Quelques mois après son processeur Zen pour PC, AMD dévoile Naples une déclinaison 32 coeurs pour serveur. Selon le fabricant, les premiers serveurs intégrant cette puce seront livrés au cours du premier semestre de cette année.
Lors du dernier CES (5 au 8 janvier), AMD avait lancé ses premières puces Zen Ryzen (huit cœurs) pour PC. Mais, une nouvelle version serveur de la puce avec 32 cœurs, nom de code Naples, est déjà en production et sera livrée dans les prochains mois. Bien que Naples n'ait pas encore de nom officiel, AMD attend beaucoup du nouveau processeur. Alors que la première puce Ryzen cible les PC, l’objectif de Naples est plus ambitieux : la nouvelle puce serveur veut rivaliser avec les très musclées puces Xeon d'Intel qui équipent la plupart des serveurs actuels. Pour susciter l'enthousiasme autour de Naples, AMD a entrepris une campagne de promotion extrêmement active qui reprend la stratégie de Ryzen : mettre en avant les performances de la puce Zen. Selon AMD, en terme de performance, le cœur processeur de la puce serveur Zen offrira les mêmes avantages que les puces Ryzen. Le fabricant affirme ainsi que sa nouvelle puce serveur, basée sur Zen, exécute 40 % d’instructions par cycle d’horloge de plus que sa puce précédente basée sur l'architecture Excavator, une donnée importante pour mesurer les performances d’un CPU. AMD insiste aussi sur le nombre élevé de cœurs - 32 - de Naples.
Comparativement, les puces Xeon d'Intel peuvent intégrer jusqu'à 24 cœurs. La puce Intel Xeon Phi pour supercalculateurs peut supporter jusqu'à 72 cœurs, mais elle n'est pas destinée aux serveurs sockets courants. « Quand il y a plus de cœurs, les serveurs peuvent exécuter plus de tâches. Ça fait une différence », a déclaré cette semaine dans un blog Forrest Norrod, vice-président senior et directeur général d’AMD. De plus en plus de données sont déplacées vers le cloud, et les serveurs installés dans les datacenters sont de plus en plus sollicités. « Le nombre élevé de cœurs apporte une puissance de traitement supplémentaire qui permettra aux serveurs de répondre rapidement aux requêtes, de reconnaître les images, de traiter les vidéos téléchargées. Avec un seul CPU Zen, un serveur pourra prendre en charge autant de tâches qu'un serveur actuel à deux sockets », a encore déclaré Forrest Norrod.
« AMD livrera aussi des puces serveur Zen avec moins de cœurs », a déclaré Jim McGregor, analyste principal chez Tirias Research. Aujourd’hui en effet, la majorité des serveurs tournent avec des puces quadricœurs, et le vrai marché pour les puces Naples 32 cœurs est limité, mais il suffit de désactiver des coeurs pour proposer une gamme de processeurs. Le marché des serveurs est dominé par des serveurs à deux sockets. Les puces 24 cœurs d'Intel sont compatibles avec les serveurs quatre et huit sockets, très courants dans les institutions financières et d’autres entreprises qui ont besoin de beaucoup de puissance. « Intel a utilisé la puce Xeon pour épuiser le marché, en forçant les gens à acheter des serveurs à deux sockets, mais AMD pourrait infléchir cette tendance », a encore déclaré Jim McGregor. « AMD prévoit également d’intégrer une nouvelle technologie de bande passante mémoire qui stimulera la performance du serveur et lui donnera peut-être un avantage sur la puce Xeon », a ajouté l’analyste. On ne sait pas exactement en quoi consiste cette technologie, mais elle pourrait être basée sur la technologie mise au point par le consortium Gen-Z qui permet de délivrer un débit à grande vitesse à l'intérieur et à l'extérieur des serveurs.
Par le passé, AMD a déjà essayé de surprendre Intel sur le marché des serveurs, mais ses initiatives ont été très contre-productives. En 2003, le fabricant de puces a livré la première puce serveur 64 bits x86 appelée Opteron, poussant Intel à batailler dur pour rattraper son retard. Mais AMD a perdu son avance en livrant des puces Opteron basées sur l'architecture Bulldozer, moins performantes et disqualifiées par les fabricants de serveurs. En 2013, AMD a, à nouveau, perdu sa chance d’entrer durablement sur le marché des serveurs en décidant de changer d'architecture. Cette année-là, le fabricant a pris la décision fatale de mettre de côté l’architecture x86 et de recentrer sa stratégie serveur autour de l'architecture ARM. AMD pensait que les puces ARM basse consommation finiraient par remplacer les puces x86 dans les serveurs et qu’elle pourrait gagner jusqu’à 20 % de parts sur ce marché d'ici 2017. Mais, ce n’est pas ce qui s’est passé. AMD a livré ses premières puces serveur ARM au début de l’an dernier, mais aujourd’hui, très peu de serveurs tournent avec ces puces, même si la promesse demeure. Réalisant son erreur, AMD a renoncé pour ses puces serveur à l’architecture ARM pour revenir au x86 avec les puces Zen. Dans l'intervalle, Intel a profité des maladresses d'AMD, livrant régulièrement de puces Xeon capables, chaque fois, de prendre en charge les dernières technologies. Si bien que désormais, Intel détient plus de 90 % du marché des processeurs serveur.
AMD doit relever un gros défi avec ses puces Naples 32 cœurs. Des entreprises comme Google, Facebook et Amazon construisent des mégas datacenters en s’appuyant sur des serveurs basés sur la puce Xeon d’Intel. De plus, ces entreprises disposent de piles logicielles très adaptées aux spécifications de traitement, d'I/O, de puissance et de débit des puces Xeon, et AMD pourrait avoir du mal à trouver son chemin chez les grands comptes. Reste que la puce Naples est la première puce d’AMD à pouvoir rivaliser avec la puce Xeon x86. Google, Facebook et Amazon pourraient profiter de la disponibilité de la puce d'AMD pour obliger Intel à réduire le prix de ses puces Xeon. Ces dernières sont chères, et Intel réalise des marges confortables sur ces produits. « Les entreprises ne décideront pas de passer aux serveurs AMD du jour au lendemain. Il faudra au moins un an, ou plus, pour vérifier que les applications fonctionnent bien avec ces nouvelles puces. Mais cette concurrence est une bonne chose, et AMD n'a pas d’autre marché à conquérir », a déclaré Jim McGregor.
Certaines technologies d’AMD pourraient également donner un avantage au fabricant. Ce dernier a combiné sa puce serveur Zen avec son GPU Vega, un couple intéressant pour effectuer des tâches d'apprentissage machine. AMD a également livré un GPU conçu pour l'apprentissage machine appelé Radeon Instinct, mais Nvidia a déjà un pied dans le secteur avec son GPU Tesla, très présent dans les datacenters. Le fabricant s’intéresse également de près au marché des serveurs chinois, en croissance rapide : AMD a accordé une licence sur le design Zen à Thatic (Tianjin Haiguang Advanced Technology Investment Co.), une entreprise en participation créée entre AMD et un consortium d’entreprises chinoises publiques et privées.Le dernier modèle de micro carte Sopine A64-bit chasse sur les terres du tout récent Raspberry Pi Compute Module 3. Proposé à 29 dollars, il pourrait bien créer la surprise face à son éminent concurrent.
La guerre des micro cartes destinées au secteur industriel est déclarée. Une poignée de jour après l'annonce du lancement du Raspberry Pi Compute Module 3, voici venir l'équivalent en provenance de Pine64. Le nouveau Sopine A64-bit se présente comme une version plus petite que le modèle Pine64 grand public vendu 15 dollars. Pour près du double du prix - 29 dollars - le Sopine A64 ne joue cependant pas dans la même cour puisqu'il est en concurrence frontale avec le Compute Module 3 de Raspberry pour répondre aux besoins des entreprises, en particulier dans le secteur industriel.
Prévu pour février, le Sopine A64 ne peut pas fonctionner seul comme son prédécesseur Pine64. Il a en effet besoin d'être inséré dans un slot mémoire SO-DIMM d'ordinateur. Pour répondre à ce besoin, la société propose justement pour 15 dollars Sopine Baseboard Model-A qui complète le Compute Module pour devenir un véritable mini ordinateur, d'après Pine64. Sopine est le second produit lancé par la société. Il pourrait intéresser les entreprises qui veulent mettre des ordinateurs dans des équipements électroniques ou industriels. Par exemple, Sopine A-64 pourrait être utilisé dans des écrans publicitaires, des kiosques de paiement et des terminaux industriels.Comparé au Compute Model 3 de Raspberry, la carte micro PC de Pine64 compte certains atouts, en particulier deux fois plus de mémoire vive soit 2 Go de RAM, de type DDR3 et non du DDR2 comme pour le modèle de Raspberry. Elle dispose également d'un slot micro-SD que n'a pas son concurrent, même s'il faudra ajouter 15 dollars de baseboard pour accéder à des ports HDMI et USB. Pour le moment, on ne connait pas la compatibilité logicielle du module de Pine64, mais il pourrait bien être identique à celui de Pine64 qui peut tourner sur Android, Windows 10 IoT Core et sur des versions embarquées de Linux. Les cartes Joule d'Intel ne peuvent pas être commercialisées dans plusieurs pays faute de certifications d'exportation délivrées par les autorités nationales. Le Japon, Taiwan et Israël sont concernés.
Intel n’a pas pu livrer ses cartes de développement Joule au Japon, à Taiwan, en Inde et en Israël. Le constructeur n’a pas encore obtenu les certifications nécessaires pour ces pays et a dû retarder ses envois. Les cartes Joule 570x et 550x d'Intel sont des cartes informatiques puissantes qui permettent de construire des mini PC, des robots, des drones ou des appareils intelligents pour l’ioT. Intel a besoin d’obtenir une certification pour chaque pays pour pouvoir vendre sa carte. Actuellement, les livraisons de carte Joule sont bloquées dans plusieurs pays - voir capture d'écran ci-dessous - dont les marchés technologiques sont très actifs et comptent pas mal d’amateurs de produits hardware. Les utilisateurs ayant commandé des cartes Joule auprès de revendeurs étrangers ne pourront pas recevoir leurs produits dans les pays où la certification est en cours.La Chine n’apparaît pas dans la page qui répertorie les pays bloquant la livraison, et Intel peut livrer et vendre ses cartes à Hong Kong. Le constructeur a fait des demandes de certification dans les pays bloqués, mais le processus peut prendre un certain temps. En France, aux États-Unis et au Canada, où le processus de certification a été rapide, les cartes Joule sont déjà en vente. Les fabricants doivent obtenir la certification de la Federal Communications Commission (FCC) américaine et d'autres organismes de réglementation avant de pouvoir commercialiser leurs produits. Ils vérifient notamment les technologies de communication et les matériaux de fabrication utilisés.
Intel n'a pas pu dire à quelle date exactement il pourrait livrer ses cartes Joule dans les autres pays. Mais, les envois de cartes démarreront au fur et à mesure de l’obtention de ces certifications. « Il est possible de voir sur notre site les pays où les cartes sont disponibles », a déclaré un porte-parole d’Intel. La carte Joule vient concurrencer le Raspberry Pi 3 et cible également les amateurs comme les fabricants d’appareils. Mais elle est plus puissante et elle offre des fonctionnalités supplémentaires comme la vidéo 4K et le Wi-Fi 802.11ac. Les cartes Joules sont basées sur des processeurs Atom x86.La carte Joule 570x est disponible chez le revendeur en ligne américain Mouser depuis le mois d’août au prix de 219 dollars HT. La carte Joule 550x, disponible plus récemment, est vendue 179 dollars HT. Intel propose également des kits de développement avec ses cartes. Mais dans ce cas, le prix est plus élevé.La septième génération de puces Intel devrait permettre aux constructeurs d'apporter un certain nombre d'innovations à leurs machines. En voici une dizaine qui devraient se retrouver dans les allées du CES 2017.
Des tablettes et des PC Windows 10 étonnamment fins devraient bientôt arriver avec la puce Intel Kaby Lake. Si Lenovo a ouvert le bal la semaine passée avec toute une série de ThinkPad équipée de la dernière génération de puces du fondeur, les autres constructeurs lui emboîteront sans aucun doute le pas lors du CES 2017, qui se tiendra du 5 au 8 janvier prochain à Las Vegas. Et avec les processeurs Kaby Lake, il va falloir s'attendre à des performances largement rehaussées avec des capacités de vidéo 4K. Les utilisateurs pourront également profiter de la VR par le simple ajout d'un casque dédié. Et il y a encore beaucoup de chose que la septième génération de processeur Intel devrait apporter. Voici à quoi nous pouvons nous attendre.Les PC et les tablettes équipés de processeurs Kaby Lake devraient être si fins et légers que leur poids sera moins décelable dans un sac à dos, sauf, bien sûr s'il s'agit d'un PC de gaming bodybuildé. Par exemple, le dernier Samsung Notebook 9 de 13,3 pouces affiche seulement 816 grammes sur la balance mais se limite à une autonomie de 7 heures. Les puces Kaby Lake équiperont également les PC convertibles de Lenovo, Dell, HP et Acer ramenant ainsi leur poids aux alentour de 1 kg.
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