemment, les ventes de tablettes ont continué à exploser, captant 22 % (soit environ 3,16 millions d'unités) de toutes les ventes de terminaux informatiques vendus à travers les canaux de distribution américains. Avec 59 % de toutes les ventes unitaires, l'iPad domine largement le marché des tablettes, laissant le reste à Android (dont les parts ont augmenté de plus de 160 %) et à Windows. Selon Stephen Baker, la diversité sera la clé de la réussite des constructeurs. Il donne au passage un aperçu des produits que les vendeurs pourraient proposer dans les semaines, les mois et l'année 2014 à venir. « La stagnation des ventes de PC sous Windows pourrait pousser des constructeurs comme Apple et Samsung à proposer d'autres facteurs de forme ou d'autres systèmes d'exploitation, pour attirer un marché traditionnellement dominé par les périphériques Windows », a déclaré le vice-président de NPD.
« Cependant, dans les circuits commerciaux, le PC sous Windows n'est pas mort, et ses plus grands partisans, HP et Lenovo, restent profondément attachés au produit. Néanmoins, cette année, alors que les entreprises mettront leurs anciennes machines et systèmes d'exploitation à niveau, la tendance à long terme va clairement dans le sens d'une plus grande diversité des matériels. Et tous les fabricants devront aller dans ce sens s'ils veulent continuer à croître ».Pour preuve, NPD a classé les vendeurs par volume de ventes. Évidemment, dans ce classement, HP et Lenovo figurent en bonne position. Mais, Samsung, grâce aux Chromebooks et aux tablettes, affiche une croissance de 678 % et se trouve propulsé à la quatrième place. Alors que les entreprises et les consommateurs utilisent de plus en plus le Web comme environnement de travail, le prix des Chromebooks a naturellement suscité l'intérêt des clients. Plus important encore, la tendance valide le Chromebook comme outil professionnel, créant une surchauffe sur le secteur. Si cette tendance se poursuit, les ordinateurs portables sous Windows auront, en plus des tablettes, à faire face à un autre adversaire : les Chromebooks.
Au dernier CES, HP a dévoilé plusieurs PC portables, dont un modèle haut de gamme qui se présente comme un Macbook killer doté de lecteurs d'empreintes et de cartes à puce. Le prix de départ commence à 1 099 euros HT.
L’arrivée des dernières puces d’Intel, les Kaby Lake de septième génération, entraine un renouvellement des gammes de PC portables chez les principaux fournisseurs. HP n’est pas en reste avec la commercialisation du Elitebook x360. Conçu pour les entreprises, ce PC portable est doté d’un écran tactile d’une diagonale de 13,3 pouces (1080p ou 4K). Résolument haut de gamme, ce dernier arbore une élégante coque en aluminium doublé d’une partie inférieure en magnésium. De type deux-en-un avec une charnière renforcée pour autoriser l’utilisation en mode tablette - d’où le nom 360 comme le modèle Spectre plus grand public-, ce laptop affiche une épaisseur minimale de 15 mm.
Le design - très sobre - n’est pas sans rappeler celui d’un Macbook Air même si la connectique est ici bien plus fournie. On trouve en effet 2 ports USB 3.0, un USB Type-C Thunderbolt 3 (avec fonction recharge grâce à un câble optionnel ou connexion à une station d’accueil), une entrée HDMI et un lecteur microSD. Apple fait beaucoup moins bien avec seulement deux connecteurs USB Type-C Thunderbolt 3 pour le Macbook Pro d’entrée de gamme (sans la Touch Bar) et deux ports USB 3.0 sur le Air. Comme chez le constructeur à la pomme, la mémoire vive est soudée avec un maximum de 16 Go (DDR4). La partie stockage de masse est assurée par un SSD ou une carte flash PCIe (128 à 512 Go).Comme nous l’a expliqué Justine Beck, chef produit PC chez HP, la sécurité n’a pas été négligée sur ce laptop avec un lecteur d’empreintes, un autre pour les cartes à puce, le respect du standard américain MLI-STD810G (pour ma résistance aux chocs), un contrôle de l’intégrité du Bios, mais aussi un écran avec un filtre de confidentialité Sure View développée avec 3M. Optionnel, ce dernier est activé à la demande pour obscurcir la dalle et réduire l’angle de vison afin d’éviter les coups d’œil intempestifs. Un modem LTE/4G est également disponible en option pour fuir les connexions WiFi trop curieuses dans les hôtels ou les espaces publics. Autre fonction dédiée à la sécurité, le verrouillage et le déverrouillage automatique du PC portable avec l’application WorkWise disponible pour les smartphones iOS et Android. Grâce à une connexion Bluetooth, l’app surveille l’usage du laptop (insertion d’une clef USB, déplacement de l’unité, charge de la batterie…) et envoie des alertes si nécessaires.
Finissons avec les caractéristiques de ce produit, disponible avec une puce Intel Core i5-7200U (deux cœurs à 2,4 GHz), i5-7300U (deux cœurs à 2,6 GHz) ou i7-7500U (quatre cœurs à 2,7 GHz), épaulée par un circuit graphique HD 620. Signalons pour finir que selon HP, l’Elitebook x360 offre une autonomie 12,5 heures et que la batterie peut se recharger de 50% en 30 minutes. Pour le tarif, le constructeur annonce un prix de départ à 1099 euros HT avec un Core i5, un écran 1080p et un SSD de 256 Go. En 2016, Evernote, spécialisé dans les solutions de synchronisation cloud et mobile de prise de notes, a choisi de migrer l'ensemble de ses données vers les datacenters de Google. Soit 5 milliards de notes et 12 milliards de fichiers pour un résultat à la hauteur des attentes de la start-up.
La décision d'une entreprise de basculer l'ensemble de ses données jusqu'alors gérées en interne vers le cloud public est loin d'être anodine. Surtout lorsque l'on s'appelle Evernote et que l'on gère pas moins de 5 milliards de notes, 12 milliards de fichiers pesant sur la balance 3 petaoctets de données. Et pourtant, c'est bien ce qu'a décidé de faire la start-up spécialisée dans la prise de notes cloud et mobile en 2016. Mercredi, la société a d'ailleurs annoncé que le gros de la migration avait été effectué.
Evernote a souhaité tirer parti du cloud pour plusieurs raisons. D'abord pour l'aider à exploiter les fonctions d'apprentissage machine qu'il a développées, et dont se souviennent encore de très nombreux utilisateurs. Mais également pour gagner une agilité venant du fait de ne pas avoir faire tourner un datacenter. C'est d'ailleurs l'une des tendances fortes observées ces dernières années dans de nombreuses sociétés prenant la décision de migrer leurs workloads en dehors de leurs infrastructures vers le cloud public de fournisseurs. Alors que cette transition nécessite pas mal de travail et d'adaptation, Evernote a salué les efforts de Google pour l'aider dans son gigantesque projet.Le travail à mener était réellement énorme, d'autant qu'à la base, le backend d'Evernote a été conçu pour tourner sur les deux datacenters jumeaux de la société, pas sur un cloud public. Beaucoup de temps a ainsi dû être passé pour maintenir l'activité comprenant le remplacement des disques durs, le déplacement des câbles et évaluer les nouvelles options d'infrastructure. Mais si ces fonctions étaient clés pour maintenir la bonne santé globale et la performance du service Evernote, elles n'apportaient pas de valeur ajoutée pour les clients, d'après Ben McCormack, vice-président des opérations de la société.
En termes de fournisseurs dans le cloud, Evernote n'avait que l'embarras du choix entre Amazon Web Services, Microsoft Azure, Google Cloud... Ce qui a emporté le choix d'Evernote est lié aux similarités entre son focus actuel et les domaines d'expertise de Google, la start-up hébergeant un grand volume de données avec pour objectif de les exploiter via du machine learning. « Nous avons fait un choix stratégique et ces domaines qui sont importants aujourd'hui le seront aussi demain et ce sont les mêmes dans lesquels Google excelle », a expliqué Ben McCormack. Alors que le coût est souvent cité comme principal bénéfice des migrations vers le cloud, M. McCormack a indiqué que cela n'a pas constitué un critère principal aux yeux d'Evernote, ni un frein à sa migration. Un autre élément a fait pencher la décision de la société vers Google. Son CEO, Chris O'Neill, a été un ancien de la firme de Mountain View pendant 10 ans ce qui a permis, aux dires du directeur de la communication de la start-up, Greg Chiemingo, d'apporter une aide précieuse dans la négociation.