L'univers de GOT semble souvent trop sombre : nos personnages favoris périssent et ceux que l'on perçoit comme les "gentils" perdent autant de batailles qu'ils en gagnent. Toutefois, nous pouvons apprendre de leurs erreurs.
Le MIT a mis au point des exosquelettes partiels qui adjoignent deux membres robotisés à leurs utilisateurs en plus de leurs bras réels. Une technologie financée par Boeing dont l'un des buts principaux est de diminuer la pénibilité du travail dans les usines.
Des chercheurs du MIT d'Arbeloff Laboratory ont présenté de nouveaux prototypes d'exosquelette lors de l'édition 2014 de la conférence ICRA (International Conference on Robotics and Automation) de l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) qui se déroule jusqu'au 7 juin à Hong Kong. Baptisé SRL, pour Supernumerary Robotic Limbs, où ''membres robotiques surnuméraires'' en français, ces appareils n'ont pas pour but de remplacer ou d'augmenter les capacités physiques de leur porteur, mais de les suppléer en leur adjoignant des membres supplémentaires. [...]
A l'occasion du lancement par L'Usine Digitale du classement participatif des entreprises qui recrutent dans le numérique en France, le président du Syntec Numérique et co-président d'Open, Guy Mamou-Mani, est revenu pour nous sur l'idée reçue d'un monde digital destructeur d'emplois.
Il regrette même une pénurie de candidats.
Guy Mamou-Mani - Attention, c'est une idée reçue que le numérique supprime de l'emploi. Je pense qu'il y a une confusion : oui le numérique change la perception du travail, notre rapport au temps, les notions de distances et donc les manières de travailler mais cela ne veut pas dire qu'il détruit des emplois. Je veux bien en revanche vous accorder qu'il permet de réaliser autant d'activité avec moins de monde, mais est-ce un problème ? Non, cela revient à augmenter la compétitivité des entreprises et des entreprises plus compétitives embauchent.
Quel est, selon-vous, le potentiel de création d'emplois du numérique ?
Il y a, chaque année, 20000 à 30000 offres d'emplois dans le numérique, dont 10000 sont des créations nettes. D'après une étude réalisée en 2013, le numérique serait porteur de 38000 créations nettes d'emplois d'ici 2018.
C'est bien peu pour une révolution quand on met ces chiffres face au 3,2 millions de chômeurs français…
Non, car les 400000 emplois que nous avons déjà additionnés à ces 38000 qui vont être créés induiront des milliers d'autres emplois. Il y a des jobs à prendre dans l'informatique pur, de la gestion des infrastructures au développement en passant par les hotlines, le consulting, les emplois commerciaux. Le Cloud, par exemple, il ne vit pas tout seul, il a besoin de gens pour administrer les données. Mais il y a aussi du travail dans ce que nous appelons les sciences du numérique, avec les nouveaux métiers de Data Scientists, de web designers, d'infographistes…
Pourquoi ne se créent-ils pas alors, ces emplois ?
En 2013, ma société Open a eu besoin de recruter 600 personnes. Nous n'en avons trouvé que 455. On a besoin de monde. Il n'y a pas assez de monde dans les écoles d'ingénieurs, et pas assez de filles. Pour augmenter l'attractivité de cette filière il faut que nous puissions augmenter les salaires. Le niveau de rémunération proposé en France est deux fois moindre que dans la Silicon Valley. Même si là-bas il faut payer la sécu, l'école pour les enfants, etc. les salaires que nous sommes capables de proposer ici ne retiennent pas nos jeunes. Et pour pouvoir élever le niveau de salaires proposé, il faut que les charges baissent. Nous avons le coût de travail le plus élevé d'Europe et proposons des salaires plus bas qu'en Allemagne !
N'y a-t-il pas aussi un problème de visibilité et de lisibilité de ces filières ?
Si, c'est un problème, et c'est notre priorité pour 2014 et tout le sens de ma proposition d'un plan de formation à 360°.
A 360° parce que ce plan concerne tout le monde, il n'y a pas que les écoles d'ingénieurs. Il faut en parler, faire rêver les lycéens. Les conseillers d'orientation ne parlent pas assez du numérique, alors que des cursus se sont montés pour les décrocheurs comme Simplon à Montreuil ou la Webforce3. Nous avons besoins de profils de tous niveaux, y compris dans les entreprises qui ne sont pas à proprement dit numériques.
A vous écouter c'est l'eldorado, pourtant il y a 34000 chômeurs numériques en France…
Il faut savoir que 100% des étudiants qui obtiennent un bac+5 en informatique ont du boulot en sortant de l'école. A ce niveau, le taux de chômage est le taux naturel de turn-over de 4%, le taux de plein emploi. Pour les techniciens et autres il est vrai que nous sommes face à un paradoxe : une pénurie d'un côté et 34000 chômeurs de l'autre, ce qui correspond à 7% de chômage. Mais nous travaillons sur le sujet avec Pôle emploi et l'Apec. A la vitesse où ça bouge dans ce secteur, un employé ne peut pas ne pas se former.
Pourquoi une entreprise recruterait un développeur de 45 ans, sur une technologie donnée, à 4000 euros par mois alors qu'un jeune connaissant la même technologie lui coutera 3000 euros par mois ?
L'ancienneté n'a aucune valeur. Seule l'expérience en a. Les employés comme les entreprises doivent anticiper cela.
La start-up bretonne, spécialiste de l’analyse du comportement client en environnement big data, vient de lever 1 million d’euros auprès du fonds d’amorçage d’Innovacom. Elle compte accélérer la commercialisation de ses produits et se développer à l’international.
Orange fait de jolis bébés. PredicSis, une start-up créée en juin 2013 à partir d’un essaimage du laboratoire de Lannion (Côte-d’Armor) du spécialiste des télécoms, vient de lever 1 million d’euros pour financer son développement. L’augmentation de capital a été souscrite par le fonds d’amorçage Technocom2 géré par Innovacom.
"Nous sommes partis avec un financement sur nos propres fonds, plus des aides publiques, pour atteindre environ 500 000 euros de fonds propres, explique Bertrand Grèzes-Besset, le cofondateur de PredicSis avec Jean-Louis Fuccellaro. Mais nous voulions prendre une envergure internationale, cela ne suffisait donc pas."
La jeune entreprise développe une technologie permettant d’anticiper le comportement des clients dans les environnements big data, en se basant sur des algorithmes capables de traiter un grand volume de données. Parmi ses clients potentiels, les sites de e-commerce, la distribution, ou encore les banques et les compagnies d’assurance.
Depuis sa création, PredicSis a surtout testé sa solution avec ses clients potentiels. Elle va désormais pouvoir entrer en phase de commercialisation de ses produits. Et les dirigeants de PredicSis ne veulent pas se contenter du marché français.
ATTAQUER LE MARCHÉ INTERNATIONAL
Après un voyage fin janvier dans la Silicon Valley, pendant lequel il rencontre de nombreux entrepreneurs locaux sous la houlette d’Ubifrance, Bertrand Grèzes-Besset revient convaincu par son modèle. "Nous sommes désormais sûrs que notre technologie est pertinente et qu’il y a un marché derrière", explique-t-il.
Reste à attaquer rapidement le marché international, pour ne pas perdre son avance technologique. "Le monde évolue très vite dans notre domaine", rappelle le cofondateur de l’entreprise. Quand la décision d’internationaliser l’entreprise a été prise, il a fallu aller vite pour trouver les fonds. Parmi les quatre fonds d’amorçage sollicités par PredicSis, Innovacom a remporté la main. Peut-être parce que le fonds, anciennement détenu par France Télécom, est toujours en partie abondé par Orange. Mais aussi parce qu’il a su réagir vite. "Nous avons réalisé la levée de fonds en quelques semaines avec Innovacom, souligne Bertrand Grèzes-Besset. Il s’est passé 4 mois entre le premier contact et la livraison des fonds."
La réforme du financement participatif a été présentée le 14 février 2014 par Fleur Pellerin, la ministre de l’Innovation, des PME et de l’Economie numérique. Elle permettra aux entreprises de lever jusqu’à un million d’euros en capital auprès des plates-formes de crowdfunding.
La réforme du crowdfunding devrait rassurer les plates-formes de financement participatif. Présentée le 14 février 2014 après-midi à Bercy par Fleur Pellerin, la ministre de l’Innovation, des PME et de l’Economie numérique, elle assouplit les règlementations financières qui pesaient sur ces micro-financements.
Un avant-projet, présenté le 30 septembre 2013, a fait l’objet d’une concertation entre les acteurs du crowdfunding, les autorités de régulation et les services du ministère jusqu’au 15 novembre 2013. Le texte définitif sera formalisé dans une ordonnance, prévue pour le mois de mars.
LIBÉRER LE CROWDFUNDING, MAIS PROTÉGER L’ÉPARGNANT
Deux principes ont présidé à cette réforme, selon Fleur Pellerin. "Nous avons voulu libérer le potentiel de développement du crowdfunding, et protéger l’intérêt des épargnants en veillant à répartir les risques et à assurer la lutte contre le blanchiment d’argent", explique-t-elle.
Pour la ministre, la finance participative, qui permet à des particuliers de financer des projets de tout ordre (entreprise, artistique, etc.) via des plates-formes internet, doit notamment permettre de libérer l’entrepreneuriat.
"Le crowdfunding est une formule qui répond aux besoins de financement précoce des start-up", poursuit-elle.
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Le crowdfunding en capital, qui permet à des particuliers d’investir en actions, permettra désormais aux entreprises de lever jusqu’à un million d’euros sans avoir à enregistrer un prospectus auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Un grand bond en avant par rapport au projet de septembre. Celui-ci proposait de relever le seuil précédent de 100 000 euros à 300 000 euros.
NAISSANCE D'UN "CONSEILLER EN INVESTISSEMENT PARTICIPATIF"
La réforme crée par ailleurs un statut de Conseiller en investissement participatif (CIP), plus souple que celui de Conseiller en investissement financier (CIF), ne nécessitant pas, par exemple, de fonds propres.
Pour le prêt entre particuliers, le gouvernement fixe également un seuil d’un million d’euros au-delà duquel les plates-formes de financement participatif ne pourront pas agir.
De plus, un particulier ne pourra pas s’engager à prêter plus de 1 000 euros par projet. Les sites de crowdfunding en prêts bénéficieront également d’un statut à part, leur permettant de déroger au monopole bancaire et de pratiquer le prêt rémunéré.
Pour le crowdfunding en dons, pas de changement, la réglementation n’entravant pas cette forme de financement.
UN RENDEZ-VOUS DANS SIX MOIS POUR AJUSTER LA RÉFORME
Cette réforme, qui devrait être totalement opérationnelle l’été prochain, fera par ailleurs l’objet d’un suivi. Acteurs de la finance, autorités de réglementation et services du ministère ont prévu de reprendre rendez-vous dans six mois pour s’assurer que les nouvelles dispositions fonctionnent correctement.
"Nous voulons que la France soit une plate-forme avancée du crowdfunding en Europe", souligne Fleur Pellerin. Selon elle, les assouplissements réglementaires mis en œuvre aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou en Italie, sont moins avantageux que ceux prévus dans l’ordonnance française. Le gouvernement espère profiter de la forte croissance d’une technique financière plus proche de l’économie réelle.
Dans le monde, le crowdfunding devrait représenter 3 milliards de dollars en 2013, selon Bercy.
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