Depuis sa création en 2007 à Mougins (Alpes-Maritimes), Kapsys a choisi de viser les seniors et les personnes à capacités sensorielles restreintes. Son best-seller, le Kapten, est un navigateur portable vocal qui aide les malvoyants à se déplacer en ville. La société vient de lancer SmartConnect, un smartphone sous Android spécialement optimisé pour les seniors, avec un bouton d’appel d’urgence.
Autre acteur, autre positionnement : Logic Instrument. Depuis 1993, cette société de 40 personnes se consacre aux terminaux portables durcis pour la défense et l’industrie. Les produits militaires sont fabriqués en interne à Domont (Val-d’Oise). Les autres sont sous-traités à Taïwan. Face à la baisse de la demande des armées et à la concurrence croissante des tablettes et des smartphones grand public, elle tente de rebondir en se rapprochant d’Archos. « Nous voulons ouvrir le marché à des applications comme le BTP, la maintenance sur site, les hôpitaux ou les architectes, avec des produits plus abordables à base d’Android », explique Jacques Gebran, le directeur général de cette PME focalisée jusqu’ici sur Windows. Son ambition ? Dépasser dans trois ans un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, contre 13 millions en 2012.
5. REPRENDRE UNE MARQUE ÉTABLIE
L’une des clés du succès réside dans la force de la marque. Thomson appartient à Technicolor, qui s’est retiré de l’électronique grand public pour se recentrer sur les professionnels du divertissement. Pourquoi ne pas la reprendre ? C’est l’idée retenue par HDW dans les tablettes, Admea dans les smartphones et, tout récemment, Bigben Interactive, un distributeur français d’accessoires pour jeux vidéo et téléphones, pour son offre audio et vidéo.
Créé en 2009 pour distribuer du matériel informatique, HDW a lancé ses tablettes sous la marque Smart il y a deux ans. « Nous nous sommes rendu compte que, pour vendre, il nous fallait une marque forte », explique Stéphane Français, le PDG et fondateur. La licence Thomson lui impose des critères stricts de qualité qu’il respecte en mobilisant une équipe de design et de R & D de cinq personnes à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), et en faisant certifier ses produits par Google. En 2014, il espère écouler 200 000 pièces, cinq fois plus qu’en 2013, et attaquer plus facilement l’export en Europe.
Initialement distributeur de produits électroniques grand public, Admea a introduit ses smartphones sous la marque Thomson, en 2012. « Nous voulions bénéficier de la notoriété internationale de la marque pour nous développer plus vite en France, en Espagne, en Italie, en Afrique du Nord et aux Philippines », affirme Philippe Samuel, le PDG de la société. Un choix qui l’a obligé à revoir aussi son modèle industriel. « On se contentait de reprendre des produits sur étagère en Chine, explique-t-il. Maintenant, nous développons le cœur matériel et logiciel de nos produits, nous faisons le design et nous choisissons les composants clés comme le processeur d’application. » Cette PME de 100 personnes, qui a écoulé 200 000 smartphones en 2013, dont 30 % à l’export, table sur une croissance à deux chiffres en 2014. Stratégie similaire chez Avenir Telecom pour ses accessoires électriques. Mais ce Marseillais qui emploie 1 980 personnes a préféré la marque américaine Energizer. À chacun sa marque pour s’imposer sur le marché.
Douzième volet de notre série sur les écoles du numérique : Hétic. Cette école en cinq ans est une des plus anciennes à s’être orientée vers les métiers du web. Particularité : l’école ne propose aucune spécialisation. Polyvalente, elle forme des jeunes au design, au développement et au marketing.
Ambiance de startup californienne dans les locaux d’Hétic, planqués dans une petite rue de cette banlieue populaire et bobo qu’est devenu Montreuil. La cafétéria est encombrée d’étudiants, attablés ou écroulés dans des fatboys, ces gros poufs carrés et colorés qui envahissent les lieux du numérique, leur ordinateur portable sur les genoux. Dans les salles de cours, les jeunes (24% de filles), en "semaine intensive", planchent sur leurs projets de groupe. Ceux de première année travaillent sur le design, ceux de deuxième année sur l’intégration de données, les troisième années sur des thématiques comme le voyage, la lumière ou la mère.
Six d’entre eux ont conçu, en une semaine, un système permettant de déclencher par tweet une lampe dont la lumière aide une plante à pousser. Avec tout un programme pour que l’exposition ne dure pas trop longtemps. "Il a fallu réviser les cours de SVT de terminale !" reconnaît un étudiant. Un des jeunes est titulaire d’un BEP d’électronique, ses connaissances ont été utiles pour piloter automatiquement l’interrupteur. Trois autres, plutôt designers, ont conçu le site internet qui relate l’expérience. Un étudiant au profil "développeur" renforce techniquement l’équipe.
Nombre de partenariats à l’étranger : 0 Hétic est né en 2001 de l’idée qu’internet allait bouleverser l’économie, mais que l’organisation en silo de l’enseignement supérieur ne permettait pas de former à la fois au design, à la technique et au business. Cette école du web en cinq ans forme donc tous ses étudiants à tout, sans les spécialiser, sans proposer de filières. "Les dix ans à venir transformeront encore plus le monde que les dix ans que l’on vient de vivre", prédit Denys Chomel, co-fondateur de l’école et chargé du développement et du recrutement. "On forme des gens qui vont accompagner ces transformations, dans des métiers qui n’existent peut-être pas encore".
Cet ancien dessinateur de presse, petites lunettes rouges remontées sur un crâne lisse, vante les cours atypiques des deux premières années : expression française, culture générale, philosophie et esprit critique, macro-économie… Revendique un côté "old school", avec 3 300 heures de cours théoriques en cinq ans (c’est beaucoup !). Et autant d’heures consacrées aux projets sur lesquels planchent les étudiants jusqu’en fin de 4ème année. Ces projets, comme les stages démarrés dès la deuxième année, permettent d’affiner son projet professionnel et de choisir le métier qui correspond le plus à ses attentes.
Denys Chomel salue aussi les apports des étudiants, qui contribuent à enrichir l’enseignement de l’école en y faisant venir des gourous du web avec qui ils sont en contact via les réseaux sociaux ou leurs stages. Ou en critiquant la formation, en l’orientant sur les sujets qui montent et les intéressent, en notant les profs… Chaque année, 30 à 40% du programme sont changés.
DES SALAIRES QUI AUGMENTENT DE 10% PAR AN
Leur cinquième année, les étudiants la passent en alternance. Les six premiers mois à mi-temps, avec des cours d’entrepreneuriat à l’école le matin, les six mois suivants à temps complet. Du coup, ils sont rémunérés, et l’entreprise prend en charge le coût de cinquième année. A ne pas négliger, chaque année coûtant environ 7 300 euros. "Mais nos diplômés décrochent de bons salaires à la sortie, qui augmentent de 10% par an en moyenne", ajoute Damien Jordan, responsable marketing de l’école. La première promotion de l’école, diplômée en 2005, gagne actuellement 57 000 euros bruts annuels en moyenne.
Petit point faible de l’école, qu’elle cherche à améliorer depuis quelques années : l’ouverture internationale. Elle n’a mis en place aucun partenariat avec des établissements étrangers, mais 22% des stages en entreprises de 2ème, 3ème et 4ème années, se sont faits à l’étranger.
RÉCOMPENSES EN DATA VISUALISATION
Leur diplôme en poche, beaucoup d’"Héticiens" partent travailler en agence ou, de plus en plus, chez le client. "Toutes les entreprises se digitalisent", remarque Denys Chomel. 10% des diplômés créent une startup, et les success stories sont nombreuses. L’école s’est notamment tournée, ces dernières années, vers la data visualisation. Les travaux de ses étudiants ont obtenu de nombreuses récompenses, qu’ils portent sur la visualisation de statistiques sportives (pour la NBA américaine, le tour de France ou la coupe du monde de foot), ou de données sociologiques de l’INSEE à Paris à découvrir en suivant les lignes de métro.
Mais il ne suffit pas de savoir commander un interrupteur par Twitter. Encore faut-il que la nature réponde à l’appel… Une semaine après avoir été plantées, les graines de la plante sur laquelle devait se mener l’opération d’éclairage n’avaient toujours pas germé. Trop d’arrosage, paraît-il. Les sciences du vivant ont aussi leurs impératifs !
Les députés européens ont conclu un accord avec le Conseil pour imposer un modèle commun de chargeur mobile à tous les fabricants de téléphones portables. Ce projet de chargeur unique avait été lancé dès 2009.
Le Parlement et le Conseil européen se sont enfin mis d'accord pour imposer un modèle unique de chargeur de téléphone portable à tous les fabricants, y compris Apple. Ce chargeur universel devrait permettre de réduire tant les coûts pour le consommateur que le nombre de déchets électroniques.
CHEVAL DE BATAILLE DEPUIS 2009
L'idée n'est pas nouvelle. En 2009, 17 opérateurs et fabricants de terminaux avaient annoncé un accord pour introduire un chargeur unique dès 2012, répondant aux exigences de la Commission. En 2010, une norme avait été créée par des organismes européens de normalisation, et les fabricants de téléphones avaient accepté de garantir la compatibilité de leurs téléphones avec le format du connecteur standard micro-USB pour 2011.
Or, aujourd'hui, les fabricants continuent de vendre différents modèles de chargeurs, y compris au sein d'une même marque. Apple surtout, continue de bouder le connecteur USB pour garder la main-mise sur son écosystème de produits, en imposant son format propriétaire. Le géant de Cupertino répond aux exigences européennes en fournissant un adaptateur vers le format micro USB, commercialisé au prix fort. Le projet de directive européen se veut donc "contraignant", obligeant Apple et consorts à s'aligner sur un même modèle standard.
UN COMMUN ACCORD À DÉFINIR
Le format du câble micro-USB qui permet de connecter un périphérique à un ordinateur s'est généralisé, mais il n'est pas dit que ce modèle devienne le nouveau standard. Le Parlement note simplement "un chargeur commun". D'ailleurs, une refonte des connecteurs USB est prévue pour 2014. Elle est censé les rapprocher du format utilisé par Apple.
La nouvelle mesure européenne est importante, car elle permettrait non seulement d'harmoniser les prix pour le consommateur, mais également de considérablement réduire les déchets électroniques (les chargeurs des européens représentaient déjà en 2010 50 000 tonnes de déchets selon un porte-parole de la Commission européenne). Toutefois, il va falloir s'armer de patience. L'accord provisoire doit d'abord être adopté par les Etats membres en mars. Puis, "les États membres disposeront de deux ans pour transposer les règles en droit national et les fabricants auront une année supplémentaire pour se conformer à la directive", ce qui nous ramène à 2017.
Le 23 janvier, l’équipementier télécoms Qualcomm a annoncé l’acquisition, pour un montant resté secret, des brevets Palm, IPAQ et Bitfone détenus par HP. De quoi permettre au spécialiste des puces mobiles de percer dans les devices ou, tout simplement, de garnir un peu plus son précieux catalogue de propriété intellectuelle.
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