Également à bord étaient les six tickets de match pour Belgique - Irlande et les six tickets pour Belgique - Suède. "D’abord, on envisageait de rentrer à la maison, vu qu’on était tous abattus. Mais Adidas a pu nous régler six nouveaux tickets, et cette fois des places VIP avec un repas et des boissons. C’était notre seule consolation. Finalement, on a savouré à fond le match."Entre-temps, la bande se débrouille comme elle le peut. "On a pu dormir dans un appartement à Bordeaux, et via l’assurance, on a une voiture de location pour aller à Nice et pour ensuite retourner en Belgique. On garde le moral !"Assailli par les fans où qu’il aille, Adel Mechoukhi est une star de la chanson comme la bande de Gaza recluse et connectée peut en produire : jeune et déjà désenchantée, consacrée par Internet mais fauchée, non conformiste et salariée du pouvoir islamiste.Il y a encore peu, le jeune homme de 32 ans était un inconnu dans le petit territoire où s’entassent 1,9 million de Palestiniens éprouvés par les guerres et un sévère blocus israélien, et gouvernés d’une main de fer par le Hamas.Il se produisait bien depuis une dizaine d’années comme chanteur et comédien dans des feuilletons télévisés ou radiophoniques. Mais son pain, il le gagnait en travaillant pour les services de sécurité du Hamas, jusqu’à cette balle reçue accidentellement dans la jambe lors d’un exercice il y a trois ans.
En convalescence, l’ombre a fait place à la lumière. Il a suffi d’une chanson et d’une vidéo, "N’aie pas peur de moi, petite chatte"."N’aie pas peur de moi petite chatte, ne t’enfuis pas, je ne suis qu’un humain, un pauvre humain", y chantonne le jeune homme en déambulant dans les rues vides et obscures de Rafah.Le clip a été bricolé avec les moyens du bord, son portable et son ordinateur. N’empêche : il a été partagé des centaines de milliers de fois sur Facebook. Les jeunes écoutent Adel Mechoukhi inlassablement sur internet, sur leurs téléphones ou dans les mariages.Les services de renseignement somaliens ont rendu publiques dimanche des images de surveillance montrant un individu soupçonné d'avoir placé la bombe qui a provoqué l'explosion à bord de l'avion de la compagnie Daallo Airlines, contraint mardi à un atterrissage d'urgence à Mogadiscio. L'homme porte sur l'épaule un ordinateur portable, dans lequel aurait été placée la bombe. Ce dernier lui aurait été remis juste avant par deux autres hommes - dont l'un était visiblement vêtu d'un gilet de sécurité de l'aéroport - et qui apparaissent également sur la vidéo (voir ci-dessus à partir de la 22e seconde), selon l'Agence somalienne de renseignement et de sécurité (NISA).Autre élément nouveau à signaler, une source de la CNN aurait divulgué d'autres informations capitales. En effet, le dispositif explosif serait d'une telle sophistication qu'il serait passé au travers des machines à rayons X de l'aéroport. Une constatation qui soulève, par la même occasion, des inquiétudes logiques sur les mesures de sécurité dans les aéroports africains.
"Environ 15 personnes ont été arrêtées jusqu'ici en connexion avec cet incident. L'enquête préliminaire indique que la bombe a été cachée dans un ordinateur portable porté par l'un des passagers", a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un responsable somalien des services de sécurité."Des images de surveillance ont enregistré certaines des activités et l'attaque aurait été coordonnée par un réseau d'individus, dont beaucoup ont été arrêtés ou font l'objet d'une enquête", a-t-il ajouté.Après avoir dans un premier temps attribué l'explosion - survenue environ quinze minutes après le décollage de l'avion de l'aéroport de Mogadiscio - à un problème de pression d'air, le gouvernement somalien avait reconnu samedi qu'elle avait été causée par une bombe.La déflagration a provoqué un trou d'un mètre de diamètre environ dans le fuselage de l'A321 de la compagnie Daallo, qui opère depuis Djibouti essentiellement dans la Corne de l'Afrique et dans pays du Golfe.Un passager, Abdulahi Abdisalam Borleh, avait été identifié vendredi dernier par les autorités somaliennes qui ont précisé qu'il avait bien été tué dans l'explosion, probablement aspiré dans le vide. Deux autres passagers ont été légèrement blessés.
Ce n’est pas une crise, c’est un changement de monde." La formule, que l’on doit au brillant philosophe français Michel Serres, colle à merveille au monde des médias et plus particulièrement au secteur de la presse écrite.Cela fait près de quarante ans, en effet, que le mot "crise" est adossé à celui de la presse. Et, de fait, l’écrit a souffert à intervalles réguliers de divers maux, qu’ils soient relatifs aux recettes des entreprises de médias (ventes, publicités…) ou aux coûts d’exploitation (papier, impression…). Dans un premier temps, la situation est restée sous contrôle, la presse quotidienne et périodique parvenant à conserver, face aux autres médias (TV, radio…), une position forte sur le marché de l’information, que ce soit vis-à-vis des lecteurs comme des annonceurs.Mais le monde a fini par changer… Au tournant des années 1980 et 1990, une révolution technologique - que certains auront mis beaucoup trop de temps à comprendre et à intégrer - a déferlé sur un secteur qui se croyait à l’abri des secousses. Ce qu’on a coutume d’appeler les "nouvelles technologies de l’information et de la communication" (NTIC) sont entrées dans les salles de rédaction et les imprimeries. Le tremblement de terre gagnera en intensité à la fin des années 1990, avec une technologie qui changera la vie du secteur de façon radicale : Internet.
Internet est aujourd'hui une habitude pour chacun d'entre nous. On l'emploie à longueur de journée, sur un smartphone, un ordinateur ou même via sa télévision. On fait une liste non-exhaustive de quelques années-clé d'Internet, de sa création à nos jours.
Oswald D. n’a pas encore fait un pas dans la salle d’audience de la cour d’assises de Mons. Mais le nom de l’amant de Véronique Pirotton est sur toutes les lèvres, mobilise toutes les attentions, convoque tous les fantasmes.On fait la queue, depuis l’aube, pour assister au témoignage du psychologue. Il est traqué dans la salle des pas perdus, guetté, attendu au tournant d’un procès où il n’est, juridiquement, accusé de rien. Bernard Wesphael doit, seul, répondre du meurtre de sa femme, le dernier jour d’octobre 2013, dans une chambre de l’hôtel Mondo à Ostende.Mais ce personnage trouble traverse comme un mauvais esprit toutes les tristes pages de ce dossier. S’il n’était pas physiquement présent dans la chambre 602, sa voix a résonné, Ses appels téléphoniques, ses SMS ont claqué comme des balles dans un huis clos conjugal qui n’était déjà pas rose.
Aussi, tous les regards sont rivés sur l’homme qui fait son entrée à 19h30 dans la salle, un vague sourire aux lèvres. Il décoche un curieux "bonjour" à la cantonade. A 53 ans, lunettes, cheveux gris et barbe rase, Oswald D. n’a rien d’un play-boy ou du personnage flamboyant qu’on finissait par imaginer. Pas très grand, il plisse les yeux derrière ses lunettes.L’interrogatoire du témoin est lent, laborieux. On se demande s’il fait l’idiot ou si, vraiment, les mots mettent beaucoup de temps avant de percuter son cerveau. Oswald D. cherche ses phrases, n’a pas l’air tout à fait à l’aise. Il raconte sa rencontre sur Internet avec Véronique, via un site de rencontres.Il s’embarque dans des circonlocutions, des périphrases; c’est très difficile de lui arracher des réponses claires et concises.Ils sont restés trois ans ensemble, de 2008 à décembre 2011. "Nous avions une vie de couple très riche et très enrichissante", décrit le psychologue. Pourquoi se sont-ils séparés ? "Elle voulait un enfant. J’en avais déjà deux. Il n’était pas question de recommencer cette aventure-là." Véronique voulait aussi se marier, poursuit-il. "Je n’ai pas rencontré ce désir-là non plus", dit-il.
Et puis il y a aussi un incident qui lui a "fort déplu", poursuit-il. Il évoque longuement cette soirée du 2 décembre 2011 où il a aperçu Véronique installée à la terrasse d’un café à Liège avec des amis. Il y avait notamment F.D., qui le plaque à terre, l’étrangle et lui sort "des choses abracadabrantes". Il est, dit-il, en état de choc. Le président Morandini l’interrompt sèchement : "Vous n’êtes pas ici pour parler de vous."Des réponses bizarresLes questions se resserrent sur le séjour de Véronique Pirotton à Ostende. Pourquoi avoir enregistré la longue conversation qu’il a eue avec son amante la veille du drame ? Et pourquoi seulement 13 minutes (sur 25) ? "Je craignais pour elle. Je n’ai gardé que les parties qui me paraissaient significatives." Les réponses sont bizarres, tordues.Quand il appelle son amante sur le téléphone fixe de sa chambre du Mondo, il est "interloqué" que Bernard Wesphael soit là, dit-il. Le mari de Véronique essaiera de le contacter sur son portable pour tenter d’avoir une explication. "Comment saviez-vous que c’était M. Wesphael qui appelait ? Vous aviez son numéro. Vous l’appelez souvent ?", interroge le président. L’autre rétorque en ironisant : "Tous les jours !"
Silence de mort dans la salle d’audience. Et puis, le président de la cour d’assises tonne : "Dites, je ne suis pas là pour rire. Quelqu’un est décédé, je vous demande d’avoir un peu de respect. Vos remarques humoristiques, pas ici ! En cas de faux témoignage, cher monsieur, vous encourez la même peine que celle que risque l’accusé pour les faits, à savoir 30 ans. Alors votre cinéma, j’en ai plus qu’assez ! Nous sommes ici pour établir une vérité. On y arrivera, avec ou sans vous".Oswald D. est un homme envahissant, harcelant, toxique, à entendre Sylvie (prénom d’emprunt), une ex-compagne, qui a pris son courage à deux mains pour venir témoigner devant le jury. Parce qu’elle en a vu de toutes les couleurs au cours de sa relation avec lui, alternant ruptures et reprises, entre fin 2011 et janvier 2015.Elle découvre après le drame d’Ostende la nature exacte des relations entre Oswald et Véronique. Ils ne font pas que s’échanger des lettres, comme son compagnon le laissait entendre. Elle décide de rompre. Mais reprend "malheureusement" la relation comme d’habitude.Elle raconte qu’Oswald "chipotait" dans son ordinateur, effaçait les photos de ses ex-compagnons, s’introduisait dans sa messagerie. Sylvie a découvert un mail au départ de sa boîte à messages, qu’il s’était ensuite adressé à lui-même : "Je suis désolée de t’avoir trahi, de t’avoir dénoncé à la police…" Un soi-disant message qu’elle n’a jamais rédigé !
Les problèmes ne se sont pas arrêtés après la rupture. "Il me harcelait. J’ai dû déposer plainte, Je recevais encore des courriers, des SMS, des colis bizarroïdes avec une clé, un bout de corde, des allumettes… A un moment, j’ai pété une case". En juillet 2015, il lui envoie encore une lettre : "Rejoins-moi, j’ai loué un appartement dans le sud de la Belgique". Oswald sait pourtant pertinemment bien que Sylvie a alors un nouveau compagnon. Sa perversité va loin.Six Belges sur dix ne savent pas comment sauvegarder les données de leur GSM ou smartphone. Les entreprises du pays n'effectuent, quant à elles, pas suffisamment de sauvegardes et courent ainsi un vrai risque de perdre leurs données les plus importantes, ressort-il jeudi d'une étude sur la perte de données réalisée par Merak, une société spécialisée dans la gestion et la conservation d'archives physiques et numériques, à l'occasion de la Journée mondiale de la sauvegarde.L'étude met en évidence l'ambiguïté de la politique de sauvegarde et le manque de connaissances comme principales causes de la perte permanente de données par les particuliers et PME.
Les Belges sachant effectuer une sauvegarde complète de leur GSM ou smartphone ne le font que quelques fois par an seulement. Parmi eux, 49% des moins de 35 ans agissent de la sorte. Près de sept Belges sur dix déclarent en outre être sûrs de savoir effectuer une sauvegarde des données d'un ordinateur fixe ou portable, avec 78% des jeunes de moins de 35 ans connaissant la procédure.La moitié des 1.200 Belges sondés (1.000 particuliers et 200 entreprises) ont déjà perdu des données privées sauvegardées sur un ordinateur. Un sur dix déclare même avoir vécu plusieurs fois cette situation. Toutefois, plus de quatre Belges sur dix (43%) estiment avoir très peu de chances de perdre de telles informations.Quant aux entreprises, 40% d'entre elles ne procèdent pas à une sauvegarde quotidienne, alors qu'un quart reconnaît avoir été confronté au moins une fois à une perte de données qui a mis en péril ses activités opérationnelles.
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