Il reste donc des opportunités et du business dans certains domaines. Ainsi, Microsoft a fait l'acquisition de StorSimple, spécialiste du stockage cloud. Facebook envisage le « stockage à froid » de ses données. Oracle, par la voix de son co-président Mark Hurd, affiche une grande sérénité dans la qualité de ses offres. Dell s'implique de plus en plus dans la voie de la convergence en dévoilant son offre Active System. La virtualisation est aussi une orientation d'avenir comme le montre l'évènement Synergy 2012 de Citrix. L'éditeur s'est interrogé sur la séparation entre les univers pro/perso et a proposé une solution Windows as a Service. Le cloud reste toujours un facteur de croissance, même si une avocate pointe du doigt les différents risques juridiques. Cisco a profité de l'OpenStack Summit pour dévoiler sa propre distribution du projet Open Source. Citrix avait pensé à un moment lié OpenStack avec CloudStack. Le monde du libre a accueilli la version finalisée 12.10 d'Ubuntu et travaille discrètement à la version 13.04, pendant qu'Alfresco démontrait à Paris la maturité de son offre ECM.
La semaine prochaine va être bouillonnante sur la mobilité, avec la probable annonce de l'iPad Mini, le 23 octobre. Apple essaye de brouiller un peu la communication de Microsoft qui se lance dans l'aventure des tablettes avec sa Surface RT à un prix agressif. La firme de Cupertino cherche aussi une alternative à la technologie NFC à travers des brevets. De son côté, Amazon veut se payer un concepteur de puces ARM pour pouvoir rivaliser avec ses concurrents. Google lui monte en gamme en ajoutant 32 Go à sa tablette Nexus. Enfin, la consolidation continue dans le secteur des télécoms. Sprint, l'opérateur américain, a été racheté par l'opérateur japonais Softbank et entend bien secouer le marché américain. En France, les rumeurs concernant un rapprochement entre SFR et Numericable suscitent des inquiétudes, notamment du gouvernement.
La confidentialité des données personnelles reste au centre de l'actualité en matière de sécurité. Facebook a décidé de supprimer la recherche à partir des numéros de téléphone d'authentification. Google se fait à nouveau taper sur les doigts par l'UE et la CNIL pour le non-respect des règles de confidentialité. La sécurité, c'est aussi des bugs et il semble qu'un logiciel installé à l'AP-HP provoque une grande pagaille. Le secteur de la santé a été visé aussi par la démonstration d'un expert qui a réussi à pirater un pacemaker depuis un PC portable et déclencher une décharge mortelle. Pour les activités industrielles, Kaspersky se lance dans la création d'un OS sécurisé pour le contrôle industriel.
L'institut Opinionway et l'éditeur EBP publient la deuxième édition de leur Baromètre des usages numériques professionnels (*). Il passe au tamis les données numériques : équipements, usages, projets des TPE françaises.
Première donnée et première surprise, les chiffres bruts d'équipement sont semblables à ceux de l'an passé. 79% des TPE ont un ordinateur, fixe ou portable, 63% un téléphone portable, 37% un smartphone. Seule nouveauté : 11% disposent d'une tablette, plus un effet de mode qu'une orientation business. Le fait que l'étude « balaye large », prenne en compte toutes les TPE, y compris les petits commerçants et artisans, explique qu'une fraction de l'échantillon semble vivre en dehors de l'IT.Une donnée confirmée par l'équipement en logiciels. 45% des entreprises en ont un, en progression de 9% par rapport à l'an passé. Mais 55% restent en dehors, semblant faire confiance à leur expert comptable, auquel tout est délégué, ou bien restant à Word et Excel quant le nombre d'écritures est très réduit. C'est aussi un effet générationnel, au-delà de 50 ans, les indépendants peuvent se passer de l'IT.
Ces logiciels font du « basic », par ordre décroissant : comptabilité, facturation et gestion commerciale, paye, GRC, tout en un. Des logiciels principalement installés sur ordinateurs, mais leur accessibilité par Internet n'est pas négligeable dans cette frange d'entreprises : 10% pour la compta et la facturation, 19% avec la paye, on grimpe à 28% avec la GRC. Ces logiciels obtiennent des taux de satisfaction très élevés, proches ou supérieurs à 90% sur les quatre principaux critères : adaptation au secteur d'activité, facilité d'utilisation, adaptation à la TPE, facilité de prise en main. Seule la convivialité est un peu en retrait, et encore, elle reste à 84% de satisfaction.En dehors de cet équipement, informatique et télécoms, matériel et logiciel, la présence sur le web fait défaut. Chiffres chocs : 24% des TPE n'utilisent pas Internet. 37% seulement ont un site. Le réseau social n'attire que 16% des sondés, ils ont 5% à avoir un blog, 3% une boutique en ligne, 2% à se montrer sur une place de marché.
C'est évidemment le gros point noir de l'étude, même si les TPE sont 37% au lieu de 25% l'an passé à être sur le web. Elles progressent, mais cette année ne sont que 3% à avoir l'intention de s'équiper d'un site Internet. Celles qui en disposent sont 37% à recourir à un prestataire externe, 60% se « débrouillent » en interne, chiffre qui confirme la faiblesse du web dans la stratégie des TPE, comme si faire un site relevait du système « D ». La culture web est clairement très faible, sur les 37% qui ont un site, 30% passent par du référencement et 10% par l'achat de mots clés.En revanche, et paradoxalement, l'usage d'internet semble connu. Plusieurs réponses étaient possibles et 61% des sondés déclarent opérer sur le net des opérations comptables, 51% de la communication clients/fournisseurs, 42% de la recherche de fournisseurs, 39% de l'achat en ligne, 24% de l'information clients, 15% de la veille.L'étude montre une césure entre les réfractaires à Internet, 24% du total des TPE, et celles qui l'utilisent, 37%. Dans ces 37% toutefois, l'usage marketing est encore faible. Sur les 51% (de 37%) qui utilisent internet pour communiquer avec leurs clients et fournisseurs : 93% procèdent à l'envoi d'emails, 18% à celui de newsletters, 16% à des campagnes d'e-mailing, 13% par des appels en VoIP. La télédéclaration fait des progrès, 29% la pratique, même pourcentage pour le rapprochement bancaire, c'est 41% pour les virements bancaires, 54% pour la consultation du compte bancaire de l'entreprise.
On peut estimer que ces chiffres laissent entrevoir de fortes possibilités de progression. C'est le mode de lecture positif de cette étude. La mobilité est également un axe fort. En tout cas 64% des sondés en font une aide essentielle pour leur gestion, alors que 45% seulement font d'Internet un outil indispensable pour leur entreprise. 42% estiment même que la technologie n'est pas vraiment utile dans leur métier. Le gouvernement a heureusement la bonne idée de relancer son passeport numérique.
AMD a annoncé hier ses dernières puces série-A, nom de code Trinity. Celles-ci sont destinées à équiper des ordinateurs portables fins et légers dont le prix démarrera à 500 dollars HT.
Avec ses puces officiellement annoncées mardi, AMD espère équiper des ordinateurs portables fins et légers, moins chers et aussi rapides que les ultrabooks d'Intel. « Ces puces série-A, nom de code Trinity, vont permettre de fabriquer des ordinateurs portables comparables en taille, en poids et en autonomie, aux ultrabooks d'Intel », a déclaré John Taylor, directeur marketing produits au niveau mondial chez AMD. Selon lui, les utilisateurs n'auront pas besoin de payer plus cher pour acheter des ordinateurs ultraportables Trinity, dont le prix sera nettement moins élevé que celui des ultrabooks d'Intel. « Le prix de ces ordinateurs ultrafins intégrant des puces Trinity sera un « prix grand public » », a déclaré John Taylor. Selon AMD, les PC portables Trinity coûteront 500 dollars HT (prix de base), contre 750 à 800 dollars HT pour les ultrabooks d'Intel. Ce dernier espère pour sa part ramener ce prix à 700 dollars HT d'ici à la fin de l'année. Selon le directeur du marketing d'AMD, les portables équipés de puces Trinity offriront une autonomie de 8 heures environ. Ces puces pourront équiper des machines ayant jusqu'à 22 millimètres d'épaisseur. « C'est un millimètre de plus que les ultrabooks de 21 mm d'Intel, », a fait valoir JohnTaylor.
Ces puces consommeront environ 17 watts, là encore, l'équivalent des futures puces Ivy Bridge qu'Intel destine aux ultrabooks. « AMD livrera également des puces Trinity quad-core pour équiper des portables ultrafins », a ajouté John Taylor. De son côté, Intel avait annoncé que, pour l'instant, les ultrabooks seraient limités aux puces dual-core. Si bien que les puces quad-core pour portables pourraient donner à AMD un avantage en terme de performance. « AMD et Intel ont des approches différentes », a déclaré le directeur marketing du fondeur de Sunnyvale. « Nous allons proposer de nombreuses versions avec un large éventail en prix et des modèles d'entrée de gamme pour permettre aux consommateurs de trouver ce qui leur convient ».
« Les puces de la série-A équiperont dans un premier temps les appareils de cinq fabricants de PC, lesquels travaillent sur une centaine de design », a ajouté JohnTaylor. La semaine dernière, Hewlett-Packard a présenté des ordinateurs portables minces et légers du nom de Envy Sleekbook, disponibles avec différentes options, avec notamment la possibilité de les équiper des dernières puces AMD série-A, à un prix démarrant à 599 dollars HT. C'est 150 dollars de moins que les nouveaux ultrabooks Envy d'HP, intégrant les processeurs Intel et dont les prix démarrent à 759 dollars. Selon HP, les PC Envy et les Sleekbooks offrent une autonomie de 8 à 9 heures environ. HP a également indiqué que, si les Sleekbooks équipés de la puce AMD étaient performants en terme d'affichage graphique, les ultrabooks d'Intel sont légèrement plus minces et plus légers, offrent une meilleure reprise après la mise en mode veille et possèdent des caractéristiques les protégeant contre le vol.
Les puces Trinity d'AMD sortent avec un mois d'avance sur les puces iCore Ivy Bridge pour les ultrabooks de troisième génération d'Intel. Ce dernier a investi 300 millions de dollars dans le développement des ultrabooks, lesquels offriront des caractéristiques similaires à celles que l'on trouve dans les tablettes, notamment des fonctions comme l'Instant Boot, des écrans tactiles et une connectivité permanente. De son côté, AMD a déclaré que les portables intégrant des puces Trinity seront équipés plus tard d'écrans tactiles et d'écrans haute résolution, avec des fonctionnalités multitouch.
« Les fabricants de PC veulent vendre des ordinateurs portables à tous les prix, et travaillent sur des designs qui permettent d'avoir la plus petite taille et la meilleure autonomie », a déclaré Dean McCarron, analyste chez Mercury Research. Jusque-là, les prix bas ont été l'atout d'AMD. « AMD excelle en matière de graphisme, mais il n'est pas sûr que ses puces égalent celles d'Intel en terme d'efficacité énergétique », a déclaré l'analyste. Si les puces Trinity sont équivalentes à la précédente génération de processeurs Intel, les futures puces du fondeur de Santa Clara destinées aux ultrabooks seront dotées de transistors 3D, fabriquées selon un processus de gravure à 22 nanomètres. Les puces d'AMD qui viendront remplacer la Série-A actuelle, nom de code Llano, ont été annoncées au mois de juin de l'année dernière. La firme de Sunnyvale a amélioré son CPU, 25 % plus rapide que les puces Llano, et son GPU, 50% plus rapide que la précédente version. Les puces Trinity intègrent un nouveau noyau, nom de code Piledriver, qui succède au coeur précédent, nom de code Bulldozer, utilisé dans les puces desktop haut de gamme FX et les puces serveurs Opteron.
Les premières puces Trinity intègrent des processeurs basse-consommation, et ont été conçues pour équiper des ordinateurs portables minces et économes en énergie. La puce dual-core A6-4455M tourne à une vitesse d'horloge de 2,6 GHz et consomme 17 watts, alors que la quad-core A10-4655M est cadencée à 2,8 GHz et demande 25 watts. AMD a également annoncé trois puces Série-A de 35 watts. « Les premières machines de bureau et ordinateurs tout-en-un équipés de puces Trinity sortiront le mois prochain », a déclaré John Taylor. Les PC équipés de ces puces sont prêts pour Windows 8 - en particulier, l'interface utilisateur Metro sera traitée par le processeur graphique - ce qui laisse la CPU libre pour assumer des tâches supplémentaires.
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