Chaque utilisateur de StaffHub, qu'il soit aussi bien employé que manager, aura besoin de souscrire à un service spécifique, à savoir le plan Office 365 K1 au tarif de 4 euros par utilisateur et par mois. Un tarif réduit qui n'inclut pas l'accès aux apps pour postes de travail. A noter que StaffHub est également proposé pour les entreprises ayant des plans E1, E3 et E5. Construit sur la base d'Office 365 Groups, StaffHub bénéficie d'un système de gestion de fichier comparable à celui utilisé pour un site SharePoint en front end. Les administrateurs qui ont l'habitude d'utiliser SharePoint ne seront ainsi pas dépaysés, sachant que les managers pourront interagir en utilisant une console de gestion simplifiée.
StaffHub fait partie du plan de Microsoft pour étendre l'usage d'Office 365. Alors que son service cloud bureautique a une forte renommée chez les travailleurs, il l'est en revanche beaucoup moins pour les personnes n'éditant pas de documents Word ou envoyant des emails via Outlook toute la journée. Cet outil rentre en compétition avec des sociétés comme Zinc qui essaie également de se positionner sur le créneau des travailleurs sans bureau. Au lancement, StaffHub sera disponible au travers d'un portail web aux côtés d'apps Android et iOS. Bryan Goode, responsable d'Office 365, a indiqué dans une interview que Microsoft a travaillé de près avec ses clients pour élaborer StaffHub et a décidé de proposer son outil d'abord sur ces plateformes même si d'autres sont prochainement envisagées. Spécialisé dans les outils de productivité pour les développeurs et les solutions facilitant le travail en équipe, l'éditeur Atlassian ajoute l'outil de collaboration visuelle Trello à son offre. Celui-ci trouvera sa place entre la solution de gestion de projets JIRA et le logiciel de collaboration documentaire Confluence.
Atlassian, l’éditeur de JIRA, solution de gestion de projets logiciels et suivi de bugs bien connue des développeurs, vient d’acquérir l’outil de collaboration visuelle Trello pour 425 M$, dont 360 M$ en numéraire et le reste en actions. Spécialisé depuis 15 ans dans les fonctionnalités permettant d’améliorer la productivité personnelle et le travail en équipe des développeurs, Atlassian est également connu pour HipChat, son logiciel de discussion de groupes (avec vidéo et partage de fichiers) et pour BitBucket, son référentiel de gestion du code avec Git, concurrent du célèbre GitHub. Son catalogue comporte également des produits comme Confluence (collaboration documentaire), StatusPage (communication sur les incidents), SourceTree (client Git pour le poste de travail) et Bamboo (intégration et gestion des livraisons logiciels). Sans oublier la solution de gestion du support JIRA Service Desk.
Avec Trello, Atlassian va proposer à ses utilisateurs un mode complémentaire d’organisation et de discussion. Dans un billet, son co-fondateur et CEO Mike Cannon-Brookes estime qu’il y finalement peu de logiciels conçus pour les équipes et souligne le succès rencontré par Trello sur ce terrain. L’outil racheté a réussi à séduire plus de 19 millions d’utilisateurs, parmi lesquels Google et La Croix Rouge. Il utilise un système visuel intuitif adopté par des organisations de tout type pour suivre à peu près tout, des actions à mener jusqu'aux réunions d’équipes en passant par les campagnes marketing, pointe le CEO d’Atlassian. Pour lui, l’une des forces de Trello est sa flexibilité. Au sein du catalogue, il trouvera sa place entre les workflows structurés de JIRA et les fonctions de collaboration documentaire fournies par un logiciel comme Confluence. Atlassian s’apprête à intégrer les produits entre eux. Dans l'Hexagone, un groupe d'utilisateurs, Trello France UG, s'est constitué en 2015 autour de l'outil de partage.
Les entreprises continuent à déployer des outils comme Slack et Hipchat, mais beaucoup d'entre elles doivent se battre pour pousser les utilisateurs à les adopter. En voici les raisons.
Il y a trois ans, Slack avait connu un très grand succès sur le marché des outils de collaboration d’entreprise. Depuis, des géants de l'industrie comme Facebook jusqu’aux petits groupes de développeurs open source ont voulu profiter de ce marché. Aujourd'hui, le développement de logiciels de collaboration et l'innovation dans ce secteur ont atteint un rythme effréné. Et, selon l’étude réalisée par G2 Crowd, une plate-forme d’évaluation d’entreprises par des pairs, le boom de l'adoption de ce type d’outils par les entreprises ne montre aucun signe de ralentissement dans un avenir proche. Ainsi, d’après G2 Crowd, plus de la moitié des entreprises ont déjà mis en œuvre des solutions de collaboration en équipe d'un genre ou d’un autre, et 31 % d’entre elles prévoient d'en adopter une au cours des deux prochaines années.
Mais tout n'est pas aussi rose qu’il n’y paraît dans ce secteur. Notamment, parce que ces solutions jouent mieux leur rôle quand tous les membres d'une équipe les utilisent. Mais la réalité montre que de nombreuses entreprises luttent pour intéresser leurs employés à ces outils. G2 Crowd a constaté que seules quatre plates-formes pouvaient se prévaloir d’un taux d'adoption dépassant 75 %. Mais aucun produit ne peut se targuer d’un taux d’adoption de 100 %. Une explication, peut-être, c’est que certains logiciels sont indispensables à certains employés. Par exemple, les comptables ont besoin d'un tableur, et aucun d’eux n’a besoin du logiciel de collaboration en équipe pour faire son travail. C'est en tout cas l'avis de Michael Fauscette, directeur de recherche chez G2 Crowd. Si les adopteurs précoces, technophiles, souhaitent utiliser Slack rapidement (ou quelque chose de similaire), Michael Fauscette pense que les autres employés attendent une raison valable pour adopter le nouvel outil. Sinon, comme le montre l’étude, la plupart ne prendront simplement pas la peine de s’y intéresser. « De nombreux employés se diront probablement : « Que peut-il m’apporter de plus ? S’ils n’ont pas de réponse claire à cette question, pourquoi devraient-ils faire l'effort de s’y intéresser ? » a ajouté le directeur de recherche. « Il faut que l’entreprise prouve que le produit apportera une valeur supplémentaire à leur travail ». Le conseil de Michael Fauscette : « L’entreprise doit se demander pourquoi ses employés ont besoin d'un outil de collaboration. Si elle ne peut pas répondre à cette question facilement, alors elle se rendra compte que le logiciel qu’elle a choisi sera difficile à faire adopter. Peut-être qu’elle ne devrait même pas essayer de le mettre en œuvre ».
Un autre élément mis en évidence par les résultats de G2 Crowd : l'interface utilisateur des logiciels de collaboration est déterminante pour l'adoption. « Ça passe ou ça casse », a ainsi déclaré Michael Fauscette. Au premier abord, cette focalisation sur l'apparence semble contraire aux conseils donnés par le directeur de recherche pour prouver la valeur de l’outil. Mais selon lui, l’enjeu est de persuader les gens à changer de comportement. Quand ils basculent sur une application de collaboration d'entreprise, ils doivent cesser d'utiliser d’autres outils, pour le courrier électronique notamment, mais aussi des applications plus récentes comme WhatsApp, Twitter, etc. « Côté utilisateur, ils attendent une interface simple, et c’est comme ça que les outils devraient être », explique-t-il. « Des outils comme Twitter ne sont pas simples, mais leur front-end est facile à utiliser. Il n'est pas facile de demander aux gens de changer d’outils et d’habitudes. Il faudrait proposer une interface aussi propre et lisse ».
Selon Alan Lepofsky, un analyste spécialisé dans les outils de collaboration chez Constellation Research, une autre raison pour laquelle les utilisateurs préfèrent les outils de collaboration avec des interfaces simples, c’est qu’un certain nombre d’entre eux, et probablement la plupart, n’effectuent que des tâches simples avec cet outil. « Certains peuvent s’intéresser à des outils comme Slack, mais quand vous leur montrez ce qu'ils peuvent faire, environ 5 % des gens ont réellement besoin de ces fonctions. Si vous installez Slack dans un département de ventes et de marketing, il sera utilisé exactement comme Skype, mais avec un smiley occasionnel en prime », a-t-il ajouté. Alan Lepofsky estime encore que Facebook Workplace a un énorme avantage sur les autres outils de collaboration simplement parce que la plupart des gens connaissent déjà bien l'interface de Facebook. Pour cette raison, il pense que les entreprises qui choisissent Workplace auront des taux d'adoption supérieurs à la moyenne.
Une interface utilisateur simple ou familière est un élément important pour amener les gens à essayer un nouvel outil de collaboration, mais cela ne veut pas dire qu’ils continueront à l’utiliser. Les entreprises sont confrontées à ce que Michael Fauscette appelle un « problème de surcharge d'email version 2 ». En termes simples, celui-ci explique que de nombreux employés sont submergés par le nombre de courriels, et un outil comme Slack ou Hipchat déplace le problème simplement vers une plate-forme différente. Au lieu d’avoir trop de courriels, les employés risquent d’être submergés cette fois par les notifications et les messages. Une solution à court terme à ce problème serait d'améliorer la formation des nouveaux utilisateurs aux outils de collaboration, afin de s'assurer qu'ils savent filtrer les notifications et séparer les activités pour ne pas être submergés. À plus long terme, cela ne sera peut-être plus nécessaire. « L'intelligence artificielle (IA) pourrait réaliser le filtrage, supprimer les messages parasites générés par les outils de collaboration et ne conserver que les informations essentielles pour l’utilisateur », pense Michael Fauscette. « Si je peux apprendre à une machine ce qui m'intéresse dans différents contextes, elle pourra filtrer l'information pour moi », a-t-il ajouté. « L’IA est formidable pour le filtrage et je pense que c’est ce vers quoi il faudrait s’orienter ».
- (cliquez ici pour suivre le lien)
- (cliquez ici pour suivre le lien)
- (cliquez ici pour suivre le lien)