Lancer de vastes initiatives logiciels et matériels en open source devient de plus en plus fréquent, que ce soit pour les grandes et les petites entreprises ou encore les institutions publics. Voici un panorama des grands projets à suivre.
Ces derniers temps, Facebook, Microsoft Airbnb ou encore le gouvernement américain ont lancé de grands projets open source. En voici un tour d'horizon. Facebook n’est est pas à son galop d’essai. Le réseau social a déjà lancé des initiatives open source comme React.Js, the Open Compute Project et bien d’autres. Ce mois-ci, la firme a réitèré l’opération avec Voyager, un projet open design pour un switch optique visant à supporter et accélérer le trafic entre des datacenters distants.Outil de design collaboratif orienté vers le prototypage et reposant sur une interface minimaliste, Precursor est devenu open source fin octobre. Les utilisateurs peuvent désormais se pencher sur le travail effectué par les développeurs et y apporter leurs propres améliorations à condition de maitriser les technologies ClojureScript, WebRTC et React.
A la fin du mois, Microsoft lancera un projet open source majeur : Olympus. Il s’agit de designs de référence pour les infrastructures matérielles dédiées au cloud. Ils sont similaires à ce que la firme de Redmond utilise déjà pour Azure.Puisqu’il est dommage de cantonner la publication de résultats d’analyses de données très poussées à un « mélange de présentations hétéroclites, de Google Docs et d’emails », Airbnb lance sa propre banque de connaissance. Elle prend la forme d’un projet open source encore au stade de bêta qui propose des modèles Markdown pour le reporting et une solution de contrôle des versions.Le gouvernement américain qui s’intéresse massivement à l’open source vient de lancer Code.gov. C’est une plateforme centrale permettant d’accéder à l’ensemble au code sous-jacent d’autres initiatives open source comme Data.gov ou We the People.L'avenir des tablettes sur base Intel Broadwell s'annonce fort prometteur comme l'a démontré le fondeur de Santa Clara au dernier salon Computex à Taiwan (du 3 au 4 juin 2014). Le premier prototype montré par Intel s'avère en effet plus mince qu'un iPad Air grâce l'utilisation de la cinquième génération de puces Core gravée en 14 nm. Baptisée Llama Mountain, cette tablette montrée à Taipei n'est pas l'unité factice déjà montrée à la presse et fonctionne normalement avec Windows 8.
Avec une épaisseur de 7,2 millimètres, cette ardoise réussit donc à être plus mince qu'un iPad Air (7,5 millimètres). Un exploit atteint grâce à la taille supérieure de l'écran, 12,5 pouces pour le produit Intel contre 10 pour celui d'Apple, ce qui permet de mieux agencer les composants de la tablette. Le poids de la Llama Mountain a également été contenu avec seulement 670 grammes. A titre indicatif, la Surface Pro 3 de Microsoft, qui dispose d'un écran de 12 pouces, pèse 800 grammes.Le produit présenté par Intel n'est toutefois pas destiné aux consommateurs. Il s'agit d'un design de référence que les constructeurs de PC pourront récupérer pour produire à la chaine des tablettes du même type. Confronté à une érosion des ventes de PC, le fabricant qui peine à percer sur le marché des tablettes, fonde de grands espoirs sur sa dernière génération de puces Core.Cette tablette repose sur une puce Broadwell Y qui sera en fait commercialisée sous l'appellation Core M, une marque qu'Intel destine à ses processeurs basse consommation haut de gamme. Cette puce gravée en 14 nm est beaucoup plus petite et plus efficace au niveau énergétique que la génération précédente Haswell. Intel ne souhaitait toutefois pas communiquer sur l'autonomie réelle de sa tablette.
La tablette présentée à Taipei ne possédait que quelques programmes de base, mais ils se chargeaient en un clin d'oeil. Les cartes s'affichaient ainsi sans délai et l'application de messagerie électronique venait instantanément, et il n'y avait pas d'attente pour charger les dernières nouvelles ou informations météo. Sans vraiment mesurer le boot, la tablette semblait démarrer plus rapidement que n'importe quel PC, selon notre confrère Agam Shah d'IDG News Service présent à Taipei.Comme cette tablette a été amenée à rogner son épaisseur, un seul port USB 3.1 est présent pour recharger le périphérique. Il est toutefois également possible de raccorder un dock clavier séparé, qui semblait extrêmement mince mais solide. Grâce à ce clavier détachable, la tablette lancée par Intel se présente aussi comme un PC complet comme la Surface Pro 3 chez Microsoft. Selon notre confrère, l'écran haute définition était de bonne facture avec des images visibles sous tous les angles, même en pleine lumière.Si on considère l'ensemble de la proposition d'Intel, ce prototype qu'on peut considérer comme un simple tablette simple ou un PC hybride, préfigure les ordinateurs minces mais puissants qui arriveront dans un très proche avenir. Soumis à une rude concurrence avec ARM, les fabricants de PC vont être amenés à réduire de moitié l'épaisseur des PC hybrides actuels tout en améliorant leurs performances globales. Des fournisseurs comme Dell ont déjà montré au Computex 2014 des PC hybrides avec une épaisseur comprise entre 18 et 20 millimètres mais c'est encore trop important pour rivaliser avec de véritables tablettes. Les fabricants vont devoir prendre des décisions sur le nombre de ports disponibles - tels que le DisplayPort et le HDMI - avant de pouvoir proposer des tablettes aussi minces que la Llama Mountain d'Intel.
Plus important encore, ce prototype est également le signe qu'Intel va enfin sortir des puces mobiles reposant sa microarchitecture Broadwell. Si aucune date de livraison n'a été précisée pour ces processeurs, la firme a toutefois déclaré que les produits seront disponibles à temps pour les fêtes de fin d'année.
Selon les prévisions d'Intel, d'ici 5 ans, le marché du PC sera sa source de revenus la plus faible. D'où sa décision d'aller chercher des marges plus importantes sur d'autres secteurs. En particulier, le fabricant a fait du datacenter sa cible privilégiée et réservera à son activité serveur la primeur de ses nouvelles technologies.24 coeurs, 60 Mo de cache et une fréquence d'horloge maximale de 3,4 GHz... Avec son Xeon E7-8894 v4, Intel coupe l'herbe sous le pied de son sempiternel concurrent AMD qui se prépare à dégainer son processeur Zen Naples.
Quelles semaines après l’annonce du probable retour d’AMD sur le marché des serveurs, Intel riposte avec la sortie d’un puce Xeon E7-8894 v4 dotée de 24 cœurs. Commercialisée au prix de 8 898$ HT, elle dispose de 60 Mo de cache et d’une fréquence d'horloge 2,4 GHz (3,4 GHz en mode turbo). Le fondeur a indiqué qu’il s’agit de sa puce serveur la plus performante, brisant les records en vigueur pour l’exécution d’applications d'entreprise.
Juste en dessous dans la même gamme, la firme de Santa Clara positionne le Xeon E7-8890 v4 (7 174 $). Les puces ont des caractéristiques similaires à l'exception de la vitesse d'horloge de base qui commence à 2,2 GHz. Il s’agit généralement de puces qui n’ont pas réussi à passer la certification pour les vitesses les plus hautes. Le Xeon E7-8894 v4 offre une puissance de calcul proche du Xeon Phi 7290F (72 cœurs à 1,5 GHz), qui coûte 6 401 $. Il est également quatre fois plus cher que le processeur PC le plus coûteux (1 723$), le Core i7-6950X (10 cœurs cadencés à de 3 à 4 GHz avec 25 Mo de cache) pour les ordinateurs de jeu.Reposant sur l'architecture Broadwell et toujours gravé en 14 nm, le Xeon E7-8894 est destiné aux serveurs à tolérance de pannes utilisés par les entreprises financières ou la grande distribution qui ont besoin de systèmes hautement fiables pour leurs transactions et la détection des fraudes. Ces entreprises pourraient en effet perdre des centaines de millions d’euros si un serveur venait à s’effondrer. Cette puce affiche également des fonctionnalités introuvables sur les PC ou les serveurs d’entrée de gamme, comme la correction d'erreurs et le RAS (fiabilité, disponibilité et maintenance), qui peuvent diagnostiquer et résoudre les problèmes sans perturber l’activité de la machine. Ce composant affiche également des débits particulièrement élevés en I/O (19,2 GB/s) pour traiter de grands volumes de données.
Sur le marché des puces x86 pour serveurs, la concurrence se limite aujourd’hui à AMD qui a annoncé son grand retour avec le processeur Zen Naples doté de 32 cœurs. Cette plate-forme n’est toutefois pas attendue avant le second trimestre de cette année, et AMD n'a pas encore indiqué la cible précise de sa puce. Il pourrait s’agir des fournisseurs de services cloud. La firme a indiqué que les Naples seront proposées à un prix compétitif sur le segment des puces à haute performance.À l'heure actuelle, les acheteurs de serveurs ne peuvent pas vraiment négocier les tarifs avec Intel, qui détient plus de 90% des parts de marché sur ce secteur. Les puces E7 v4 ne sont pas fabriquées en très grands volumes comme les Core i mais ce sont des composants très rentables et des revenus indispensables pour Intel, qui s'appuie désormais davantage sur les matériels pour les centres de données que sur les PC pour sa croissance future.« Les puces serveur ont déjà un marge bénéficiaire élevée, mais les prix moyens ont augmenté ces dernières années et vont continuer à augmenter », a déclaré Diane Bryant, vice-président exécutif et directeur général du groupe Data Center chez Intel, lors d'une allocution devant des investisseurs. « Les prix ont augmenté en raison de nouvelles applications telles que l'apprentissage machine et l'analytique, et la croissance des services cloud », a déclaré Mme Bryant. « Parce qu'ils comprennent la valeur de nos produits haut de gamme, ils achètent la plate-forme », a déclaré Bryant.
Mais, après des années de croissance, les ventes de serveurs stagnent et la dirigeante anticipe une baisse des expéditions de 5% jusqu’en 2021. La société ne s'attend pas à une croissance des expéditions sur le marché des serveurs mais à un relais sur celui des contrôleurs x86 pour les équipementiers télécoms. Intel compte proposer des composants plus puissants et plus coûteux cette année, avec notamment un processeur baptisé Knights Mill destinée à l’apprentissage machine et un autre appelé Lake Crest qui intégrera un Xeon avec une puce d'apprentissage machine basée sur la technologie acquise auprès de Nervana Systems.Les remous se poursuivent sur le marché des semi-conducteurs. Intel annonce un nouveau départ, celui de Kim Stevenson, en poste depuis six mois dans le groupe processeurs pour PC.
Six mois seulement après sa nomination, Kim Stevenson a quitté l'entreprise. Celle-ci occupait le second poste de direction le plus important à la tête de l’activité processeurs PC d'Intel après Murthy Renduchintala, le président du groupe. La semaine dernière, Kim Stevenson a annoncé sur Tweeter qu'elle quittait Intel « pour de nouvelles aventures » après avoir passé plus de sept ans dans l'entreprise, notamment comme chef des opérations (COO) du groupe Client, IoT, et Architecture, une division qui regroupe les produits axés sur le grand public et qui comprend les activités PC traditionnelles.
Décidément, les ordinateurs PC n’ont pas la côte ces derniers temps chez Intel. En 2016, le directeur général d'Intel, Brian Krzanich, avait annoncé le licenciement de 12 000 employés en même temps que la reconversion de l’entreprise en « acteur majeur du monde connecté intelligent », comme il le disait alors. Une manière de positionner le PC comme un périphérique connecté parmi d’autres. L’annonce avait été suivie par plusieurs départs : d’abord, celui de Kirk Skaugen, à la tête du PC Group, puis celui de Doug Davis, qui dirigeait l’activité IoT. Mais tout cela n'explique pas pourquoi Kim Stevenson, précédemment chef des opérations d'Intel d’après son profil LinkedIn, a tenu six mois seulement à ce nouveau poste, une fonction détenue précédemment par Diane Bryant, promue depuis vice-présidente senior et directrice générale du Data Center Group d'Intel.Le départ de Kim Stevenson, en plus de la restructuration engagée l'année dernière, laisse penser que l’activité processeurs PC d'Intel est encore fragile. L’entreprise avait déjà inquiété le marché en livrant une troisième puce 14 nm (Kaby Lake) au lieu d’une puce 10 nm normalement attendue si l’entreprise avait suivi son calendrier d’évolution habituel. D’ailleurs, le succès de Kaby Lake est assez mitigé. Pendant ce temps, AMD déploie son architecture dénommée Ryzen, qui pourrait tout à fait se poser en alternative crédible. À se demander si le ciel au-dessus du siège d'Intel à Santa Clara n’est pas en train de s’assombrir…
Une malfaçon découverte dans une ancienne puce d'Intel pourrait faire planter des serveurs et des équipements réseau. Le fondeur « prépare et valide un patch de silicium mineur » pour résoudre le problème. Le défaut, signalé pour la première fois par The Register, a été localisé dans des puces Atom C2000 livrées à partir de 2013. Un erratum ajouté en janvier par Intel à la documentation de la puce Atom C2000 prévient que les systèmes équipés de la puce « peuvent se trouver dans l’impossibilité de démarrer ou cesser de fonctionner ». Cette puce, la dernière de la série de processeurs Intel Atom basse consommation pour serveurs, équipe des microserveurs, mais aussi des équipements réseaux de fabricants comme Cisco. Ce dernier a d’ailleurs publié un avis pour signaler le défaut d’un composant dans un de ses produits ayant un impact sur les signaux d'horloge. La dégradation de ce signal d'horloge au fil du temps altère la capacité de la puce à exécuter les tâches.