L'Open Source et l'innovation sont intimement liés comme le souligne la Société Générale. On peut découvrir sur leur site que 80% des technologies de développement du Groupe sont Open Source. « Le mouvement a été initié par les développeurs de l'entreprise qui cherchaient à partager des pratiques, des standards, des briques technologiques pour innover plus vite, » explique David Fiou, Architecte IT Groupe Société Générale, dans son article « Open source first ! ».Françoise Mercadal-Delasalles, Directrice des Ressources et de l'Innovation du Groupe Société Générale, plaide même : « l'open source est un formidable accélérateur de notre stratégie de digitalisation de la banque. »Il en est de même à l'AG du Cigref le 17 octobre dernier qui a réuni les DSI des grandes entreprises françaises. L'Open Source est apparu indissociable de la transformation numérique : au coeur de l'innovation, source d'inspiration pour repenser sa façon de travailler et absolument nécessaire pour attirer les talents de demain.L'Open Source propose à la fois des innovations disruptives importantes et des standards qui s'imposent aujourd'hui à une échelle mondiale. Il est désormais clé dans les grandes révolutions proposées par le Cloud, le Big Data ou encore l'Internet des Objets. Il répond enfin aux besoins d'interopérabilité et de formats ouverts nécessaires au développement du numérique.
En bref, l'Open Source apporte une réponse opérationnelle aussi bien aux enjeux d'innovation et de productivité qu'aux besoins d'éthique, de respect des libertés et de souveraineté soulevés par la transformation numérique de notre société et de nos entreprises... ce n'est pas nouveau mais c'est enfin reconnu !La caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnam-TS) a opté pour une démarche DevOps à l'occasion de la refonte du site Ameli.fr. Le CMS open source Drupal 7 a été retenu.
Le site Ameli.fr est mis en oeuvre par la CNAM-TS (Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés). Il constitue un portail pour trois cibles : les 20 millions d'assurés, les professionnels de santé et les employeurs. A partir de janvier 2017, le site sera infogéré et hébergé par Alterway (Groupe Econocom). Le site a été refondu en une nouvelle version réalisée sous Drupal 7 par Klee Group.Les deux prestataires ont été choisis pour leur capacité à réaliser l'ensemble de la prestation de refonte (accompagnement, conception, réalisation, infogérance) en tenant leurs délais, en garantissant une qualité de service (taux de disponibilité, temps de réponse...) et en adoptant une démarche de type DevOps. Le CMS open-source Drupal 7 répondait bien sûr à l'ensemble des clauses du CCTP (Cahier des Charges Technique Particulier).
En particulier, Drupal a permis la mise en oeuvre du portail avec infrastructure unique pour les trois cibles. Ce CMS moderne est également en mesure d'accroître la dimension média du portail, l'accessibilité (conformité RGAA) et l'ergonomie.Le marché des conteneurs est en train d'exploser. Selon le cabinet d'études 451 Research, les startups autant que les fournisseurs accordent de plus en plus d'intérêt à la technologie de développement d'applications.Le marché des conteneurs - utilisés par les développeurs pour emballer leurs applications - semble entrer dans une croissance exponentielle. Les startups rivalisent avec les fournisseurs historiques, lesquels choisissent de plus en plus d’utiliser la technologie. Dans son nouveau rapport, 451 Research propose l'une des premières estimations sur le marché des conteneurs. Le marché de cette technologie, qui bénéficie d’une très forte réputation, reste encore relativement modeste, mais il croit rapidement.Selon 451 Research, en 2016, le marché des conteneurs représentait 762 millions de dollars et le cabinet d’étude prévoit un taux de croissance annuel composé de 40% (TCAC), avec une projection à 2,6 milliards de dollars d'ici 2020. « Le marché des conteneurs commerciaux a trouvé sa stratégie », ont écrit les chercheurs. « Les vendeurs sont très actifs et pousse l’adoption de la technologie des conteneurs d'applications dans les secteurs de l’entreprise qui en sont dépourvus - comme la gestion et l'orchestration, les services de données, la sécurité et le réseau - à mesure que le marché s’étend et que les applications conteneurisées dépassent de plus en plus le stade des évaluations, des tests et du développement.
La cabinet de recherche estime que huit fournisseurs, dont Docker, Red Hat et Engine Yard, génèrent chacun plus de 20 millions de dollars de revenus par an avec la technologie des conteneurs. 451 Research a répertorié plus de 125 vendeurs sur le marché des conteneurs - la plupart d’entre eux a inclus les conteneurs dans sa stratégie, mais celle-ci n’est pas au cœur de leur activité. Compte tenu du nombre élevé de vendeurs disséminés sur un marché qui compte de nombreuses composantes, le rapport estime que l'industrie est « mûre » pour la consolidation.Toujours selon le cabinet de recherche, les utilisateurs finaux n’en sont encore qu’aux premiers stades de l’adoption : « La bonne combinaison de logiciels, de services et de supports de contenus applicatifs n'a pas encore émergé, ce qui représente un défi et une opportunité pour les fournisseurs et les clients qui sont train d’ajuster leurs infrastructures existantes, leurs applications et leur processus de tests avec la nouvelle méthodologie et la technologie », a ainsi déclaré 451 Research.
Comparativement, le cabinet d’études prévoit que le marché global du cloud « en tant que service » atteindra 22,2 milliards de dollars à la fin de 2016, en hausse de 22 %, et qu’il atteindra 46 milliards de dollars d'ici 2020. La Cloud Enabled Technology, un terme créé par les chercheurs de 451 Research pour désigner les logiciels de gestion du cloud, représente un marché tout aussi important puisque celui-ci s’élève à 23 milliards de dollars en 2016, et « son taux de croissance annuel composé devrait atteindre 15 %, avec une projection à 39 milliards de dollars d’ici 2020 », affirme encore 451 Research.
La Free Software Foundation, la « fondation du logiciel libre », a annoncé hier un remaniement majeur des projets logiciels qu'elle soutiendra en priorité. Parmi eux, un projet d'OS libre pour smartphones, un assistant personnel vocal intelligent, mais aussi l'accessibilité et le développement de pilotes.
Depuis 2005, la fondation tenait une liste de projets prioritaires dite High Priority Projects List (HPPL). À l’époque, celle-ci ne comportait que quatre projets de logiciels libres. Aujourd’hui, cette liste mentionne les projets prioritaires, plus quelques projets spécifiques dans des domaines clés, dont voici la description :
- Un système d'exploitation libre pour smartphone : dénommé Replicant, l’OS est une version entièrement libre d'Android, lui-même soutenu financièrement par la Free Software Foundation. Selon la fondation, parce que les périphériques Android sont les plus utilisés dans le monde, les smartphones doivent aussi bénéficier d’une offre de logiciels libres.- Un assistant personnel vocal intelligent, comparable à Google Now, Siri, et Alexa. Selon la FSF, ces systèmes sont pratiques, mais pour les utiliser il faut se plier à des « compromis inacceptables », en particulier en ce qui concerne la protection de la vie privée et le contrôle.- Les projets qui encouragent les contributions de groupes sociaux marginalisés : le logiciel libre n’est pas assez présent sur les sujets concernant les femmes, les minorités et la communauté LGBT. C’est pourquoi la FSF souhaite une plus grande implication dans ces domaines.- L'internationalisation du logiciel libre, pour faciliter son utilisation à travers le monde.- Dans la même veine, la FSF encourage également des projets qui facilitent l’accessibilité des logiciels libres aux personnes handicapées, en particulier les technologies dites d’assistance.
- Tous les projets qui permettent de réduire ce que la Free Software Foundation appelle les activités Web sur-centralisées et la « dépendance des utilisateurs vis-à-vis de serveurs dont ils ne sont pas propriétaires ». Les projets qui permettraient d’offrir des alternatives aux écosystèmes Web fermés de Google, Apple, Facebook et autres, sont aussi une priorité.Dans ses autres priorités, la FSF a inclus les pilotes matériels, le chat vocal et vidéo en temps réel, la sécurité, les logiciels libres gouvernementaux et l'assistance gratuite aux distributions GNU/Linux.Selon le directeur exécutif de la FSF, John Sullivan, « le remaniement de cette High Priority Projects List représente un changement significatif qui peut réorienter considérablement le cours du développement du logiciel libre ». Dans un communiqué, celui-ci a déclaré : « Comme nous avons déjà pu le constater, cette liste de projets prioritaires sert de référence aux contributeurs et a un impact sur le financement des projets open source importants ». Ajoutant : « J'espère que d'autres nous appuieront financièrement et par leur contribution. Grâce à eux, cette liste peut devenir une sorte de plan stratégique annuel dont le but est d’améliorer la liberté des utilisateurs d'ordinateurs ».
« Compte tenu des évolutions du paysage informatique observées au cours de la dernière décennie, la mise à jour de cette liste est attendue depuis longtemps », a déclaré Benjamin Mako Hill, un membre du conseil de la FSF qui a travaillé sur le remaniement de la HPPL. « Depuis la première version, la liberté dont disposent les utilisateurs pour utiliser leurs ordinateurs librement a subi beaucoup d’attaques », a-t-il ajouté. La liste complète de la FSF peut être consultée ici.La présidente de l'OpenCIO Summit, Véronique Torner, dresse un bilan très positif de l'usage et de la dynamique de l'open source, loin d'être maintenant uniquement porté par le secteur public. En France, la croissance de secteur atteint 9% pour une part de marché globale du marché français de l'IT estimée à 5%.
Les 16 et 17 novembre 2016 a eu lieu à Paris la deuxième édition du Paris Open Source Summit, le plus grand rassemblement européen des acteurs du numérique ouvert sous le marrainage d'Axelle Lemaire et le parrainage de Thierry Mandon. En tout, cet événement a réuni autour du thème de l'Open Source et de l'innovation plus de 4000 visiteurs pour 130 heures de conférences et avec 163 exposants et partenaires.
Peu après, la semaine du 21 novembre, l'Adaweek, l'événement promouvant la place des femmes dans les STEM (Science, Technology, Electronics, Mathematics) a consacré sa deuxième édition à l'Open autour d'ateliers, de talks et tables-rondes.
Enfin, les 7, 8 et 9 décembre, Paris a reçu le quatrième Sommet Mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (Open Government Parternship) qui a réuni plus de 80 pays. La France en a la présidence pour un an depuis septembre 2016.Longtemps perçu comme un mouvement alternatif réservé à quelques utopistes, l'Open est devenu une indispensable réalité dans ce nouveau monde bousculé par le numérique, la défiance des institutions et la crise de l'emploi. L'Open nous propose un modèle basé sur l'ouverture, la transparence et le collaboratif qui se décline dans différents univers : l'Open Source, l'Open Data, l'Open Innovation, l'Open Education, l'Open Access, l'Open Law, l'Open Gov...L'Open Source occupe une place particulière dans les modèles « ouverts ». Issu d'une pratique industrielle et communautaire en constante amélioration depuis plus de trente années, il est aujourd'hui à la fois source d'inspiration et composant structurant sur lequel les autres modèles peuvent se développer.L'Open CIO Summit, événement à huis clos du Paris Open Source Summit, réservé aux décideurs informatiques, suit depuis maintenant 8 ans l'usage de l'Open Source dans les entreprises françaises. Les solutions Open Source ont ces dix dernières années progressivement gagné en maturité et gagné la confiance des entreprises.