Le Blog de La blanche neige et Les trois petits nains

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Bilan du premier trimestre.

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Mon second petit nain : Timide (avec un brin de grincheux)
Mon premier petit nain : Prof !


Bilan du premier trimestre.
Vu mon manque total d’assiduité, je me dois de faire un résumé de ces 3 premiers mois de grossesse.

Les désagréments de grossesse :

Le bonheur de la maternité :OUI
J’aime sa finalité. Cet enfant tout chaud contre toi. Le flot d’émotions à sa rencontre. La mise en réalité de ce petit être rêvé. L’émerveillement de la découverte de ses toutes premières fois. La révélation de son existence sur un test urinaire jusqu’à ce premier baiser ému à ce poupon fripé, rempli de vernix

Je peux évoquer la magie de la construction de la vie, en moi. Pourtant je dis : NON !
Très peu pour moi…
Oui… Cet instant de bonheur, hors du commun, de te sentir bouger. Ensuite s’emmêle une dose de petits tracas. Ce moment de magie permet seulement de rendre le reste supportable.

Quel reste ?

Ok… Je fais ma pleureuse. Je l’admets.
Au terme de ce premier trimestre, je peux compter sur les doigts de la main mon nombre de nausées matinales. Par contre, j’ai été atteinte d’une fatigue extrême. Je n’ai jamais connu un tel état. Me tenir debout était un réel challenge. Expliquer la situation semble dérisoire face à la réalité. J’ai dû exécuter mon repassage assise car je ne tenais plus sur mes jambes ! J’ai passé plusieurs jours allongée. Je passais du lit au canapé, tel un zombie. Tout m’était effort. Chaque geste comme une chape de plomb à déplacer. Ce bébé est Sylvester Stallone dans « Rocky ». Il m’a mis KO avec un revers à l’utérus.
Bref, j’étais cassée. Il aura fallu attendre quasiment la fin du 1er trimestre, pour me mouvoir normalement. J’ai découvert depuis peu que j’ai un diabète gestationnel (une découverte en cette 4ème grossesse). C’est sûrement le lien à effet de cette grande fatigabilité. Je vais beaucoup mieux depuis mon changement d’alimentation que j’ai opéré sans le savoir.

Alimentation :

Mon alimentation a changé du tout au tout.
Je deviens végétarienne ! Il faut me battre contre moi-même pour manger une fois par jour des protéines. Ayant une famille de carnassier, la cuisson des repas est une torture. Juste la vue d’une côte de porc crue ou cuite m’écœure. Alors une viande bouillie, n’en parlons pas.
J’ai une passion pour les tomates, la ratatouille, les jus de fruits, le fromage dans une salade. Un concombre salé fait mon délice. J’ai aussi découvert une sauce toute prête à base de basilic. J’assaisonne toutes mes salades avec. Du pain beurré avec du beurre doux (J’avoue ! J’ai presque honte… Le beurre salé me débecte) me vend du rêve. Il obtient une palme d’or accompagné de toutes sortes de confiture. Une mangue bien fraiche, des fraises parsemée de cassonade ou encore un bon melon. Je bénis aussi les yaourts natures !

Je remarque que j’ai la bouche sucrée. En contre partie, je n’aime pas le sucre modifié. Les gâteaux, bonbons et chocolat me repoussent. La vue du nutella me donne la nausée. Pas de bol, Virgile a commandé un gâteau débordant et coulant de chocolat pour son anniversaire.

Moment de flippe :

Je passe du coq à l’âne mais je suis comme ça dans la vie de tous les jours. Suivre mon fil d’idées est considéré comme risque psychosocial.
Je te fais un récapitulatif : Chocolat = dégoût = flippant = grand moment de flippe. Tu suis mon cheminement ?

Je partage donc mon grand moment de remise en question tardive… Etrange précepte de la femme enceinte de tout remettre en question, une fois sa volonté faite.
Je me fais plus précise. Environ 3 semaines après la nouvelle de cette grossesse, j’ai eu un grand moment de doute. Celui-ci ne change bien sûr en rien ma volonté d’avoir ce bijou parmi nous. Juste de l’angoisse irrationnel.
Avons-nous eu raison d’entamer cette grossesse ?
Cet enfant ne viendrait –il pas comme un cheveu sur la soupe ?
Je partage honteuse mon angoisse avec l’homme. Lui-même mettait les freins à cause de ce même état d’esprit : Les enfants devenaient enfin autonomes. Nos sorties familiales devenaient intéressantes, sans anticipation, ni intendance. Nos nuits commencent juste à se faire moins éprouvantes. Virgile fait du co-dodo encore une nuit sur trois. Ruben seulement une fois par mois.
Pourquoi avoir écouté l’appel des hormones à 30 (+7) ans et 40 (+1) ans ???
Sommes-nous masochistes à ce point ?
Puis, nos deux magnifiques garçons sont merveilleusement certains de notre amour inconditionnel… Ce qui sous entend une forte personnalité pour chacun des deux, nous faisant devenir chèvre une vingtaine de fois par jour. Nous angoissons d’avance d’accompagner leur puberté.
Puis nous remettons ça ?
Les nuits sans sommeil, les couches, les biberons nocturnes, les dents, les coliques, la non verbalisation du mal être, la propreté, le terrible two, les fondements éducatifs, le sac à dos, à défaut du sac à langer rempli de la moitié de la maison, les sorties à heures régulières avec lieu approprié.
J’ai flippé… Même beaucoup… Flo se montre à chaque fois compréhensif et à l’écoute. Il me rassure sur cette dernière aventure. Il me dit que sa fille a déjà sa place (il s’est mis cette idée en tête…Il risque d’être déçu…)
Je m’accroche à ses dires. Je ne cache pourtant pas l’idée que ce bébé est en route car j’ai fait un caprice. Une fois obtenue, j’ai seulement réfléchi aux conséquences de sa venue dans le chamboulement de nos vies. J’ai écouté dame nature et maintenant je flippe.

L’échographie du 1er trimestre :

Lui aussi a été un beau moment d’angoisse.
Notre famille, amis et certaines d’entre vous se sont bien amusés à nous dire que nous devions attendre des jumeaux.
Je ne faisais pas ma maline. Surtout que mon grand père paternel avait des frères jumeaux. J’ai également des cousins jumeaux du côté de ma mère, ainsi qu’une tante à mon bon souvenir…
Le jour de l’échographie, sans se dire mot, nous avons cru voir la même chose avec Flo : 2 poches ! Cela n’a duré qu’une petite seconde mais assez pour nous mettre le doute. Je pense que l’échographe a peut être vu ce même trou noir intergalactique, car il a cherché un second individu, pendant un certain temps.
Au final, le divin enfant est seul dans son appartement !

Je rebondis alors sur le test de la trisomie 21.
Le commencement de la prise en charge a été assez hippique dans la région. Je passe outre cette belle galère. En maxi résumé, le début s’est déroulé entre mon médecin traitant et son épouse, un cabinet d’échographie privé et du harcèlement téléphonique envers l’hôpital.
Je ne vous épargnerai pas l’anecdote de mon toucher vaginal lors de ma déclaration de grossesse… un vrai bonheur impromptu !
Avant cet épisode des plus sympathiques, j’ai dû demander des ordonnances pour mon échographie. J’étais avec la doctoresse. Elle commence à me faire le laïus sur la prise de sang envers la trisomie. Vu mon âge, je suis être « à risque ». Je l’interromps : « Je n’irai pas jusqu’à l’amniocentèse ». Si elle avait pu m’envoyer le tonnerre de Zeus à travers son regard. Je serais morte foudroyée, sur le coup, sans aucune chance de survie. D’un ton des plus agacées et mise dans le registre « bonne catho ultra pratiquante et missionnée par Dieu », j’ai eu le droit que ma prise de sang ne servait donc à rien. Son attitude ne m’a pas du tout donné envie d’échanger sur mes choix. En contre partie, j’ai demandé de tout de même l’exécuter. Ce n’est pas parce que je ne souhaite pas avoir un examen plus poussé et à risque pour l’enfant, que je ne souhaite pas non plus avoir une esquisse de ce qui nous attend comme accompagnement.
Lors de mon 1er RDV gynécologue, elle n’avait pas encore reçu les résultats. En contre partie, elle m’a évoqué la prise de sang indiquant plus précisément les risques. Celle de l’entre deux, pratiquée plus communément en Belgique. En début de semaine, mon gynécologue attitré ne m’en a pas parlé. Je suppose que les résultats sont bons. J’avouerai que je n’ai pas non plus demandé. Cela m’est complètement sorti de la tête.

Les raisons de ma décision sont les mêmes que lors de ma grossesse de Virgile :

-Elles se résument à Raphaël, l’amour de ma vie.

Ce petit garçon extraordinaire a changé notre vie. Lors de la prise en charge de sa maladie, mon fils aîné était considéré comme enfant handicapé. Il a fini dans les barèmes les plus hauts, lors de sa fin de vie.

Un petit garçon né en bonne santé, qui a terminé sa vie polyhandicapé.

Si j’avais su :
Aurais-je mis mon fils de côté ? M’en saurais-je séparé comme d’un objet défectueux ?

Pourquoi me séparer de cet enfant, dont je sens déjà les coups, sous prétexte, qu’il n’est pas dans la norme ? Quelque part c’est renier Raphaël.

Cet enfant sera peut être porteur d’un autre handicap. Non visible par un gêne en plus. Est-ce que je le rayerai de ma vie ?
Non. Alors, celui-ci non plus.

Loin de moi de juger les autres mamans qui font les examens recommandés. Bien au contraire.
Je n’aurais jamais tenu ce genre de propos avant lui, notre histoire. Il y a 10 ans, j’aurai pu essayer de comprendre cette réflexion personnelle, sans pour autant y adhérer.

Toute fois, si lors d’une écho, il est découvert un souci de santé majeur pour le petit. La question est à revoir.

Le Prénom :

Ruben est très imaginatif… Juste pour cela, ce sujet mérite, à lui seul, un article plein de légèreté et de drôlerie.


Message déposé le 17.05.2018 à 16:10 - Commentaires (1232)


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