La Chine n’apparaît pas dans la page qui répertorie les pays bloquant la livraison, et Intel peut livrer et vendre ses cartes à Hong Kong. Le constructeur a fait des demandes de certification dans les pays bloqués, mais le processus peut prendre un certain temps. En France, aux États-Unis et au Canada, où le processus de certification a été rapide, les cartes Joule sont déjà en vente. Les fabricants doivent obtenir la certification de la Federal Communications Commission (FCC) américaine et d'autres organismes de réglementation avant de pouvoir commercialiser leurs produits. Ils vérifient notamment les technologies de communication et les matériaux de fabrication utilisés.Intel n'a pas pu dire à quelle date exactement il pourrait livrer ses cartes Joule dans les autres pays. Mais, les envois de cartes démarreront au fur et à mesure de l’obtention de ces certifications. « Il est possible de voir sur notre site les pays où les cartes sont disponibles », a déclaré un porte-parole d’Intel. La carte Joule vient concurrencer le Raspberry Pi 3 et cible également les amateurs comme les fabricants d’appareils. Mais elle est plus puissante et elle offre des fonctionnalités supplémentaires comme la vidéo 4K et le Wi-Fi 802.11ac. Les cartes Joules sont basées sur des processeurs Atom x86.La carte Joule 570x est disponible chez le revendeur en ligne américain Mouser depuis le mois d’août au prix de 219 dollars HT. La carte Joule 550x, disponible plus récemment, est vendue 179 dollars HT. Intel propose également des kits de développement avec ses cartes. Mais dans ce cas, le prix est plus élevé.
Comme tous les ans, Intel a sorti de ses labs un prototype de PC compact. Cette année, c'est le Compute Card, un ordinateur de la taille d'une carte de crédit qui a bénéficié des feux du CES de Las Vegas
Après le Curie, un PC de la taille d’un bouton, Intel vient de présenter au dernier CES de Las Vegas un ordinateur de la taille d’une carte de crédit. Baptisé Compute Card, ce dernier est avant tout une vitrine technologique avec un design qui pourrait inspirer certains constructeurs asiatiques. Dans une épaisseur de 5 mn (95 x 55 x 5 mm pour être complet), ce petit étui réussit à concentrer les composants habituels d’un PC, à avoir une processeur (7e génération) avec un circuit graphique intégré, la RAM, un peu de flash, une interface sans fil et enfin un connecteur USB- C Extension. Un dérivé de l’USB-Type C qui prend en charge l’USB, le PCIe, le HDMI et le DP.Avec ce référence design qui vient en fait concurrencer un Raspberry Pi ou un Arduino, Intel compte équiper des frigos connectés, des smart TV, des distributeurs de boissons ou de friandises connectés. La Compute Card sera disponible au second trimestre 2017, selon un communiqué de presse de la firme de Santa Clara. Reste à connaitre le prix de ce boitier qui ne devrait pas approcher celui d'un Raspberry.
Le lancement, cette semaine, de Chromebooks montre qu'Intel cherche à élargir ses horizons en collaborant avec des firmes comme Google, au détriment de Windows et de son partenariat de longue date avec Microsoft. Trois modèles fabriqués par HP, Acer et Toshiba équipés de Chrome OS, le système d'exploitation de Google, ont été présentés sur la scène de l'Intel Developer Forum. Ces portables qui sont proposés à moins de 300 dollars HT seront animés par les derniers processeurs Haswell d'Intel. Les dirigeants des deux firmes ont indiqué qu'ils travaillaient en étroite collaboration pour régler l'OS au niveau du noyau et des pilotes afin qu'il puisse fonctionner avec les dernières puces du fondeur.Une alliance plus étroite avec Google illustre aussi la façon dont Intel, qui a en grande partie été oublié sur le marché des tablettes et smartphones, déploie ses ailes pour réussir sur le segment des PC, des terminaux mobiles et sur le marché émergent de l'informatique prêt-à-porter (montres ou lunettes connectées). Dans une interview réalisée par nos confrères d'IDG News Service, la présidente d'Intel Renée James, a déclaré que la collaboration avec Microsoft était toujours d'actualité, mais que son entreprise souhaitait «Windows n'est plus le seul système d'exploitation de nos jours », a-t-elle souligné. « De la même façon, depuis des années et des années, Microsoft s'est tenu en équilibre entre Intel et AMD et nous sommes dans la même situation aujourd'hui. Nos clients veulent avoir le choix, et nous leur offrons ce choix». Le partenariat entre Intel et Google est centré sur Android, mais l'accord portant sur Chrome OS est mutuellement bénéfique. Le fondeur cherche à faire remonter les ventes de PC après la lente adoption de Windows 8, alors que la firme de Mountain View essaie de se développer au-delà des smartphones et des tablettes, dans l'informatique de bureau avec son système d'exploitation. « Chrome OS représente une autre forme d'informatique », a fait remarquer Sundar Pichai, vice-président senior d'Android, de Chrome et des applications chez Google, à l'occasion d'un discours prononcé mercredi par Doug Fisher, vice-président des logiciels et services d'Intel.
Intel voit en Google un partenaire pour une vaste série de terminaux et leur alliance s'est renforcée depuis qu'ils ont commencé à travailler ensemble sur Android il y a deux ans, a pour sa part commenté Jack Gold, analyste chez J. Gold Associates, lors d'une interview réalisée sur l'événement IDF. « Cela ne signifie pas que l'alliance Wintel est morte, mais elle ne ressemble pas à ce qu'elle était il y a quatre ou cinq ans », a-t-il ajouté. « Microsoft s'en va danser avec d'autres partenaires, Intel a appris à faire la même chose ». Selon lui, l'éditeur va se diriger là où sont les volumes, a-t-il souligné, en se référant à la décision de Microsoft d'avoir conçu Windows RT pour les processeurs ARM, le rival d'Intel. Ce dernier n'avait pas d'autre choix que de soutenir Chrome OS sur le marché des PC d'entrée de gamme à 300 dollars, segment où Windows 8 ne figure pas, juge Jim McGregor, analyste chez Research Tirias. «C'est comme pour le Netbook 2.0, a-t-il ajouté. « Intel est condamné s'il le fait, et également condamné s'il ne le fait pas. » Pour lui, la relation d'Intel avec Microsoft se détériore, ce qui peut également avoir incité le fabricant de puces se rapprocher de Google. Le fondeur a essayé de développer des systèmes d'exploitation tels que Meego, mais il a échoué. « Microsoft et Intel semblent bien s'entendre en public, mais il y existe une importante animosité entre eux », assure Jim McGregor.
Les analystes s'accordent à dire que Chrome OS ne connaîtra pas une croissance rapide, mais Intel doit continuer à le soutenir afin de maintenir sa présence sur le marché des PC bon marché Samsung propose un Chromebook basé sur un processeur ARM pour tenter de gagner des parts sur le segment des PC peu coûteux. Intel soutiendra tous les OS sur des marchés qui vont des PC au terminaux qui se portent, mais seulement si les utilisateurs en font la demande. pensent les analystes. Par exemple, Intel a indiqué que ses smartphones basés sur ses puces Atom pouvaient fonctionner sous Windows Phone mais seulement si les clients le souhaitaient. Une approche fort curieuse, les clients ne se soucient guère des puces dans les terminaux mais désirent simplement de la performance et de l'autonomie.Cette semaine, Intel a présenté sa famille de puces Quark basse consommation pour le marché de l'informatique prêt-à-porter. Le fabricant n'a pas précisé quel OS tourneront sur ces puces, mais Google dispose d'un OS autre qu'Android pour ses lunettes connectées. Il pourrait aussi éventuellement utiliser un système d'exploitation en temps réel à partir de Wind River. Mais, selon les analystes, le fabricant de puces a besoin de garder ses options ouvertes. Pour Jack Gold, c'est un business model logique pour Intel.
Le constructeur HP Inc élargit un plan de rappel de produits annoncé l'an dernier au niveau mondial. En cause, plus de 100 000 batteries pour PC portables qui risquent une surchauffe et peuvent même s'enflammer.
HP Inc a étendu son programme de rappel de sécurité et de remplacement des batteries fournies avec certains ordinateurs portables et lancé en juin 2016. En cause, 101 000 batteries pouvant présenter de potentielles surchauffes et exposer les utilisateurs à un risque d’incendie et de brûlures. Sont concernées des batteries équipant des PC portables HP, Compaq, HP ProBook, HP Envy, Compaq Presario et HP Pavilion vendus dans le monde entre mars 2013 et octobre 2016. Certaines batteries commercialisées en tant qu’accessoires ou de pièces détachées pourraient également être concernées.La plupart d'entre elles ont été rappelées aux États-Unis, ainsi qu’au Canada et au Mexique. Le groupe a mis en place sur son site une procédure pour identifier les produits mis en cause dans divers pays, dont la France. On y trouve la liste des PC portables et des numéros figurant au dos des batteries pouvant être touchées. Celles qui peuvent présenter un défaut sont noires et portent les références 6BZLU, 6CGFK, 6CGFQ, 6CZMB, 6DEMA, 6DEMH, 6DGAL ou 6EBVA. En juin 2016, HP avait déjà annoncé le rappel de 41 000 batteries défectueuses.
Selon les prévisions d'Intel, d'ici 5 ans, le marché du PC sera sa source de revenus la plus faible. D'où sa décision d'aller chercher des marges plus importantes sur d'autres secteurs. En particulier, le fabricant a fait du datacenter sa cible privilégiée et réservera à son activité serveur la primeur de ses nouvelles technologies.24 coeurs, 60 Mo de cache et une fréquence d'horloge maximale de 3,4 GHz... Avec son Xeon E7-8894 v4, Intel coupe l'herbe sous le pied de son sempiternel concurrent AMD qui se prépare à dégainer son processeur Zen Naples.
Quelles semaines après l’annonce du probable retour d’AMD sur le marché des serveurs, Intel riposte avec la sortie d’un puce Xeon E7-8894 v4 dotée de 24 cœurs. Commercialisée au prix de 8 898$ HT, elle dispose de 60 Mo de cache et d’une fréquence d'horloge 2,4 GHz (3,4 GHz en mode turbo). Le fondeur a indiqué qu’il s’agit de sa puce serveur la plus performante, brisant les records en vigueur pour l’exécution d’applications d'entreprise.Juste en dessous dans la même gamme, la firme de Santa Clara positionne le Xeon E7-8890 v4 (7 174 $). Les puces ont des caractéristiques similaires à l'exception de la vitesse d'horloge de base qui commence à 2,2 GHz. Il s’agit généralement de puces qui n’ont pas réussi à passer la certification pour les vitesses les plus hautes. Le Xeon E7-8894 v4 offre une puissance de calcul proche du Xeon Phi 7290F (72 cœurs à 1,5 GHz), qui coûte 6 401 $. Il est également quatre fois plus cher que le processeur PC le plus coûteux (1 723$), le Core i7-6950X (10 cœurs cadencés à de 3 à 4 GHz avec 25 Mo de cache) pour les ordinateurs de jeu.
Reposant sur l'architecture Broadwell et toujours gravé en 14 nm, le Xeon E7-8894 est destiné aux serveurs à tolérance de pannes utilisés par les entreprises financières ou la grande distribution qui ont besoin de systèmes hautement fiables pour leurs transactions et la détection des fraudes. Ces entreprises pourraient en effet perdre des centaines de millions d’euros si un serveur venait à s’effondrer. Cette puce affiche également des fonctionnalités introuvables sur les PC ou les serveurs d’entrée de gamme, comme la correction d'erreurs et le RAS (fiabilité, disponibilité et maintenance), qui peuvent diagnostiquer et résoudre les problèmes sans perturber l’activité de la machine. Ce composant affiche également des débits particulièrement élevés en I/O (19,2 GB/s) pour traiter de grands volumes de données.Sur le marché des puces x86 pour serveurs, la concurrence se limite aujourd’hui à AMD qui a annoncé son grand retour avec le processeur Zen Naples doté de 32 cœurs. Cette plate-forme n’est toutefois pas attendue avant le second trimestre de cette année, et AMD n'a pas encore indiqué la cible précise de sa puce. Il pourrait s’agir des fournisseurs de services cloud. La firme a indiqué que les Naples seront proposées à un prix compétitif sur le segment des puces à haute performance.
À l'heure actuelle, les acheteurs de serveurs ne peuvent pas vraiment négocier les tarifs avec Intel, qui détient plus de 90% des parts de marché sur ce secteur. Les puces E7 v4 ne sont pas fabriquées en très grands volumes comme les Core i mais ce sont des composants très rentables et des revenus indispensables pour Intel, qui s'appuie désormais davantage sur les matériels pour les centres de données que sur les PC pour sa croissance future.« Les puces serveur ont déjà un marge bénéficiaire élevée, mais les prix moyens ont augmenté ces dernières années et vont continuer à augmenter », a déclaré Diane Bryant, vice-président exécutif et directeur général du groupe Data Center chez Intel, lors d'une allocution devant des investisseurs. « Les prix ont augmenté en raison de nouvelles applications telles que l'apprentissage machine et l'analytique, et la croissance des services cloud », a déclaré Mme Bryant. « Parce qu'ils comprennent la valeur de nos produits haut de gamme, ils achètent la plate-forme », a déclaré Bryant.