L'américain Qualcomm (11 milliards de dollars de CA, 18000 employés), conçoit des puces qui, jusqu'au 14 septembre 2011, restaient réservées aux téléphones, tablettes et autres équipements nomades. Mais désormais, Intel peut s'inquiéter.
Son compatriote va loger ses puces jusque dans les ordinateurs de bureau qui tourneront sous Windows 8 de Microsoft. A la faveur du lancement de son OS qui abolira toute frontière entre mobiles et PC, Microsoft a officiellement adopté l'architecture ARM et les Snapdragon de Qualcomm qui l'utilisent.
Un, deux et bientôt quatre cœurs battent dans cette gamme de puces. Et à cette puissance de calcul, elles ajoutent le traitement du graphique et du multimédia et, surtout, un modem capable de se connecter en 3G et en 4G mobile, ainsi qu'en wifi. Qualcomm conçoit en effet des SOC (system on a chip) qui intègrent les trois fonctions. Une qualité rare sur le marché et un atout dans un monde où les composants se doivent d'être petits, intégrés et économes en énergie, tout en conservant leur performance.
L'Usine Nouvelle - Votre partenariat avec Microsoft sur Windows 8 signe votre arrivée dans le monde du PC ?
Paul Jacobs - C'est d'une extrême importance pour nous. Nous travaillons avec Microsoft depuis très longtemps. Mais de leur côté, il n'y a que peu de temps qu'ils se sont rendus compte qu'il était intéressant pour eux de se tourner vers ARM.
En particulier, parce que le profil de gestion de l'énergie du design de processeur de ces derniers est vraiment différent. On va voir arriver des formats de processeurs très agressifs sur ARM, de ce point de vue. Bien plus agressifs que ce que fait Intel.
De plus, ce que vend la communauté ARM est à des prix nettement plus bas que ceux d'Intel dans les microprocesseurs. Et il est facile d'imaginer toutes les autres économies à faire côté ARM, avec des batteries beaucoup plus petites, pas de ventilateurs, etc. Tout ce à quoi on peut s'attendre dans les mobiles. Je pense que l'année prochaine va être particulièrement intéressante.
Vous ajoutez-donc Intel à vos concurrents traditionnels que sont Nvidia, Texas Instruments et Broadcom ?
Aucun doute. Cette concurrence-là est en train d'arriver. Avec Infineon (NDLR : spécialiste de la connectivité mobile acheté par Intel en 2010), Intel va certainement tenter de développer un SOC avec processeur de calcul et connectivité.
On a toujours dit que la bataille aurait lieu entre nous, Qualcomm, d'un côté, venant du mobile et allant vers le PC, et eux, de l'autre côté, venant du PC et tentant d'arriver dans le monde mobile. Mais ce qui se passe en réalité, c'est que la plus grande part de l'énergie actuellement dépensée dans l'écosystème logiciel l'est autour de l'architecture ARM. A cause de tout l'enthousiasme suscité par le mobile.
On peut cependant s'interroger sur la capacité d'Intel à gérer finement la consommation d'énergie – indispensable dans le monde mobile- pour être compétitif.
D'un autre côté, ils vont utiliser les dollars du marketing, comme ils savent le faire, pour influencer leurs partenaires industriels. Mais, ce qui est néanmoins très intéressant pour nous, c'est que la plupart de ces partenaires voient dans la communauté ARM un moyen de contrebalancer la puissance d'Intel dans le PC. Et dans cette communauté ARM, nous sommes les plus gros. Nous avons des produits très compétitifs qui arrivent –dont un quadri-cœur pour la fin 2011-. Et pas seulement parce que nous intégrons trois fonctions essentielles dans notre puce. Mais parce que nous sommes très bons sur chacune de ces fonctions.
Notre système est basé sur le jeu d'instructions d'ARM, mais nous dessinons notre propre cœur de processeur. Cela nous donne quelque six mois d'avance sur tous ceux qui doivent attendre que ARM ait terminé son design. Qui plus est, notre modèle économique, qui s'appuie sur la vente de semi-conducteurs - près de 60% du CA – et de licences de notre propriété intellectuelle – près de 30% du CA -, nous donne les moyens d'investir très tôt dans la technologie et d'être en avance sur les autres.
Nous avons l'argent pour développer une technologie, nous la créons, puis nous l'intégrons dans les puces plus tôt que la concurrence. Au départ, nous ne le faisions que sur la partie modems. Mais aujourd'hui, nous avons les moyens d'investir dans notre propre équipe aussi pour le processeur et pour le traitement graphique.
Enfin, nous sommes sans usine, avec un partenaire principal qui est le taïwanais TSMC. Et nous travaillons de très près avec eux sur les technologies de process.
Cela nous a permis de passer récemment à une gravure en 28 nm, en conservant une bonne performance en matière de consommation d'énergie. Et d'être à la pointe aussi sur les processeurs, alors que nous étions surtout, auparavant, un spécialiste des modems. Notre modèle "fabless" nous permet de nous concentrer à 100% sur l'intégration des nouvelles technologies dans les puces.
Apparue en mai 2008 dans sa première version, OpenSolaris, la version open source du système d'exploitation Unix propriétaire de Sun Microsystems, vient de sortir dans une nouvelle mouture, dénommée OpenSolaris 2008.11. Destinée aux serveurs et aux postes de travail fixes, cette « distribution » devrait prochainement être également installée par défaut sur plusieurs ordinateurs portables. Sun vient en effet d'annoncer un partenariat avec la branche « Digital Products Division » de la filiale américaine de Toshiba pour pré-installer, d'ici début 2009, OpenSolaris dans plusieurs portables destinés aux entreprises. Il faudra attendre pour en savoir plus sur les portables concernés.
Basé sur le système d'exploitation Unix « historique » de Sun - qui représente le « noyau » du système -, OpenSolaris est présenté comme une distribution. Elle inclut des composants libres répandus, parmi lesquels l'environnement Gnome, le navigateur Firefox de Mozilla (version 3), la suite bureautique OpenOffice (dont Sun est l'un des principaux sponsors), ainsi que l'environnement de développement Netbeans et le serveur d'applications Glassfish, tous deux « libérés » par Sun.Optimisée pour la prochaine architecture processeur Nehalem d'Intel et pour les processeurs AMD Opteron, OpenSolaris utilise le système de fichier à 128 bits ZFS de Sun. Lequel est associé dans la nouvelle version à Time Slider, un outil - comparable à Time Machine de Mac OS X - permettant d'effectuer des sauvegardes régulières des fichiers et de naviguer dans les versions antérieures pour les restaurer si besoin. Autres innovations : OpenSolaris 2008.11 comprend un nouvel assistant d'installation (Automated Installer) et un Distro Constructor permettant de personnaliser une image d'installation en vue de la déployer sur plusieurs systèmes.
Huit mois après le limogeage surprise de Dirk Meyer, le conseil d'administration d'AMD vient enfin de trouver un successeur pour prendre la direction de ce spécialiste des microprocesseurs. L'heureux élu se nomme Rory Read.
Ancien président et directeur d'exploitation du fabricant d'ordinateurs Lenovo, Rory Read a dès à présent la lourde tâche d'accompagner AMD dans son retour à la croissance. La bonne performance de l’entreprise avait été entamée en 2009 avec l'externalisation de ses activités de production dans une nouvelle entité indépendante, baptisée Global Foundries. L’année dernière, en 2010, AMD a généré 6,49 milliards de dollars de chiffre d'affaires avec un total de 11 700 salariés.
Agé de 49 ans, Rory Read bénéficie d'un parcours impressionnant dans "la génération de croissance", d'abord chez IBM, où il a occupé différent postes de directions pendant 23 années, puis chez Lenovo, où sa mission l'a conduit à "explorer de nouveaux marchés". D'après AMD, il est donc l'homme idéal pour accompagner le groupe vers la première place sur le marché des semi-conducteurs, occupée par Intel.
Lors d'une conférence téléphonique, l'homme providentiel a souligné les "capacités d'innovation" de son nouvel employeur.
Mais il s'est refusé à livrer son analyse sur les évolutions technologiques à prévoir pour renforcer la croissance, notamment en ce qui concerne les puces pour les tablettes et les smartphones. "Je pense qu'il est un peu tôt pour moi pour répondre à cette question."
Seule certitude pour l'instant : le nouveau PDG entend accélérer le cycle d'innovation. "Il me semble qu'il est toujours bon d'aller plus vite", a-t-il estimé, louant les progrès déjà accomplis avec les puces Fusion et leurs perspectives sur de nouveaux marchés tels que les centres d'hébergement liés au "cloud computing". Il ne lui reste plus qu'à faire ses preuves face à Intel, le géant du secteur.
ACTUS REUTERS SAN FRANCISCO/PARIS (Reuters) - STMicroelectronics a annoncé lundi des ventes du deuxième trimestre en ligne avec les attentes des analystes financiers, tout en précisant que celles-ci pourraient reculer pendant le trimestre en cours.
Le premier fabricant européen de semi-conducteurs a publié, dans un communiqué diffusé après la clôture de Wall Street, un bénéfice net de 420 millions dollars, soit 0,46 dollar par action, pour le deuxième trimestre, contre 356 millions il y a un an.
Le niveau de bénéfice net plus élevé que prévu s'explique essentiellement par un gain après impôts de 305 millions de dollars lié au paiement en numéraire de Crédit suisse et qui met fin à l'action en justice en cours concernant des obligations ARS (Auction Rate Securities).
Hors éléments exceptionnels, le résultat par action ressort à 0,14 dollar sur la période.
Le résultat d'exploitation est ressorti à 83 millions de dollars, contre 91 millions il y a un an. Le chiffre d'affaires de STMicroelectronics s'est établi à 2,567 milliards de dollars, contre 2,531 milliards il y un an.
Le consensus Reuters I/B/E/S attendait un résultat net de 208 millions de dollars pour un résultat d'exploitation de 120 millions et des ventes de 2,56 milliards.
Le groupe franco-italien a déclaré tabler pour le troisième trimestre sur une évolution du chiffre d'affaires comprise entre une baisse de 5% et une hausse de 2%.
"En ce début de troisième trimestre, nous avons rapidement adapté à la baisse les niveaux de production de certaines usines essentiellement en raison d'une réduction significative des perspectives de demande d'un client majeur par rapport aux attentes précédentes", déclare Carlo Bozotti, P-DG du groupe, cité dans un communiqué.
L'action STMicroelectronics a clôturé lundi en recul de 0,99%, à 6,397 euros, à comparer avec une baisse de 0,34% de l'indice sectoriel des technos.
Parmi les valeurs technologiques phares, Intel a publié la semaine dernière des résultats supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre et une prévision jugée solide pour le trimestre suivant, mais le léger recul du titre le lendemain a montré que les investisseurs s'interrogeaient toujours sur la santé du marché des ordinateurs.
Cotée depuis peu sur Alternext, l’éditeur de logiciels d’aide au diagnostic Median vient de signer un partenariat avec Canon. Le géant japonais espère ainsi proposer de nouveaux services en cloud computing.
Le japonais Canon va investir 8,6 millions d'euros pour prendre 15% du capital de l’éditeur de logiciels français Median, qui s’est introduit en Bourse il y a à peine deux mois. La société de Sophia-Antipolis, qui devrait afficher 2 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2011, avait alors réussi à lever 10 millions d’euros.
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