Selon lui, la cyber-criminalité coûterait environ 445 milliards de dollars (327 milliards d'euros) par an à l'économie mondiale en termes de croissance, d'innovation et de compétitivité.
La cyber-criminalité est un impôt sur l'innovation ; elle ralentit le rythme de l'innovation dans le monde en réduisant la rémunération des innovateurs et des inventeurs, a déclaré Jim Lewis, du CSIS, dans un communiqué.
Géographiquement, la facture pèse surtout sur les grandes puissances économiques : le coût pour les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l'Allemagne atteint un total de 200 milliards de dollars (près de 150 milliards d'euros).
Les pertes liées aux données personnelles, telles que les données des cartes de crédit volées, sont estimées à 150 milliards de dollars.
Aux Etats-Unis, 40 millions de personnes, soit environ 15% de la population, ont été victimes de vols de données personnelles par les hackers.
Une collaboration internationale plus étroite dans la lutte contre la cyber-criminalité commence à porter ses fruits, souligne McAfee.
Le 2 juin dernier, la justice américaine a annoncé avoir démantelé un réseau international de pirates informatiques qui avaient réussi à contaminer des centaines de millions d'ordinateurs dans le monde.
Une douzaine de pays ainsi que des entreprises de sécurité privées ont collaboré pour traquer les responsables du réseau, baptisé Gameover Zeus, du nom du virus principal utilisé par les pirates.
ProtonMail est une solution développée en Suisse par des scientifiques du CERN, le centre européen de recherche nucléaire, et du MIT. Ces derniers se sont rassemblés lorsque le scandale Prism a éclaté afin de réfléchir à une alternative aux services de messagerie actuels. Leur but : protéger les individus du cyberespionnage de masse.
L'équipe de ProtonMail s'est tournée vers le crowdfunding pour financer son projet, et a déjà levé près de 350 000 dollars sur la plate-forme Indiegogo. Elle affirme avoir refusé des offres d'investissement pour rester indépendante.
UN SERVICE IMPÉNÉTRABLE
Le service est chiffré de bout en bout grâce à des algorithmes de chiffrement sophistiqués, selon le site du projet. Si le chiffrement des e-mails existe depuis plusieurs années, le chiffrement de bout en bout (end-to-end encryption), assez complexe, est peu répandu. La start-up promet une expérience utilisateur largement simplifiée.
Selon Protonmail, l'avantage, c'est que vos données sont déjà chiffrées quand elles arrivent sur nos serveurs.
Nous n'avons pas accès à vos messages, et comme on ne peut pas les déchiffrer, on ne peut pas les partager avec une tierce personne. Tous les serveurs sont par ailleurs hébergés en Suisse près du CERN, en dehors des juridictions américaines et européennes donc toutes les données sont protégées selon les strictes lois suisses sur la vie privée, assure l'équipe sur son site.
Les données sont en fait chiffrées sur le navigateur, avant d'arriver sur le serveur. Nous séparons le message chiffré de la clé [qui permet de le déchiffrer] - tout le travail de chiffrement se fait sur votre ordinateur et non sur nos serveurs, donc on ne peut pas voir votre message, explique l'un des co-fondateurs, Andy Yen. Selon lui, ce système est différent de tous les autres. Les géants comme Google, Yahoo! et Microsoft ont mis en place quelques systèmes de chiffrement des mails, mais ils ont toujours accès à la clé qui permet d'accéder au message.
MODÈLE FREEMIUM
Comment utiliser ProtonMail ? L'email envoyé est chiffré par défaut, et peut être reçu sur un ordinateur, une tablette, un iPhone ou un téléphone Android. ProtonMail permet aussi de communiquer de façon sécurisé avec des individus utilisant un service standard comme Gmail.
Un beta test public a été lancé mais il est actuellement accessible uniquement sur liste d'attente.
Le compte basique est gratuit pour tous, mais la start-up a prévu un modèle d'abonnement payant pour un compte ProtonMail+ avec 1GB d'espace de stockage supplémentaire. Par ailleurs, l'équipe veut aussi créer une application mobile, un service de messagerie instantanée et un service de stockage et partage des fichiers qui utiliseraient le même système de chiffrement ultra sécurisé.
Les paiements en liquide et en bitcoins devraient être autorisés afin de préserver l'anonymat des utilisateurs. L'équipe promet, par ailleurs, que le service ne comportera aucune publicité afin d'être complètement indépendant, à l'opposé de Gmail, selon Andy Yen.
Dans une interview au quotidien Dagens Industri, le Premier ministre finlandais Alexander Stubb accuse les innovations du groupe américain Apple et son fondateur Steve Jobs d'avoir pris les emplois de deux industries naguère florissantes en Finlande : les hautes technologies et la papeterie.
Steve Jobs, responsable des maux de l'industrie nationale, selon le Premier ministre finlandais
Steve Jobs, responsable des maux de l'industrie nationale, selon le Premier ministre finlandais © Tm - Wikimedia Commons
Steve Jobs a pris nos emplois. Le Premier ministre finlandais n'y va pas par quatre chemins pour désigner le coupable de la situation économique de son pays dans une interview au quotidien suédois Dagens Industri (l'industrie aujourd'hui) du 4 juillet.
Pour le dirigeant, la crise de l'emploi que traverse la Finlande aujourd'hui est directement imputable aux innovations développées par Apple et son fondateur Steve Jobs.
Nous avions deux piliers sur lesquels nous reposions : l'un était les hautes technologies avec Nokia, l'autre l'industrie papetière, dépeint-il. Le président du (groupe bancaire suédois) Nordea a assez bien décrit ça quand il a dit que l'iPhone avait mis KO Nokia et l'iPad l'industrie du bois.
L'activité mobile de l'équipementier télecoms finlandais Nokia a été rachetée par le groupe américain Microsoft en 2013.
Steve Jobs a pris nos emplois mais c'est en train de changer, relativise le chef de gouvernement conservateur. Notre filière bois se détourne lentement mais sûrement de la pâte à papier pour aller vers les énergies vertes. Notre industrie des hautes technologies se tourne vers les jeux, ce n'est plus qu'une question de matériels comme les téléphones Nokia.
Président du Parti de la Coalition nationale, Alexander Stubb a été nommé Premier ministre de la Finlande le 24 juin dernier.
Le gouvernement russe ne lésine pas sur les moyens pour essayer de convaincre les entreprises internationales d'investir dans son projet local de Silicon Valley, à Skolkovo, au sud de Moscou. Pour les convaincre, l'Etat leur offre, à demi-mot, plus de chance d'emporter de gros contrats publics. Mais la crise ukrainienne et la corruption font hésiter les firmes étrangères.
La crise ukrainienne ne semble pas avoir d'impact sur les convictions de Vasily Belov, vice-président senior de la fondation Skolkovo, qui gère la construction d'une ville nouvelle consacrée à l'innovation à 20 kilomètres au sud de la capitale russe. Il est persuadé que les sociétés internationales vont être au cœur du projet : Les technopôles et les centres de R&D sont monnaie courante dans le pays : il y en a plusieurs dans Moscou même. Notre spécificité, c'est de coopérer étroitement avec des entreprises étrangères, souligne-t-il.
Les sociétés internationales sont un pilier essentiel du projet, en chantier depuis 2010. Pour que la Silicon Valley du Kremlin devienne une véritable concurrente de son acolyte californienne, les 5,4 milliards d'euros injectés par le gouvernement russe ne sont pas suffisants. Alors, pour attirer les financements de groupes étrangers, l'Etat leur fait miroiter la signature de gros contrats.
15% DE CHANCES SUPPLÉMENTAIRES DE REMPORTER UN CONTRAT
Investir à Skolkovo donne aux entreprises du secteur biomédical 15% de chances supplémentaires en moyenne de remporter un marché public, glisse Kirill Kaem, qui dirige le cluster biomédical de la fondation. Les conditions à remplir pour les sociétés concernées sont simples : Le gouvernement signe un marché de 50 millions avec une société pharmaceutique par exemple, à condition qu'elle investisse à Skolkovo environs 10% de ce montant en R&D, détaille-t-il.
Dans les autres secteurs (spatial, énergie, nucléaire, IT, ndlr), cela se passe de la même façon.
Mais il n'est pas dit que ce stimulus suffise à convaincre les groupes étrangers de mettre la main à la poche. Depuis que la crise ukrainienne a éclaté en novembre 2013, Moscou est isolé sur la scène politique internationale. Le pays est menacé de sanctions économiques. Un blocus empêcherait les compagnies non-russes qui ont participé au projet de récolter les fruits de leur investissement.
ATTENDRE LA FIN DE LA CRISE UKRAINIENNE
Les entreprises spatiales sont très dépendantes des fonds publics, donc elles suivent de près les évolutions de la situation politique, reconnait Alexey Belyakov, qui dirige le cluster aérospatial. Elles attendent que les choses se tassent avant de prendre la décision d'investir. Mais tous les responsables de Skolkovo ne sont pas de cet avis : pour le vice-président senior de la fondation, investir dans notre centre de recherche relève d'une logique de long terme, alors que la situation politique évolue très vite.
Les deux mécanismes sont indépendants.
Les firmes internationales sont aussi refroidies par les scandales de corruption qui ont émaillé l'histoire de Skolkovo : Les détournements de fonds donnent au projet une mauvaise image, pointe Dominique Fache, président de la fondation Sophia Antipolis, Silicon Valley à la française située dans le sud de l'Hexagone. En avril 2013, le siège du centre d'innovation de Skolkovo a été perquisitionné par la police russe, dans le cadre d'une enquête portant sur le vol de près de 750 000 dollars.
12 MILLIARDS DE ROUBLES D'INVESTISSEMENTS
Certaines compagnies sautent malgré tout le pas. Elles ont notamment investi dans certaines start-up avec leurs fonds de capital-risque, en échange de parts dans lesdites jeunes pousses. 69 groupes ont misé 12 milliards de roubles (environ 300 millions d'euros selon le taux de change du 5 juin 2014, ndlr) en trois ans et demi sur les entrepreneurs de l'écosystème Skolkovo, précise Edward Kanalosh, directeur des investissements stratégiques de la fondation. Intel, Cisco, Accel… 22 d'entre elles sont des firmes d'ampleur internationale.
Les sociétés peuvent aussi installer dans les 540 hectares du site un centre de R&D, où leurs salariés viendront travailler une fois la construction terminée. La fondation discute avec 30 partenaires qui souhaiteraient s'implanter sur le site. Boeing veut par exemple construire un bâtiment de 6 000 mètres carrés, à la fois centre d'entraînement pour ses pilotes et espace consacré à la recherche sur les matériaux comme le titane, détaille Alexey Belyakov. Plus de 100 salariés du groupe aéronautique devraient venir travailler sur place.
UN TRAIN EXPRESS
Les entreprises pourront louer des espaces d'habitation à la fondation, à proximité des bureaux, pour les attribuer à leurs employés. Pour faciliter les allers-retours depuis l'étranger (et éviter les gigantesques embouteillages de la capitale), un train express reliera les trois aéroports de Moscou à la ville de l'innovation, à partir de 2020 (sur le papier…).
Les organismes internationaux ont aussi été sollicités par l'université Skoltech, dont le bâtiment va prochainement être inauguré à Skolkovo.
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