Le lancement, cette semaine, de Chromebooks montre qu'Intel cherche à élargir ses horizons en collaborant avec des firmes comme Google, au détriment de Windows et de son partenariat de longue date avec Microsoft. Trois modèles fabriqués par HP, Acer et Toshiba équipés de Chrome OS, le système d'exploitation de Google, ont été présentés sur la scène de l'Intel Developer Forum. Ces portables qui sont proposés à moins de 300 dollars HT seront animés par les derniers processeurs Haswell d'Intel. Les dirigeants des deux firmes ont indiqué qu'ils travaillaient en étroite collaboration pour régler l'OS au niveau du noyau et des pilotes afin qu'il puisse fonctionner avec les dernières puces du fondeur.Une alliance plus étroite avec Google illustre aussi la façon dont Intel, qui a en grande partie été oublié sur le marché des tablettes et smartphones, déploie ses ailes pour réussir sur le segment des PC, des terminaux mobiles et sur le marché émergent de l'informatique prêt-à-porter (montres ou lunettes connectées). Dans une interview réalisée par nos confrères d'IDG News Service, la présidente d'Intel Renée James, a déclaré que la collaboration avec Microsoft était toujours d'actualité, mais que son entreprise souhaitait offrir le choix au-delà de Windows.
«Windows n'est plus le seul système d'exploitation de nos jours », a-t-elle souligné. « De la même façon, depuis des années et des années, Microsoft s'est tenu en équilibre entre Intel et AMD et nous sommes dans la même situation aujourd'hui. Nos clients veulent avoir le choix, et nous leur offrons ce choix». Le partenariat entre Intel et Google est centré sur Android, mais l'accord portant sur Chrome OS est mutuellement bénéfique. Le fondeur cherche à faire remonter les ventes de PC après la lente adoption de Windows 8, alors que la firme de Mountain View essaie de se développer au-delà des smartphones et des tablettes, dans l'informatique de bureau avec son système d'exploitation. « Chrome OS représente une autre forme d'informatique », a fait remarquer Sundar Pichai, vice-président senior d'Android, de Chrome et des applications chez Google, à l'occasion d'un discours prononcé mercredi par Doug Fisher, vice-président des logiciels et services d'Intel.
Intel voit en Google un partenaire pour une vaste série de terminaux et leur alliance s'est renforcée depuis qu'ils ont commencé à travailler ensemble sur Android il y a deux ans, a pour sa part commenté Jack Gold, analyste chez J. Gold Associates, lors d'une interview réalisée sur l'événement IDF. « Cela ne signifie pas que l'alliance Wintel est morte, mais elle ne ressemble pas à ce qu'elle était il y a quatre ou cinq ans », a-t-il ajouté. « Microsoft s'en va danser avec d'autres partenaires, Intel a appris à faire la même chose ». Selon lui, l'éditeur va se diriger là où sont les volumes, a-t-il souligné, en se référant à la décision de Microsoft d'avoir conçu Windows RT pour les processeurs ARM, le rival d'Intel. Ce dernier n'avait pas d'autre choix que de soutenir Chrome OS sur le marché des PC d'entrée de gamme à 300 dollars, segment où Windows 8 ne figure pas, juge Jim McGregor, analyste chez Research Tirias. «C'est comme pour le Netbook 2.0, a-t-il ajouté. « Intel est condamné s'il le fait, et également condamné s'il ne le fait pas. » Pour lui, la relation d'Intel avec Microsoft se détériore, ce qui peut également avoir incité le fabricant de puces se rapprocher de Google. Le fondeur a essayé de développer des systèmes d'exploitation tels que Meego, mais il a échoué. « Microsoft et Intel semblent bien s'entendre en public, mais il y existe une importante animosité entre eux », assure Jim McGregor.
Les analystes s'accordent à dire que Chrome OS ne connaîtra pas une croissance rapide, mais Intel doit continuer à le soutenir afin de maintenir sa présence sur le marché des PC bon marché Samsung propose un Chromebook basé sur un processeur ARM pour tenter de gagner des parts sur le segment des PC peu coûteux. Intel soutiendra tous les OS sur des marchés qui vont des PC au terminaux qui se portent, mais seulement si les utilisateurs en font la demande. pensent les analystes. Par exemple, Intel a indiqué que ses smartphones basés sur ses puces Atom pouvaient fonctionner sous Windows Phone mais seulement si les clients le souhaitaient. Une approche fort curieuse, les clients ne se soucient guère des puces dans les terminaux mais désirent simplement de la performance et de l'autonomie.Cette semaine, Intel a présenté sa famille de puces Quark basse consommation pour le marché de l'informatique prêt-à-porter. Le fabricant n'a pas précisé quel OS tourneront sur ces puces, mais Google dispose d'un OS autre qu'Android pour ses lunettes connectées. Il pourrait aussi éventuellement utiliser un système d'exploitation en temps réel à partir de Wind River. Mais, selon les analystes, le fabricant de puces a besoin de garder ses options ouvertes. Pour Jack Gold, c'est un business model logique pour Intel.
Alors que la demande en processeurs pour PC s'effondre, AMD a emprunté les technologies de reconnaissance de mouvement et de video mirroring aux terminaux mobiles et aux consoles de jeux. Le fondeur espère ainsi mieux vendre ses processeurs de la série A pour PC portables.
AMD a présenté ses prochains processeurs, nom de code Richland qui remplacent les puces existantes,Trinity, introduites à la mi-2012. Selon AMD, les processeurs x86 Richland sont 20 à 40% plus performants que les puces Trinity précédentes.Les puces Richland sont destinées à des ordinateurs portables et à d'autres dispositifs avec écrans amovibles pouvant être utilisés comme tablette. Elles vont concurrencer les processeurs Core d'Intel existants basés sur la microarchitecture Ivy Bridge, mais aussi les futures puces d'Intel basées sur la microarchitecture Haswell pour portables et tablettes annoncées pour cette année.
Les puces AMD de la série-A vont permettre aux ordinateurs portables d'accéder à des fonctions de reconnaissance gestuelle, c'est à dire que les utilisateurs pourront contrôler le PC par des mouvements de la main, une fonctionnalité qui utilise les webcams des portables. La technologie de reconnaissance gestuelle existe déjà sur les consoles de jeux Nintendo Wii depuis plusieurs années. Ce sont d'ailleurs les puces d'AMD qui équipent la dernière console Wii U de Nintendo. Les puces équiperont aussi la PlayStation 4 de Sony, attendue plus tard cette année.La puce Richland permettra également le partage d'écran entre ordinateurs portables, ordinateurs de bureau et téléviseurs ou autres terminaux portables, à l'image de ce que l'on peut faire avec des iPad et des iPhone par exemple. Cependant, dans le cas des puces d'AMD, il faut que l'autre appareil soit équipé d'un récepteur DLNA pour partager du contenu via un réseau WiFi. La plupart des smartphones récents intègrent des technologies comme Miracast, qui permet de diffuser du contenu sans fil depuis des tablettes et des smartphones vers des téléviseurs.
Avec les prochaines puces, les utilisateurs pourront très certainement profiter de technologies de reconnaissance faciale pour l'authentification et de contrôles pour améliorer la qualité de la vidéo, comme l'a déclaré AMD dans un communiqué. Un logiciel spécialisé, prévu plus tard cette année, permettra d'accéder à ces fonctions.Selon AMD, les puces de la série-A comportent aussi de meilleures capacités de gestion de la consommation d'énergie. Leur autonomie est de huit heures maximum en mode navigation web et atteint jusqu'à six heures en lecture vidéo sur un portable équipé d'une batterie de 55 watts/heure, a encore précisé le fondeur. L'autonomie de la batterie sera fonction de l'usage : par exemple, visionner une vidéo en haute définition videra beaucoup plus rapidement la batterie que de la regarder en définition standard.AMD compte sur les puces Richland pour renouer avec les bénéfices. Voilà plus d'un an et demi que l'entreprise restructure sa gamme de produits. Richland est la première série de puces PC figurant dans la feuille de route adoptée l'an dernier et initiée par le nouveau CEO Rory Read. Le ralentissement du marché des PC a eu un impact négatif sur l'activité d'AMD et d'Intel. Mais AMD a aussi cédé du terrain à Intel, perdant des parts sur le marché des ordinateurs portables et de bureau.
Les puces Richland existent en version quad-core A10, quad-core A8, dual-core A6 et A4. Elles tournent à des vitesses comprises entre 3,1 et 3,5 GHz. Les versions quad-core sont équipées de 4 Mo de cache, contre 1 Mo de cache pour les puces dual-core. Leur consommation est de 35 watts, un niveau considéré comme assez élevé pour des portables, mais AMD travaille à une variante basse consommation de sa puce de la série-A qu'elle compte annoncer plus tard cette année. Pour l'instant, le prix des puces Richland n'a pas été communiqué.
Dans le cadre de l'opération Acer Promise, le constructeur taïwanais propose aux acheteurs d'un portable TravelMate acquis entre août et octobre 2013 de leur rembourser 50% du prix en cas de panne dans les douze mois.
Les services marketing d'Acer ont trouvé une façon originale de promouvoir la gamme de notebooks professionnels du fabricant taïwanais de PC auprès des PME et des TPE européennes. Le principe de cette opération baptisée « Acer Promise » : tout acheteur de portables de la famille TravelMate entre le 1er août et le 31 octobre 2013 se verra rembourser 50% du prix du produit() au cas où une panne surviendrait dans les 12 mois suivant l'acquisition. « Bien sûr, nous assurerons également la réparation gratuite de la machine dans le cadre de la garantie légale », indique Daniel Trachino, le directeur général d'Acer France.
L'idée est d'autant plus intéressante qu'elle permet à Acer de frapper fort les esprits sans prendre pour autant de risques financiers importants. Les produits de la marque, comme ceux de nombre de ses concurrents, affichent en effet des taux de panne relativement faibles durant la première année. En tant que notebooks pour entreprise, les TravelMate sont en outre équipés de dispositifs spéciaux et font l'objet de tests qui limitent encore le risque de les voir passer massivement au SAV dans leur prime jeunesse.« Malgré tout, ce ne sera pas une opération blanche financièrement pour Acer puisque un taux de panne de 0% n'existe pas», précise Daniel Trachino.Replacée dans la stratégie globale d'Acer, Acer Promise doit contribuer à faire progresser la part de marché encore faible du fabricant sur le segment professionnel par rapport à celle dont il jouit auprès du grand public. Pour le second trimestre 2013, IDC crédite en effet la marque de 22% de parts du marché des portables grand public contre 12,7% seulement sur le marché BtoB.
Pour aider les entreprises à mieux appréhender le déploiement de leurs plateformes VDI, VMware étoffe sa solution Horizon avec d'autres produits de virtualisation maison.
VMware est sur le point de sortir Horizon 6, sa solution permettant aux administrateurs de gérer les déploiements de postes VDI (Virtual Desktop Infrastructure) et non VDI de manière unifiée, en utilisant plusieurs technologies VMware . « Nous étendons VMware Horizon au-delà du VDI, pour être en mesure de faire des bureaux virtuels », a déclaré Sumit Dhawan, vice-président et directeur général des produits pour postes de travail chez VMware. Horizon est maintenant « un système complet, capable de gérer 100% des postes de travail », a déclaré M. Dhawan. Ces fonctionnalités sont basées sur une plateforme qui est une extension de VMware Horizon View.Les technologies VDI, comme Horizon, encapsulent tout l'environnement de travail de l'utilisateur (système d'exploitation et applications) dans une machine virtuelle hébergée sur un serveur, qui peut être utilisée depuis n'importe quel poste de travail, PC, terminal mobile ou client léger. Cette architecture permet aux administrateurs de gérer plus simplement les systèmes d'exploitation des utilisateurs, étant donné qu'ils sont stockés sur des serveurs. Une mise à jour peut ainsi être appliquée en quelques clics et les sauvegardes beaucoup plus simples car centralisées.