Le serial entrepreneur Rafi Haladjian a lancé en décembre 2013 "Mother", premier produit de sa nouvelle entreprise Sen.se. Cette station d'accueil communique avec des capteurs, les Motion cookies, placés sur n'importe quel objet pour les rendre connectés. Alors que les premiers kits Mother-cookies arrivent chez les particuliers, le pionnier de l'internet des objets veut transformer ce produit très grand public en offre BtoB.
L'Usine Digitale - Les premières Mother arrivent à peine chez leurs acheteurs que vous changez le business model de Sen.se et proposez aux entreprises de connecter leurs produits, pourquoi ?
Rafi Haladjian - Tout le monde va faire des objets connectés. Sauf que ce n'est pas si simple. Le ticket d'entrée et les délais sont beaucoup plus importants que pour faire un site ou une appli. Et plus un projet est cher plus le processus de décision est long.
Aujourd'hui, une entreprise a besoin de 18 mois pour décider si elle fait un objet connecté, 18 mois pour le faire et 18 mois pour le tester auprès d'un nombre d'utilisateurs conséquent pour savoir si le produit est pertinent… c'est très différent d'un site web !
Pour fluidifier ça nous proposons aux marques de créer leurs objets connectés en trois mois pour quelques milliers ou dizaines de milliers d'euros en adaptant nos Motion cookies, nos capteurs versatiles [ils contiennent accéléromètres, thermomètre et capteur de présence, ndlr] capables de remplir un certain nombre de fonctions.
N'importe quel objet peut devenir connecté en trois mois ?
Non. Cela dépend de l'application. Celle de suivi de sommeil proposée avec Mother par exemple a nécessité trois ans de développement. Nous avons été contactés pour réaliser un détecteur d'activité pour chien, et c'est long aussi. Il faut que l'entreprise fasse des tests sur toutes les races de chien, dans toutes les conditions imaginables, pour pouvoir nous fournir les données nécessaires au bon étalonnage du cookie et au développement de l'algorithme.
Mais il y a des cas beaucoup plus simples. Pour du merchandising en magasin par exemple, on peut facilement savoir quand un objet est pris en main, comment il est regardé, voire lancer une vidéo correspondant à la partie observée sur un écran placé à proximité.
Trois cas de figures sont possibles. Certaines marques intégreront directement un cookie dans le design de leur produit. Il faut dans ce cas que celui-ci soit assez cher pour que le prix de notre capteur communiquant soit négligeable. Il faut aussi que l'entreprise fournisse avec un "Mother like" : un boitier capable de récupérer et de transmettre les données émises par l'objet.
Plus simple, le fabricant de brosse à dent ou de dentifrice pourra offrir à un client disposant déjà de Mother et de ses cookies, l'application adéquate, développée avec nous.
L'offre intermédiaire consistera à anticiper la bonne intégration du cookie dans un produit, sans le vendre. Un jean, une tasse, une chaise... tout objet peut proposer un emplacement pour accueillir le cookie.
A qui appartiendront les données ?
Avec Mother les données appartiennent à l'utilisateur. Ensuite, lorsque le cookie sera utilisé pour réaliser la fonction voulue par une entreprise tierce, les données qui en seront issues passeront toujours par la plate-forme Sen.se qui, comme une gare de triage, les orientera vers l'application de l'entreprise en question. A partir de là, ce sont les conditions d'utilisation de l'application mobile que l'utilisateur valide au moment du téléchargement qui prévalent. A l'utilisateur de bien les lire.
Qui seront vos clients ?
Au tout début du web, quand on a commencé Francenet [fournisseur d'accès internet lancé par l'entrepreneur en 1994, ndlr], on a été voir des grands comptes pour leur proposer de faire leur site. Et ils s'y sont mis. Aujourd'hui ces mêmes grands comptes ont un ou des sites, une ou plusieurs appli et veulent des objets connectés.
Demain, toute entreprise devra penser la version connectée du produit qu'elle sort de la même manière que la moindre petite société a investi le web, puis les applis. Aujourd'hui, un vendeur de matelas fait la promesse à ses clients qu'ils vont bien dormir.
Demain, il devra rendre compte du résultat grâce aux capteurs communiquant présents à l'intérieur de ses produits.
Cette obligation de résultat transformera ce marchand de matelas en marchand de sommeil, offrant un service continu. Et il n'aura pas le choix car son concurrent ne l'attendra pas. Cet exemple se décline à l'infini. C'est pourquoi dès l'origine du projet Mother nous avions la vision de ce "Mother pro". Cette approche BtoB est même la plus prometteuse pour l'avenir de Sen.se.
Alors pourquoi avoir d'abord lancé un produit grand public ?
L'expérience Nabaztag [Rafi Haladjian a conçu avec Olivier Mével ce lapin connecté en 2006, au sein de l'entreprise Violet, ndlr] a prouvé que le BtoC permet de créer une notoriété rapidement et de bénéficier de nombreux retours utilisateurs pour améliorer le produit si besoin.
Comment s'appellera ce service BtoB et quand sera-t-il lancé ?
Dans les faits, l'offre existe puisque nous discutons déjà avec différents acteurs pour la façonner.
Elle n'a pas encore de nom mais elle en aura un au moment du lancement officiel qui aura lieu vers la fin de l'année.
Nous avons déjà vendu plusieurs milliers de Mother au grand public et nous sommes occupés à les livrer aux gens qui les avaient précommandées avant le 31 mai. Nous livrerons les autres à partir de septembre, puis nous nous occuperons de cette nouvelle offre.
Skully Helmets a engrangé plus d'un million de dollars en trois jours avec sa campagne de financement participatif, pour son casque de moto high-tech Skully AR-1. Il offre entre autres une connexion bluetooth, un système GPS embarqué, une vision arrière à 180 degrés et un affichage tête-haute.
La start-up Skully a dépassé la barre du 1 million de dollars sur la plateforme de financement participatif Indiegogo, en seulement trois jours. Elle avait atteint son but de 250 000 dollars en quelques minutes. Skully Helmets veut révolutionner la sécurité sur la route avec son casque de moto intelligent, le Skully AR-1.
En 2013, le chercheur Marcus Weller a eu l'idée du casque Skully AR-1 après un accident de moto. Il a alors décidé de fabriquer un casque intelligent et ultra connecté, qui offrant une meilleure visibilité sur la route. "Nous pensons que la technologie doit éliminer les distractions et les angles morts", affirme l'équipe sur Indiegogo.
Equipé de capteurs, de caméras, d'un GPS et d'une connexion bluetooth, le casque propose un affichage tête-haute et permet au conducteur de choisir la meilleure direction en temps réel. Une caméra placée à l'arrière du casque arrière offre une vision arrière à 180 degrés. Le conducteur peut ainsi regarder les angles morts et changer de voie sans danger. La connexion bluetooth permet au biker de relier le casque au smartphone et d'accéder à sa musique ou de recevoir des appels sans perdre la route de vue. Le casque est aussi équipé de la commande vocale. La durée de vie de la batterie est de 9 heures, selon le site de la start-up. La navigation GPS est censée fonctionner même sans réseau cellulaire.
Skully prévoit aussi un kit pour développeurs, afin de permettre la création d'applications tierces.
"L'AR-1 va introduire une nouvelle ère dans les transports intelligents en combinants l'optique, les systèmes embarqués intelligents, et la connectivité pour offrir un niveau de sécurité sans précédent", a expliqué le fondateur Marcus Weller dans un communiqué.
Skully promet une livraison en mai 2015 pour le casque pré-commandé sur Indiegogo.
La sécurité a un prix, 1399 dollars, soit environ 1047 euros pour la pré-commande (1499 dollars soit 1122 euros depuis l'extérieur des Etats-Unis).
ACTUS REUTERS Microsoft a publié le 23 juillet un chiffre d'affaires en hausse plus forte que prévu pour son quatrième trimestre clos le 30 juin, mais un bénéfice en baisse de 7%, notamment du fait de l'intégration des activités téléphones mobiles de Nokia.
Le numéro un mondial des logiciels Microsoft a fait état d'un bénéfice de 4,61 milliards de dollars entre avril et juin, soit 55 cents par action, contre 4,96 milliards, soit 59 cents par action, un an auparavant, un repli partiellement lié aux coûts d'intégration des activités de Nokia acquises fin avril.
Les analystes financiers prévoyaient un BPA un peu plus élevé, de 60 cents, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Mais son chiffre d'affaires a progressé de 17% à 23,38 milliards de dollars, une performance supérieure au consensus qui était à 23 milliards, essentiellement grâce aux ventes additionnelles tirées de l'acquisition de la division de Nokia.
Dans les transactions après-Bourse, le titre Microsoft était stable, après avoir touché un pic de 14 ans cette semaine.
Ces résultats sont suffisamment bons pour Wall Street et c'est une nouveau pas dans la bonne direction", estime Daniel Ives, analyste chez FBR Capital Markets. "(Le coût de l'intégration de) Nokia a été un peu plus que ce que Wall Street attendait mais cela n'est pas tout à fait surprenant (...)."
RESTRUCTURATION EN COURS
Microsoft a engagé un processus de réduction massive des effectifs de Nokia, fermant des usines et supprimant environ la moitié de ses 25.000 emplois, en vue de limiter ses coûts et se recentrer sur l'informatique dématérialisée ("cloud computing") dans le cadre d'un plan annoncé par le nouveau directeur général Satya Nadella la semaine dernière.
Microsoft peut se satisfaire de différents résultats validant sa stratégie axée sur le cloud."Nos actions énergiques dans le cloud payent : "Nos services commerciaux de cloud ont encore doublé cette année à 4,4 milliards de dollars", s'aest réjoui Satya Nadella dans un communiqué. La version dématérialisée d'Office, notamment sur abonnement, est un grand succès avec 1 million d'utilisateurs de plus sur ce seul trimestre.
Les revenus du moteur de recherche Bing ont également augmenté de 40% sur le trimestre.
Atheer Labs a mis au point un appareil à mi-chemin entre les lunettes intelligentes de Google, et le casque de réalité virtuelle d'Oculus Rift. Ciblant le grand public au départ, la start-up a finalement décidé de se recentrer sur les professionnels et a fait de son casque un produit BtoB.
L'Atheer One, dans la version présentée sur la campagne de financement participatif, pèse 75 grammes. Le casque de la start-up californienne offre une vision binoculaire grâce à deux caméras, et un environnement 3D avec réalité augmentée. L'utilisateur a accès à des informations et interfaces virtuelles, comme avec Google Glass, mais il peut aussi interagir avec des objets virtuels, grâce à une technologie de reconnaissance des gestes. L'appareil répond également à la voix et détecte les mouvements de la tête.
Construit sur la plateforme Android, le périphérique est équipé d'un cable que l'on peut brancher directement sur un téléphone Android mais aussi sur tous types d'objets équipés de bluetooth (manette, clavier,...).
Une version tout-en-un existe pour les développeurs d'applications tierces. Atheer Labs prépare par ailleurs un casque pour professionnels, sur le modèle de ceux utilisés par les ouvriers sur les chantiers, qui intégrerait les fonctions de l’Atheer One.
Un casque de chantier, plus imposant que des Google Glass, offre une marge de manoeuvre importante dans l'intégration des technologies.
"Nous voulons offrir une nouvelle catégorie d'objets électroniques aux infirmières, aux docteurs, aux ouvriers du bâtiment", explique le co-fondateur Allen Yang. Les ouvriers sont la cible privilégiée car ils sont obligés de porter un casque au travail et des lunettes de protection. "Nous pouvons transformer notre technologie pour qu'ils puissent s'en servir tous les jours", explique Allen Yang.
La visière du casque intégrerait les fonctionnalités d'Atheer One, permettant par exemple au travailleur de découvrir les caractéristiques d'un engin, d'afficher des images ou des emails, d'observer un mécanisme en 3D. Le casque veut libérer les mains des professionnels qui adoptent peu à peu les tablettes.
"Nous avons identifié de nombreuses entreprises dans l'aérospatial et dans l’industrie et avons entamé des discussions avec elles", explique le PDG Soulaiman Itani. "Cela pourrait révolutionner les méthodes de travail dans des grandes entreprises".
L'Atheer One coûtait entre 350 et 500 dollars sur sa campagne de financement participatif, soit entre 260 et 370 euros. Le prix actuel du casque pour pro n’a lui pas encore été révélé même si l'entreprise affirme qu'il verra le jour d’ici la fin de l’année.
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